Les organisations et leurs croyances inexactes (suite)

La treizième croyance inexacte des hautes directions, la dernière que j’aborderai, est qu’elles croient que leur équipe n’est composée que de « A » et « B » players; il n’y a donc pas de « C » et « D ». J’ai déjà présenté, lors de billets antérieurs, les principales caractéristiques des « A »-« B »-« C » et « D » players, celles-ci définies sur la base de deux axes, soit un axe du technique et un axe des 4 S. Je n’élaborerai pas longuement sur la présence de « D » players au sein de la haute direction, ceux-ci étant particulièrement absents à de tels niveaux et représentant une anomalie atypique lorsque présents. Par ailleurs, en ce qui a trait à la présence de « C » players, cela est malheureusement beaucoup plus fréquent que le prétendent les hauts dirigeants. Vous avez compris que le « C » player est fort techniquement, même fréquemment très fort techniquement, et que conséquemment, cela fait en sorte de créer un aveuglement volontaire à l’égard de ses importantes lacunes, lacunes en lien avec des manquements concernant sa synchronie à l’égard des 4 S. Lorsqu’un membre de la haute direction est un « C » player, ceux qui en souffrent le plus seront évidemment les subordonnés, ces derniers étant dans une impasse malheureuse, toxique et ne pouvant qu’être endurée. Souffriront aussi les collègues du même niveau hiérarchique qui hésiteront trop longtemps avant de communiquer un quelconque inconfort à la direction générale (ou n’interviendront jamais) car ne voulant pas apparaître affaiblis aux yeux du DG et aussi courir la chance de se voir par la suite ostracisés par le directeur-« C » en question. Donc, pour ce type de situation et plus que toute autre, le ou la DG ne doit pas adopter une posture de type « mode pousser » d’un point de vue information (c’est-à-dire d’attendre qu’on l’informe de la situation, qu’on lui confie une information), mais plutôt être en « mode tirer » sur l’information tout en étant très présent et à l’affût des signaux faibles. Avec les années, j’ai été particulièrement étonné par le nombre de dirigeants m’ayant indiqué avoir déjà été durement touchés par la présence d’un « C » occupant une haute fonction et que l’une de leurs plus grandes craintes est de se retrouver à nouveau avec un haut dirigeant de type « C » player, car une fois débusqués, les dommages constatés sont déjà substantiels.

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