Les liens d’affaires entre le Canada et le Chili fleurissent sous l’ALE
Alors que l’on célèbre le 20e anniversaire de l’Accord de libre‑échange Canada‑Chili (ALECC) ce mois‑ci, des représentants d’entreprises des deux pays, incluant M. Bérubé, reviennent sur la façon dont l’entente a contribué à la prospérité du milieu des affaires.
« Notre présence au Chili a débuté, sans aucun doute, grâce à l’Accord de libre‑échange [ALE] », précise l’homme d’affaires, en expliquant que l’entreprise a pris part à une mission commerciale au Chili en décembre 1996, organisée par Affaires mondiales Canada à un moment où les gouvernements canadien et chilien mettaient la dernière touche à l’Accord. « La mission commerciale était destinée à montrer aux entrepreneurs canadiens les possibilités qu’offrait le marché chilien. Nous y avons participé et nous avons été convaincus que nous devions pénétrer ce nouveau marché. »
L’ALECC est entré en vigueur le 5 juillet 1997. Il s’agit de l’un des plus anciens accords commerciaux du Canada, et du premier avec un pays de l’Amérique du Sud. Pour le Chili, il s’agissait du premier accord commercial global à être conclu avec un autre pays développé.
Le mois suivant, en août 1997, Dominic Bérubé a déménagé au Chili pour y établir une succursale de Solmax. L’entreprise, dont le siège social est situé à Varennes (Québec), près de Montréal, a commencé ses activités comme entreprise de construction en 1981. Elle utilisait des géomembranes dans ses travaux de construction, avant de commencer à en fabriquer en 1996. Les géomembranes sont utilisées pour protéger l’environnement de la contamination, notamment dans les domaines des mines, de l’énergie, de la gestion des déchets, de l’eau et de l’ingénierie civile. Aujourd’hui, Solmax est l’un des plus grands fabricants de géomembranes de polyéthylène au monde, et exporte dans plus de 60 pays.
« Lorsque nous avons lancé la fabrication de géomembranes, Solmax a commencé à axer davantage ses efforts sur le développement international, et nous avons alors envisagé l’intégration de l’exportation à notre plan d’affaires stratégique », mentionne Dominic Bérubé, avant d’ajouter que l’entreprise s’est installée à Houston (Texas), puis a ouvert une usine en Malaisie. « Il est clair que notre intérêt pour le Chili aurait été moins grand s’il n’y avait pas eu d’accord de libre‑échange. »
Le fait qu’un accord de libre‑échange soit en place a inspiré confiance à l’égard du Chili comme marché pour Solmax, précise Dominic Bérubé, indiquant que l’ALE a créé un sentiment de confiance à l’égard de ce marché et une impression de stabilité en ce qui concerne le contexte commercial.
« Solmax a installé sa première succursale ici, au Chili, pour distribuer ses géomembranes. Nous sommes arrivés dans ce pays au même moment où l’ALE a été conclu, même si nos produits n’étaient pas à l'origine couverts par l’entente », précise‑t‑il.
L’entreprise a établi auprès du comité de négociation de l’ALE le bien‑fondé d’avoir ses produits inscrits dans l’Accord. Après mûre réflexion, les produits de géomembrane ont été ajoutés plus tard au cours de l’année, dit Dominic Bérubé, avant de spécifier que, même sans référence précise aux produits de Solmax dans l’Accord, le Chili aurait tout de même représenté un bon choix pour l’entreprise.
« Puisque la réputation du Canada au Chili est si bonne et que l’industrie minière y est si importante, l’ALE et les nombreuses entreprises canadiennes présentes ici ont contribué au succès de notre entreprise, mentionne‑t‑il. Le marché continue d’être florissant — l’industrie minière a certainement progressé — et la commercialisation de nos produits dans cette industrie a été profitable. L’ALE a joué un grand rôle, et la stabilité politique et économique et la facilité à faire des affaires ici ont aidé. »
Dominic Bérubé est demeuré trois ans au Chili avant de revenir au Canada. Solmax a depuis accru ses intérêts commerciaux au Chili, en faisant notamment l’acquisition d’une entreprise de tuyauterie il y a quelques années. L’homme d’affaires est alors retourné au Chili pour gérer cette partie des activités.
Source: http://deleguescommerciaux.gc.ca/canadexport/0001723.aspx?lang=fra