Les mardis de Soif d'ailleurs · le saviez-vous .
Le bidule n’est pas qu’un pantonyme, mais un accessoire utilisé pour la production de vins effervescents.
Quoi ? Comment ? Mékéskidi ?
Et pourtant. Un bidule est effectivement souvent un pantonyme, c’est-à-dire un terme beaucoup plus générique pour désigner un objet. Lorsque vous dites « un truc » ou « un machin », vous faites de la pantonymie sans le savoir. Et de l’hyperonymie, aussi, en véritable monsieur Jourdain de la synecdoque.
Madame Michu, Tartempion, Pétaouchnok sont des pantonymes. Tout comme bidule, lorsqu’il ne désigne pas l’accessoire. Mézalors, qu’est-ce donc qu’un bidule ?
Lorsque l’on fait un vin effervescent en méthode traditionnelle, ou en méthode champenoise si vous faites la même chose en Champagne, on procède à une deuxième fermentation en bouteille. On rajoute au vin du sucre et des levures, on ferme hermétiquement la bouteille avec une capsule couronne, vous savez, celle qui ferme les bières et les sodas. On laisse les levures trimer et transformer le sucre en alcool et en gaz carbonique lequel, piégé, va donner les bulles si désirées.
Mais ces levures, il faut les sortir de la bouteille, tout en laissant le vin dedans. On remue la bouteille en l’amenant doucement vers une position verticale, le goulot, et donc les levures, vers le bas. Et ses levures s’accumulent dans le bidule. Mais oui.
C’est un opercule tubulaire en plastique inséré sous la capsule couronne. Le goulot passe par une saumure très froide, un glaçon se forme dans le goulot. On ouvre la bouteille, la pression du gaz expulse le glaçon et les levures piégées dans le bidule.
Profitons-en pour rappeler que Soif d’ailleurs a de très beaux effervescents : Allemagne, Nouvelle-Zélande, Slovénie, Italie, Espagne, Arménie, Portugal, Angleterre, Australie, États-Unis…
Et Brésil, bien sûr, puisque plus de dix-huit mille bidules ont déjà payé de leur existence le grand succès de Soif d’ailleurs, le Miolo Brut Tradition.