Les initiatives qui poussent les énergies renouvelables (EnR) dans le Morbihan

Les initiatives qui poussent les énergies renouvelables (EnR) dans le Morbihan


Par Béatrice Mingam, 1er avril 2024


Dans le panorama des investisseurs publics et privés, s’immiscent des citoyens engagés pour les énergies renouvelables. Aujourd'hui, nous irons à la découverte d’associations, créées pour produire de l’énergie partagée, et des solutions innovantes portées par des entreprises du territoire, notamment la SPL Bois Energies renouvelables de Lorient. Cette société privée, détenue à 100% par 18 collectivités locales du Morbihan et du Finistère, porte la filière. Elle a la particularité d’améliorer le cadre de vie du territoire en plantant les arbres qu’elle exploite.


Au sommaire de ce numéro

  • 1 - Aloen. Une association au service de la transition écologique
  • 2 - Energie partagée. Taranis fédère les projets citoyens
  • 3 - Sen’Helios. De l’énergie verte en partage dans une coopérative citoyenne
  • 4- OnCIMè. La société citoyenne de projets loue des panneaux solaires
  • 5 - XSea. La plus grande ferme solaire urbaine de France sur le toit de l’ancienne base de sous-marins de Lorient
  • 6 - Bois Energies renouvelables de Lorient (SPL). Une société privée détenue à 100% par des collectivités locales
  • 7 - Nass&Wind entretient 660 ha de forêts en Bretagne pour sa filière Bois
  • 8- Les tournesols OKWind et Lumioo traquent le soleil
  • 9 - La start-up quimpéroise Entech Smart Energies
  • 10 - B2E, le pôle régional de la transition écologique et énergétique en Bretagne
  • 11- PackGy transforme la chaleur perdue en énergie
  • 12 - Aezeo donne les clés pour bricoler son autonomie énergétique
  • Et aussi - Engie Green, le leader français de l'éolien terrestre et de l'énergie photovoltaïque, a son agence bretonne à Lorient


Les énergies renouvelables, que l’on parvient aujourd’hui à stocker pour parer aux périodes creuses d’intermittence, représentent pour les entreprises et les collectivités locales du territoire, une action concrète qui peut motiver et accélérer leur transition.

Les batteries lithium-ion (90 % du marché mondial) stockent l'énergie efficacement, pendant une longue période, et ouvrent la voie à un avenir sans dépendance aux combustibles fossiles, ce qui est crucial si nous voulons ralentir le changement climatique.

Mais, rappelle EuroNews, « le lithium n'est pas l'élément chimique le plus respectueux de l'environnement que nous pourrions utiliser. En Amérique du Sud, d'énormes réserves de lithium consomment des quantités très importantes d’eau, provoquant des conflits dévastateurs entre les populations locales. Il faut, en effet,  2,2 millions de litres d'eau pour produire une tonne de lithium. L'extraction du lithium nuit également aux sols et peut entraîner une contamination de l'air. Nombreux sont ceux qui soulignent que les batteries Li-on peuvent être recyclées, ce qui est certainement un avantage car cela signifie qu'elles peuvent être réutilisées à l'infini sans qu'il soit nécessaire de procéder à une extraction à chaque fois. Mais cette pratique n'est pas encore universellement établie et le recyclage des batteries a fait de maigres progrès ces dernières années ». Sel, eau de mer, fer, silicium, magnésium, chanvre… Des alternatives au lithium existent. Elles sont en cours de développement.

Globalement, les citoyens doivent être sensibilisés pour augmenter l’acceptabilité des projets d’énergies renouvelables sur le territoire. S’ils font l’objet de réticences, celles-ci peuvent être levées et les citoyens rassurés par une bonne communication. Et ça, c’est mon métier. A tout argument contre, la preuve et les études scientifiques font office de contre-argument implacable.

Par exemple, l’organisation d’une fresque océane peut lever le frein des éoliennes en mer : celles-ci n’altèrent pas les ressources de la pêche, elles favorisent au contraire le développement de la biodiversité.

En matière d’investissements pour les entreprises, des leviers financiers existent. Des banques comme Arkea et la Banque Populaire du Grand Ouest soutiennent les projets qu’elles estiment rentables. L’Agence locale de l’énergie et du climat de Bretagne Sud (Aloen) peut conseiller entreprises et particuliers et les aider choisir les installations les plus en phase avec leurs besoins.

Découvrons quelques acteurs qui stimulent le développement d'alternatives aux énergies fossiles sur le territoire.


 

Aloen. Une association au service de la transition écologique


Energie, climat, habitat, mobilité, impact du numérique, adaptation au changement climatique, gouvernance partagée... L’équipe de l’Agence locale de l’énergie et du climat de Bretagne Sud (Aloen) déploie ses talents du Pays de Lorient aux confins d’Auray Quiberon Terre Atlantique, en passant par Belle-Ile-en-Mer, Quimperlé Communauté et Blavet Bellevue Océan.


Fondée en 2005 à l’initiative de Lorient Agglomération, de l’Ademe Bretagne et de la Région, l’association est financée à près de 100 % par des fonds publics. La coopération et le travail en réseau font partie de son ADN. Toutes ses missions sont réalisées en collaboration étroite avec d’autres partenaires (une quarantaine d’adhérents), représentés au sein des trois collèges de son conseil d’administration : collectivités, associations, citoyens, bailleurs sociaux, organismes de recherche, établissements scolaires, universitaires et entreprises (1)...

Aloen s’est développée autour de sa mission de conseil aux habitants pour la rénovation énergétique de leur logement. C’est pourquoi ses locaux sont situés au sein de l’Espace Info Habitat de Lorient. Son équipe de 27 salarié(e)s et le renforcement de son réseau d’acteurs lui permettent aujourd’hui de mener une multitude d’autres projets pour faire face aux défis du réchauffement climatique.

En plus des projets des particuliers, elle accompagne ceux des copropriétés et des entreprises du petit tertiaire privé, dans le cadre du programme Sare (2). Ses conseillers répondent de manière neutre, gratuite et objective à toutes les questions, renseignent sur les aides financières disponibles et proposent des solutions d’améliorations (isolation, chauffage, eau chaude sanitaire, éclairages, énergies renouvelables…).

Le dispositif comprend une visite sur site, un état des lieux de la qualité de l’isolation et une évaluation énergétique. Des propositions de travaux sont ensuite émises avec une estimation des coûts d’investissement et du gisement d’économies d’énergie, ainsi qu’un récapitulatif des aides mobilisables. Cet accompagnement, financé par la Région Bretagne, est gratuit pour les entreprises dont la surface du local est inférieure à 1 000 m2.

Aloen est aussi un laboratoire d’initiatives et d’expériences. Des projets innovants sont développés pour moins consommer, les énergies renouvelables et les projets de production citoyenne sont soutenus et les usagers impliqués dans la maîtrise de leurs équipements. Ici on invente aussi de nouveaux modèles économiques et des actions de sensibilisation ludiques, comme l’Aventure des Carbonautes. Ce jeu de piste grandeur nature a lancé le nouveau Plan climat de Lorient Agglomération en 2018. Un outil pour comprendre l’urgence écologique et trouver des clés pour agir.

Plus récemment, l’association a dressé la carte des lieux, des initiatives et des personnes formidables qui rendent le quotidien des habitants des 25 communes de Lorient Agglomération plus vivant. Les 1 000 témoignages recensés ont donné naissance à l’«Atlas formidable, chroniques de 200 000 voisins». Aloen a ensuite invité les habitants à imaginer l’avenir de leur territoire.


Parcours d’adaptation au changement climatique


En 2022, elle a co-construit, avec Eaux et Rivières de Bretagne et l’association Optim’ism, un parcours d’adaptation au changement climatique sur le territoire de Lorient Agglomération. Montée des eaux, végétalisation des espaces, résilience des territoires, biodiversité, agriculture de demain... En vue de devenir un territoire pionnier en solutions inspirantes et duplicables, neuf rendez-vous ont rassemblé élu(e)s et agent(e)s pour mieux comprendre et agir sur les impacts locaux du dérèglement. Connaître les risques, les solutions et les acteurs susceptibles de les mettre en œuvre doit permettre une coopération efficace sur le court, moyen et long terme.


Les projets en cours mêlent développement du solaire, transition numérique, implication des usagers et relocalisation des sources d’énergie.


En 2019, Aloen s’est lancée dans le projet Sunpeople grâce à un financement européen pour expérimenter une nouvelle forme de service énergétique basé sur une complémentarité entre énergie solaire photovoltaïque (production d’électricité), solaire thermique (production de chaleur) et pompe à chaleur (3).  Elle a aussi intégré (jusqu’en 2023) le projet Potent, cofinancé par l’Union Européenne (Interreg). Il vise à atteindre la sobriété énergétique, à favoriser les énergies renouvelables et à déterminer quelles sont les contraintes réglementaires pour s’en affranchir. Ici plusieurs villes moyennes européennes échangent et comparent leurs initiatives pour expérimenter de nouvelles façons de gérer collectivement la production d’énergie, en impliquant les acteurs de la société civile, en particulier citoyens et pouvoirs publics. C’est dans ce cadre que deux axes ont été définis par Aloen et Lorient Agglomération : le réemploi de matériaux dans le bâtiment et le développement des énergies renouvelables citoyennes.

🌐 aloen.fr


Sur les ondes FM : retrouvez Aloen dans sa chronique hebdomadaire, Les Décarboneurs, sur la radio citoyenne Radio Balises (FM 99.8).


(1) Collectivités, associations et organismes de formation, monde économique forment les trois collèges du conseil d’administration.

(2) Service d’accompagnement pour la rénovation énergétique

(3) La pompe à chaleur (PAC) a pour objectif d’apporter une énergie propre, renouvelable et gratuite dans la maison en puisant sa source dans l’environnement (de l’énergie naturelle). Le dispositif permet de transférer de l'énergie thermique d'un milieu à basse température vers un milieu à haute température. C’est un équipement de chauffage qui fonctionne aux énergies renouvelables.


 

Energie partagée. Taranis fédère les projets citoyens


En Bretagne, il existe une trentaine de projets citoyens dédiés à l’énergie.


Photovoltaïque, éolien, bois énergie, micro-hydraulique... Les projets collectifs, portés et financés par les acteurs du territoire, qu’ils soient des particuliers ou des collectivités, s’inscrivent dans une démarche de développement local innovant. Ces initiatives incitent à des changements individuels et collectifs, et permettent une véritable prise de conscience, aboutissant souvent à la mise en place de modes de consommation plus responsables.

Taranis, le réseau des projets d’énergie renouvelable citoyenne en Bretagne, souhaite accélérer leur développement. Créé en 2011, il est porté depuis janvier 2022 par l’association Breizh Alec qui regroupe les agences locales énergie climat en Bretagne. Il fédère plus de 50 porteurs et porteuses de projets, des associations, des collectivités, des sociétés de projet. Il permet ainsi aux citoyen.nes de s’approprier la question énergétique et de contribuer à la transition bretonne. Différents outils sont mis à disposition des membres du réseau : accompagnement dans leur projet, sessions de formation, échanges de bonnes pratiques, outils méthodologiques...

🌐 reseau-taranis.fr


350 projets en France

Taranis comptabilise 350 projets citoyens d’énergie renouvelable en France, 17 500 citoyens et citoyennes investis dans des projets locaux et 380 collectivités engagées à leurs côtés. Cet investissement citoyen dans des projets d’EnR est pratiqué depuis plusieurs décennies au Danemark ou en Allemagne, mais il est encore très récent en France. La mise en place progressive d’outils de financements citoyens favorise l’émergence de nouveaux projets.


Le Morbihan est un précurseur

Le premier projet historique d’énergie partagée en Bretagne a été inauguré en 2014 à Béganne dans le Morbihan avec quatre éoliennes citoyennes financées par plus de 1 000 habitants (12 millions d’euros). Une première en France. Elles produisent 18 MWh par an, soit la consommation électrique annuelle de 15 254 personnes (hors chauffage et eau chaude sanitaire). L’énergie est vendue à Enercoop. Ce projet a lancé le mouvement des porteurs d’énergies citoyenne, fédéré aujourd’hui par le réseau Taranis.



Sen’Helios. De l’énergie verte en partage dans une coopérative citoyenne

Sen’Helios est une initiative originale née en 2015. La coopérative de production et de distribution d’énergie renouvelable créée sous forme de SAS (Société par actions simplifiée) compte 186 coopérateur(trice)s, de simples citoyen(ne)s qui veulent contribuer, à leur échelle, à la transition énergétique.


La gouvernance de Sen’Hélios repose sur l’engagement et le bénévolat. Elle dispose d’un capital de 78 800 €. Son comité de gestion, composé d’une quinzaine de personnes, se réunit tous les mois pour se partager les tâches et suivre ses trois projets photovoltaïques citoyens. Deux sont hébergés au-dessus d’un multi-accueil à Séné près de Vannes : une centrale de 338 panneaux solaires posés sur 547m2 de toiture en 2018, suivi d’une deuxième installation (110 panneaux sur 185 m2) en 2020. La même année, sa troisième unité solaire était montée sur le toit d’une des six écoles de la ville (103 panneaux sur 175 m2). D’une puissance de 170 kW, ces trois centrales produisent l’équivalent de la consommation électrique annuelle de 160 personnes, soit 25 à 30 foyers, hors chauffage et eau chaude sanitaire (187 MWh par an). L’énergie produite est revendue sur le réseau.

Sen’hélios a obtenu le label «Energie partagée» et veut faciliter la multiplication de coopératives d’énergie citoyenne à l’échelle régionale. Des contacts ont été pris avec des habitants de la commune voisine d’Arradon. La coopérative est aussi un lieu d’information sur les économies d’énergie et les énergies renouvelables. Son site propose notamment des fiches d’informations à télécharger.

🌐 senhelios.wordpress.com



OnCIMè. La société citoyenne de projets loue des panneaux solaires


Issue d’un partenariat entre l’association Bretagne Énergies Citoyennes (Bec) et la Ville de Lorient, cette initiative innovante, née également en 2015, concentre l’engagement citoyen autour de la production d’électricité solaire en autoconsommation.


OnCIMè est adhérente de l’association Energie Partagée et fait partie du réseau Taranis. Le capital initial nécessaire à la constitution de la société, une entreprise solidaire d’utilité sociale (ESUS), a vite été réuni par le réseau de l’association Bretagne Energies Citoyennes (Bec), un collectif d’habitants regroupé en association qui est à l’origine de sa création. Les entrées de capital ont ensuite été élargies grâce à des réunions publiques d’information dans différentes communes du pays de Lorient. «Nous sommes fiers de réussir par nous-mêmes à mener ce projet 100% citoyen !» commente Jean-Luc Danet, le porteur de projet.

En 2021, OnCIMé comptait 178 actionnaires. Ceux-ci s’engagent sur quatre ans, sauf s’ils veulent vendre leur action et trouvent un acheteur dans le cadre d’une cession. Lors de son assemblée générale en juin 2022, elle a décidé de diviser la valeur de son action par quatre pour pouvoir s’adresser à un public encore plus large. Son prix avait été fixé à 70 € l’unité jusqu’en juin 2023. Pour les citoyens, c’est une forme d’épargne propre.

L’entreprise citoyenne loue des panneaux solaires à la Ville de Lorient et deux installations solaires complètes à la Biocoop de Keryado. L’électricité solaire est autoconsommée pour les besoins des bâtiments. Budget total : 200 000 € pour une production de 160 MWh par an, soit la consommation électrique annuelle de 136 personnes, hors chauffage et eau chaude sanitaire. Puissance :  150 kW. Bec organise des actions de sensibilisation pour les usagers des sites équipés, le prix de ces animations étant prévu dans le contrat de location.

Les panneaux loués à la Ville ont d’abord équipé la mairie (80 panneaux, 20,8 kWc). Ils alimentent l’Hôtel de Ville. L’énergie produite depuis le toit de l’école Jean de La Fontaine à Kersabiec (94 panneaux, 24,4 kWC) alimente le groupe scolaire. OnCIMé a financé l’achat des panneaux solaires, la Ville a acheté le reste du matériel (onduleurs, câbles, etc.) et installé l’ensemble avant de mettre en service les deux centrales.

Le même mode opératoire a été adopté pour l’installation des deux autres centrales. Celle du Centre de formation des Apprentis (CFA) a été réalisée, en octobre 2017, par les élèves, avec le concours de Bec (116 panneaux, 26  kWc), sous la direction du service environnement de la Ville. Celle de l’école René Guy Cadou (100 panneaux, 30 kWc)  date de janvier 2019.


Des actions avec les Biocoop de Lorient et Mellac


En dehors de ces quatre installations municipales, la société est propriétaire de la totalité de la centrale (pas seulement les panneaux) de la Biocoop de Keryado, posée en mars 2019 (120 panneaux, 36 kWc). L’électricité produite est entièrement consommée sur place par les équipements du magasin (frigos, ventilation, caisses…).

Bec n’en est pas à son coup d’essai : en 2009 déjà, l’association avait réuni 100 000 € grâce à une centaine d’actionnaires pour réaliser un premier projet de centrale photovoltaïque sur la toiture d’un magasin Biocoop à Mellac en vendant l’électricité sur le réseau national. Un projet co-porté par Bec et la coopérative 7 Epis Biocoop. La société issue du projet avait été baptisée Toit Solaire Mellac.

Le 26 septembre 2020, ses 96 actionnaires (355 actions) ont rejoint les 103 actionnaires citoyens d’OnCIMè (371 actions), après une opération de fusion-absorption. Les deux sociétés avaient un capital à peu près équivalent et la même valeur d’action nominale : 250 €. Objectif de la fusion : réduire les frais de fonctionnement, assurer la stabilité financière et impulser efficacement de nouveaux projets citoyens.

L’extension du magasin de Mellac est en cours. Une nouvelle centrale y sera installée (75 panneaux, 24,7 kWc). Elle fonctionnera sur la base du modèle économique de la Biocoop de Keryado. L’électricité produite ne sera pas être injectée dans le réseau, mais totalement consommée sur place. Pose et maintenance seront assurées par l’entreprise Quénéa de Carhaix.

La toute dernière installation a vu le jour en mai 2023. 63 panneaux (21 Kwc) ont été installés sur le toit de l’école Anatole France à Quéven. Les bénévoles de Bretagne Énergies Citoyennes ont participé au montage de la centrale, encore un pas vers plus d’implication citoyenne. Lorient Agglomération et la SPEL BER (Société Publique Locale Bois Energie Renouvelable Lorient) étaient partenaires de l’opération.

🌐 www.bretagne-energies-citoyennes.org


 

XSea. La plus grande ferme solaire urbaine de France sur le toit de l’ancienne base de sous-marins de Lorient


Ce monument hérité de la Seconde guerre mondiale est composé de plusieurs unités. Le site abrite aujourd’hui des activités maritimes et culturelles. Salle de concert, port à sec, musée du sous-marin Le Flore et l’entreprise Plastimo ont trouvé refuge dans le Bloc K2. 10 000 panneaux solaires tapissent son toit depuis janvier 2019, sur 18 000 m2, soit la surface de deux terrains de football.


La centrale est exploitée par la société d’économie mixte(SEM) XSea, bras armé de Lorient Agglomération en matière d’investissement. La caisse des dépôts, des collectivités et des sociétés privées sont aussi parties prenantes. En 2022, la centrale, face à la mer, a produit environ 3,3 GWh, soit l’équivalent de la consommation de 1 000 foyers. L’énergie est réinjectée dans le réseau Enedis.

Panneaux solaires sur le toit d'un des blocs de La Base à Lorient (Photo : Xsea)

XSea développe aussi, depuis près de trois ans, un projet de centrale solaire au sol sur une ancienne carrière de granit d’environ 5 hectares, à Languidic. Avec ce projet d’une puissance de 4 MWc, XSea participe à l’appel d’offres de la Commission de Régulation de l’Energie dédié aux centrales solaires au sol. Une contractualisation est prévue pour 2024. A travers cette opération, la SEM entend participer à l’atteinte des objectifs de production à partir d’ENR fixés par le Plan Climat Air Energie Territoriale de Lorient Agglomération.

🌐 xsea.fr



Bois Energies renouvelables de Lorient (SPL). Une société privée détenue à 100% par des collectivités locales

Les collectivités actionnaires peuvent travailler avec la société sans mise en concurrence, comme si elle était incluse dans leurs services. La structure permet de porter des financements lourds au profit du développement des énergies renouvelables. Les remboursements sont réalisés sur de longues durées... sans imputer le budget des communes !

La SPL est accompagnée par un conseiller d’Energie Partagée et bénéficie d’aides aux études et à l’investissement grâce à la territorialisation du fond chaleur.  L’outil est au service des filières bois, de la transition énergétique et des habitants des collectivités actionnaires. Il est aussi destiné à lutter contre le réchauffement climatique et l’augmentation des gaz à effet de serre sur le territoire en limitant le recours aux énergies fossiles. Dans cet objectif, la SPL produit et commercialise des énergies renouvelables pour une distribution publique d’énergies de réseau. Elle est orientée vers le bois-énergie et la biomasse.

La biomasse est un terme générique qui désigne l’ensemble des matières organiques végétales et animales qui peuvent être utilisées pour produire de l’énergie. Le bois est une forme de biomasse, mais la biomasse peut également être constituée de déchets agricoles, de déchets ménagers organiques, etc. Le bois est principalement utilisé pour le chauffage collectif et industriel, tandis que la biomasse est valorisée pour produire des bioénergies et biocarburants (électricité, chaleur et carburant).

En ce qui concerne le bois, la fourniture et l’exploitation de la ressource est mutualisée. Grâce aux parcelles boisées, les paysages et la biodiversité des villes-actionnaires sont valorisés. La gestion durable des ressources en bois et l’organisation du débouché de la production permet aussi de développer l’emploi local.


Des chaufferies pour les bâtiments publics et les logements


Pour donner quelques exemples, des chaufferies à bois desservent les bâtiments communaux de Locmiquélic et des logements sociaux, comme la piscine municipale de Lanester, l’Université de Bretagne Sud à Lorient, la Maison de l’Agglo et l’espace Info Habitat.

A Plouay, une chaufferie à bois déchiqueté avec réseau de chaleur alimente école, collège, salle de sport, gendarmerie et autres bâtiments annexes. Ce type de chaufferie valorise des résidus de bois peu exploitables, issus d’activités forestières, comme l’élagage ou la taille des arbres, ou de scieries. Il est particulièrement adapté aux grands volumes de chauffe, notamment dans l’industrie. Le système de la Mairie, de l’ex-office de tourisme et de la bibliothèque utilise quant à lui du bois granulé.

Ploemeur a choisi d’investir dans deux chaufferies biomasse, un système de réseaux de chaleur alimenté à 90 % par du bois et du gaz pour les 10 % restants. Des réseaux de 600 ml et 1330 ml produiront à terme du chauffage et de l’eau chaude pour 330 futurs logements, deux supérettes et la plupart des bâtiments publics : serres municipales de la Ville de Lorient, centres aquatique et technique municipal, prison, écoles et collège, Ehpad et club du 3e âge, bibliothèque, maison des jeunes, service jeunesse...  Coût de l’opération : 4 M€. Chaque année, 1 000 tonnes de bois seront nécessaires pour alimenter ces deux chaufferies. La Ville dispose d’une ressource suffisante pour les dix prochaines années, mais envisage la création de forêts urbaines disséminées sur plusieurs sites. Elle plantera annuellement 2 300 m3 d’arbres sur des terrains municipaux.

Une autre opération, budgétisée à hauteur de 3,2 M€ HT, accompagne la rénovation du quartier prioritaire de Bois-du-Château à Lorient. Certains bâtiments ont été détruits pour être reconstruits, d’autres ont été rénovés. Une chaufferie Bois-Gaz alimente tout le quartier et les bâtiments à venir, soit à terme 550 logements.

🌐 splber.fr


* 18 collectivités locales du Morbihan et du Finistère sont actionnaires : Ville de Lorient (actionnaire majoritaire), Lorient Agglomération, Quimperlé Communauté, Lanester, Plouay, Hennebont, Locmiquélic, Ploemeur, Bubry, Inguiniel, Riec-sur-Bélon, Quéven, Inzinzac- Lochrist, Languidic, Port-Louis, Bannalec, Arzano, Guilligomarc’h. 11 autres vont entrer dans son capital : Larmor-Plage, Guidel, Caudan, Gestel, Le Trévoux, Tréméven, Rédené, Quimperlé, Saint-Thurien, Querrien, Baye et la Région Bretagne.


 

Nass&Wind entretient 660 ha de forêts en Bretagne pour sa filière Bois


Producteur indépendant d’énergies renouvelables depuis 2001 (éolien, solaire, biomasse), le groupe Nass&Wind, implanté à Lorient, exploite plus de 200 projets d’énergies renouvelables répartis sur le territoire national avec une présence appuyée dans le Grand Ouest. Pour sa filière bois, elle gère onze domaines forestiers.


Nass&Wind est un pionnier de l’éolien terrestre en France dont il développe, finance, construit et exploite les parcs. Les 27 MW de ses centrales photovoltaïques sont répartis sur une centaine de sites. Le groupe développe parallèlement des centrales biomasses dont elle maîtrise l’approvisionnement en bois à travers sa filiale Sylv’Eco, spécialisée dans la mobilisation de la ressource forestière et la commercialisation de plaquettes forestières pour les chaufferies bois. 

L’entreprise est ainsi propriétaire-exploitant de 660 ha de forêts en Bretagne dont sept sites sont situés dans le Morbihan : Cléguer, Languidic, Grand-Champ, Colpo, Moustoir-Ac, Trédion, Guillers, Mauron et Gueltas.  Quatre sites sont localisés dans les autres départements : Saint-Nicolas du Pelem et Bourbriac (22), Montfort-sur-Meu (35) et Rosnoën (29). La plateforme logistique est implantée à Rosporden (29).


Portés par ses valeurs et sa démarche de développement au cœur des territoires, les projets de Nass&Wind s’inscrivent durablement dans la production locale et décentralisée d’énergie. Au total, ses 200 unités de production d’énergie renouvelable totalisent une puissance de 37 MW, sans oublier 1500 MW de production en projet. 

🌐 nassetwind.com


 

Les tournesols OKWind et Lumioo traquent le soleil


La start-up, dont le siège est implanté près de Vitré (35), a imaginé un tracker qui tourne avec le soleil pour rendre optimale la production d’énergie de ses panneaux photovoltaïques biaxes. Son système permet jusqu’à 70 % d’autonomie d’énergie pour les particuliers et les entreprises.


OKWind fait partie des pépites vertes de la French Tech. Elle s’est créée en 2009 autour de la commercialisation d’un petit éolien vertical, puis s’est tournée en 2015 vers le photovoltaïque pour promouvoir l’autoconsommation. «Nous voulions agir pour une énergie verte et accessible sans subvention», explique le président Louis Maurice.

La start-up équipe les exploitations agricoles, les collectivités et les industries, mais aussi les particuliers avec un produit spécifique, Lumioo, un plus petit tracker. Autoporteur, il a une faible emprise au sol* (7,2 m2 contre 117 m2 pour les trackers d’entreprise). L'équipement est «rentabilisé en moins de 10 ans». «C’est un marché en très forte croissance qui est amené, à terme, à dépasser celui des professionnels», assure le président.

Les panneaux bifaces sont reliés à un système de deux axes motorisés qui leur permettent d’être orientés perpendiculairement aux rayons du soleil, du lever au coucher. Le rendement est donc élevé du matin au soir, de 9 h à 19 h.  Les cellules captent le rayonnement solaire direct sur la face avant et le rayonnement diffus par la face arrière pour produire jusqu’à 70 % d’énergie en plus par rapport à un système sur toiture. A titre comparatif, les performances d’un système Lumioo sont équivalentes à une installation fixe de 10 panneaux solaires.

Les trackers sont intelligents et connectés. Ils intègrent les données météorologiques actuelles et prédictives. « Une performance inégalée grâce au management d’une data science au service du parc ». Autre avantage, et non des moindres :  « ils démontrent une empreinte carbone bien meilleure qu’une installation fixe », assure Louis Maurice. Elle est 1,7 fois inférieure à la moyenne du marché photovoltaïque français, soit 26,1 gCO2/kWh produit contre 43,9 gCO2/kWh produit selon la moyenne publiée par l’Ademe. Les systèmes, conçus et développés en France, sont recyclables à 98 %.

Le stockage pour une consommation la nuit n’est pas encore au catalogue de l’entreprise, mais OKWind travaille à des ensembles de batteries pour permettre de reporter la production de la journée le soir. Le problème de différences de performances entre les saisons les plus froides (décembre et janvier) et les saisons les plus chaudes (juin à août) sont aussi atténuées par les trackers. « Ils permettent un bon équilibre entre été et hiver ». Les panneaux supportent des températures allant de -18° à + 50°C. Leur fonction tournesol leur permet une meilleure ventilation, donc une meilleure production. « Plus la température est basse, moins il y a de perte de rendement ».


Décentraliser la production d’énergie pour une consommation locale


Le système est raccordé au réseau mais la réinjection de l’électricité produite n’est pas la priorité d’OKWind et de Lumioo. « La consommation en local, en circuit court, est pour nous plus vertueuse, il n’y pas de perte de produit. Nous voulons nous mettre au service du territoire pour favoriser la transition énergétique en la décentralisant alors qu’elle est actuellement en France centralisée par le nucléaire ».

L’entreprise est verticalement intégrée, c’est-à-dire qu’elle gère son produit, de la fabrication à l’installation. Elle a un bureau d’étude dédié, un département se charge des démarches d’urbanisme et de raccordement avec Enedis, un autre de la maintenance préventive et de l’assistance aux usagers.

En moyenne, un foyer équipé en autoconsommation photovoltaïque dispose d’une production annuelle de 4.500 à 6.500 kWh pour 12.000 kWh consommés. Un seul kWh correspond au besoin quotidien d’un réfrigérateur, d’un cycle de lave-linge ou à 7 km effectués en voiture électrique.

Lumioo recommande à ses utilisateurs d’adapter leur consommation pour éviter les pics. Chauffe-eau, lave-linge, lave-vaisselle et autres robots ménagers sont des postes de dépenses importants. Programmer leur fonctionnement le jour, lorsque le tracker produit le plus, sur des plages horaires plus diffuses, permet une autoconsommation maximale. « Aujourd’hui, la mise en route de tous les appareils peut être différée, directement ou par l’intermédiaire de prises programmables manuelles ou digitales ». Des habitudes très faciles à prendre et qui peuvent réduire en moyenne de 50 % leur facture énergétique.

Pour l’agriculture, les collectivités et l’industrie, les trackers OKWind permettent d’alimenter chauffe-eaux, ventilation, systèmes de réfrigération, surpresseurs pour station d’épuration et tous les équipements de production. « Le coût de l’énergie en 2023 a en moyenne été multipliée par trois pour les professionnels, voire davantage. Nous pouvons couvrir de 30 à 70 % de leurs besoins en électricité, ce qui réduit d’autant leur facture ».

 (*) 7 mètres de haut à plat, avec des panneaux inclinés de 11 à 12 m

🌐 www.okwind.fr / www.lumioo.com



La start-up quimpéroise Entech Smart Energies


Créée en 2016, par Laurent Meyer et Christopher Franquet, la start-up quimpéroise Entech Smart Energie est spécialisée dans la production et le stockage d’énergies renouvelables (centrales photovoltaïques, conversion intelligente d’énergie, stockage on-grid, c’est-à-dire connectés aux réseaux, ou off-grid).


En six ans, elle a développé 250 projets, au niveau local, national et international pour le compte des leaders du marché de l’énergie. En Bretagne et partout dans le monde, elle construit des champs solaires au sol sur d’anciennes friches, sur les toits des industries et des exploitations agricoles, sur les ombrières des parkings en prise directe pour les véhicules électriques…. Ses centrales hybrides en Afrique, en Asie et en environnement insulaire offrent un accès à l’électricité aux communautés ou consommateurs isolés et aux complexes industriels. Les solutions qu’elle développe rendent possible l’essor de l’hydrogène vert et des énergies renouvelables. Elle s’est positionnée sur les énergies marines. Sa capacité d’innovation a été reconnue par de nombreux prix.

La liste de ses réalisations dans les territoires d’Outre-Mer et à l’international est impressionnante. En Afrique subsaharienne, par exemple, où près de la moitié des habitants puisent leur eau potable directement dans des eaux de surface, l’énergie solaire en abondance lui a permis, pour le compte d’Action Contre la Faim, de réaliser un projet d’adduction d’eau potable, avec chloration, stockage par château d’eau et distribution jusqu’à des bornes fontaines installées dans les villages de différentes zones du Mali. «Aujourd’hui, 260 m³ d’eau sont pompés chaque jour pour l’alimentation de 12.000 personnes, à la seule énergie solaire».

Je vous propose à ce sujet de découvrir l’article que je lui avais consacré en juin 2022.



Bretagne éco-Entreprises ou B2E, le pôle régional de la transition écologique et énergétique en Bretagne


Réseau de facilitation pour le développement des éco-activités et centre de ressources pour les projets éco-responsables, le pôle associe des acteurs bretons (entreprises, collectivités, établissements d’enseignement supérieur et de recherche ainsi que divers partenaires).


Son objectif est de mettre en œuvre les solutions concrètes de la transition écologique et énergétique. Ses domaines d’activité sont variés : eau et milieu, déchets, bio-énergies, mobilités, air, bruits et odeurs, bâtiment, génie écologique, solaire, biochar. B2E met en réseau les clubs et acteurs du grand Ouest. Elle est membre du Pexe, l’association nationale des réseaux d’éco-entreprises et mène des actions collectives à l’international. Son site web est une vitrine partagée pour tous les membres du réseau et une plateforme collaborative.

🌐 www.b2e.bzh


 

PackGy transforme la chaleur perdue en énergie


Cette entreprise engagée, implantée à Kervignac, développe une technologie disruptive d'efficacité énergétique et de liquéfaction, le P2HR (Piston Hydro-CO2 à haute réversibilité).


PackGy propose d’utiliser avantageusement les énergies fatales Low-Grade pour produire, sans perte, une énergie hydraulique transposable en froid, chaud ou en électricité. «Avec ce système, nous pouvons réduire de 75% la consommation d’énergies primaires émettrices de gaz à effet de serre des secteurs industriels, résidentiels, tertiaires et agricoles, assure son fondateur, Philippe Loiseau. Il permet de remplacer progressivement les sources d’énergies fossiles et nucléaires par les énergies renouvelables en les stockant pour les restituer en périodes d’intermittences».

En France, l’industrie consomme plus de 300 TWh de combustibles : 46 % de gaz naturel, 30 % de fioul, 14 % de charbon, 8 % de biomasse et 2 % d’autres énergies. Mais elle rejette aussi sous formes gazeuse et liquide, des quantités très importantes d’énergie. Dans les process, ces pertes énergétiques sont évaluées à un peu plus de 13 %. Le gisement possible de récupération d’énergie thermique à partir des « rejets à basses températures » est estimé à plus de 40 TWh de combustibles (rejets liquides de 25 à 200°C et rejets gazeux de 70 à 200°C).


Dans un processus industriel, on appelle ces rejets thermiques à basse température, la chaleur fatale. Cette chaleur produite par un processus dont la finalité n’est pas la production de chaleur peut être récupérée à différents niveaux.


«Lorsque les conditions sont requises, la récupération et la valorisation d’énergie à bas niveau de température a un fort impact dans l’amélioration de l’efficacité énergétique, poursuit Philippe Loiseau. Et la valorisation des rejets thermiques à bas niveau de température est l’une des réponses possibles aux besoins énergétiques dans le secteur du bâtiment résidentiel et tertiaire, notamment pour le chauffage et la climatisation puisqu’il existe une cohérence des niveaux de température (<100°C)».

🌐 www.packgy.com


 

Aezeo donne les clés pour bricoler son autonomie énergétique


Depuis 2010, l’équipe d’Aezeo, installée à Lorient, travaille à simplifier les techniques d’utilisation des énergies renouvelables. Elle propose des produits fabriqués par ses techniciens dans des ateliers partenaires à Larmor-Plage (56) ou en stage par ses clients. Ils sont alors accompagnés par un formateur.


Dans son atelier Low-Tech, Aezeo a créé des formations théoriques et pratiques pour transmettre son savoir-faire aux particuliers et aux professionnels. Elle les accompagne sur des projets de construction et de rénovation énergétique, de la phase d’étude à l’installation, tout en aidant au choix des produits.  Dans l’objectif que chacun puisse tendre vers l’autonomie énergétique, l’entreprise regroupe des centaines de références de matériel permettant de composer des systèmes sur-mesure s’adaptant aux spécificités de chaque projet. Ses produits demandent peu d’outillage, utilisent des matières premières courantes en faisant appel aux filières historiques du marché. Ils fonctionnent par un agencement de système open source, c’est-à-dire qui utilise des accessoires standards, non liés à une marque. L’activité d’Aezeo a débuté en 2010. Depuis, 181 formations ont été dispensées, pour un total de 5 385 heures et 1 065 stagiaires. Parmi eux, des particuliers soucieux de réduire leurs consommations en augmentant leur confort, souhaitant développer leurs compétences pour réaliser des projets exigeant un haut niveau de bricolage ou des personnes ayant un projet de reconversion professionnelle pour accompagner à leur tour des candidats à l’autonomie énergétique.


Une réduction annuelle de 570 tonnes de CO2 dans l’atmosphère


Sa démarche génère naturellement des économies d’énergie et de carbone. Et elle le prouve, chiffres à l’appui. Depuis 2010, Aezeo a installé 1 125 m2 de panneaux solaires thermiques, 159 poêles à bois bouilleurs, 298 m² de panneaux photovoltaïques. En moyenne, 700 kWh d’énergie sont produits annuellement par un panneau solaire thermique de 2 m², 8 000 kWh par un poêle bouilleur à bois et 330 kWh par un panneau solaire photovoltaïque de 300 Watt-crête* (Wc). Chacun des systèmes, pour chaque année de fonctionnement, produit une énergie à impact carbone zéro. Ces installations ont évité la consommation de 175 800 litres de fioul et le déplacement de 12 camions citernes d’une capacité de 15 000 litres. Elles représentent chaque année une réduction de 570 tonnes de CO2 dans l’atmosphère, une économie d’énergie de 158 220 € par rapport au fioul (sur la base de 0,9€/l) et de 323 768,40 € par rapport à l’électricité (sur la base de 0,17€/kWh).

🌐 aezeo.com

*Le Watt-crête est l’unité de mesure représentant la puissance électrique maximale potentielle délivrée par une installation de panneaux photovoltaïques pour un ensoleillement standard de 1000W/m² à 25°C.



Le savez-vous ?

Engie Green, le leader français de l'éolien terrestre et de l'énergie photovoltaïque, a son agence bretonne à Lorient

La transition vers la neutralité carbone, c'est son métier. Engie Green a permis d'éviter 3 millions de tonnes de CO2 en nouant des partenariats avec 300 collectivités et entreprises. Les installations éoliennes et solaires installées et exploitées représentent respectivement 2,5 et 1,9 gigawatts. 3 millions d'habitants, dont 148 000 en Bretagne, sont ainsi alimentés en électricité verte. 259 projets sont en développement. La filiale 100 % Engie travaille en étroite synergie avec le tissu local en mobilisant les entreprises implantées dans la région du projet. Elle co-construit ses projets avec les collectivités et dialogue avec les associations du territoire, notamment environnementales, pour maximiser sa compréhension des spécificités territoriales. « De la concertation au financement participatif, en passant par l'information, nous associons les habitants au développement du projet pour en faciliter l'appropriation et renforcer l'ancrage local », explique son site.

Les énergies renouvelables représentent 38 % des capacités de production d’électricité d’Engie, opérateur historique de fourniture de gaz naturel, aujourd’hui n° 1 français dans l’éolien et le solaire, n° 1 mondial dans les réseaux de froids urbains  et n° 3 mondial dans les réseaux de chaleurs urbains. Côté chiffres, Engie produit au total 102,7 GW d’électricité (à 100 %) dont 38 GW de renouvelables, hors pompage-turbinage et capacités électriques décentralisées (2,9 GW). Son objectif à l’horizon 2030 est de permettre d’éviter les émissions de 45 tonnes de CO2 et d’augmenter sa production d’hydrogène et de biométhane, respectivement de 4 GW et de 10 TWh chaque année.

🌐 engie-green.fr


Merci d'avoir lu cet article de notre dossier Coopération Carbone. Il est destiné à être enrichi régulièrement. N'hésitez pas à commenter nos publications, à partager vos propres actions et expériences. Vos commentaires et suggestions nous permettront de poursuivre cette aventure éditoriale.

Nous nous retrouvons lundi 8 avril pour un nouvel épisode de Coopération Carbone ! Nous parlerons « transport ».

 

 

Retrouvez-moi sur LinkedIn, Facebook et mon blog sur Wordpress

 

Retrouvez aussi l’agence Diatomées sur LinkedIn et le web

 

Frédéric Adam de Villiers

Responsable d'agence - Head of O&M west area Engie Green

8 mois

Merci Béatrice pour ce bel article et la découverte du panorama des acteurs bretons. Chacun à son échelle à le mérite de contribuer aux enjeux climatiques d’aujourd’hui et de demain. Chez ENGIE GREEN nous sommes fiers de contribuer à ce changement nécessaire, en Bretagne, en France et à travers le monde au travers d’ Engie et ses nombreuses solutions ! A ces initiatives, ajoutons aussi notre sobriété énergétique !

Identifiez-vous pour afficher ou ajouter un commentaire

Autres pages consultées

Explorer les sujets