Les petits maitres de la peinture oubliés de l’histoire de l’art #4

Les petits maitres de la peinture oubliés de l’histoire de l’art #4

Pour ce quatrième chapitre, découvrons ensemble l’univers séduisant de Raoul du Gardier (1871-1952), un peintre voyageur.

Élève de Albert Maignan et de Gustave Moreau, Raoul du Gardier expose au Salon des artistes français à partir de 1893 et en devient sociétaire en 1900.

Comme de nombreux anciens élèves de Gustave Moreau (Henri Matisse, Georges Rouault, Henri Evenepoel, Charles Camoin, Albert Marquet), il participe au Salon d'Automne créé en 1905, comme membre fondateur.

En 1923, Il est nommé peintre de la Marine, un titre convoité qui lui assure notoriété et prospérité et lui permet de réaliser deux tours du monde qui seront autant de sources d’inspiration. Il effectue également un voyage d’une année dans l’océan indien sur le croiseur « général Duquesne »; Il en rapporte de nombreuse scènes et paysages d’Orient ainsi que ses impressions sur un journal de Bord, qu’il illustre de dessins et croquis. Passionné par l’Egypte ou il séjourne régulièrement, c’est grâce à son frère Pierre-Charles, nommé consul général de France à Suez puis à l’Île Maurice, qu’il entame une série de voyages dans l’Océan Indien et dans tout le Moyen-Orient. Il découvre également les colonies françaises, le Maroc, Djibouti, le Liban, La Réunion et les Comores entre autre.

Le reste du temps, il réside à Paris, travaille dans son atelier du 12 Boulevard du Montparnasse et mêne une vie mondaine.

L’été, Raoul du Gardier rejoint son frère Pierre-Charles qui possède une belle villa à Pornic, la villa Magdalena. Il installe son atelier dans une dépendance face à la mer où il peint de nombreux tableaux qui évoquent la douceur de vivre de l’entre-deux-guerres, exprimant le simple plaisir de peindre des enfants sur la plage, des bateaux de plaisance, des scènes portuaires, de luxueux paquebots, des sujets de plein air inondés de lumière. Dans une atmosphère chaleureuse et insouciante, ses oeuvres lumineuses prises sur le vif selon un cadrage photographique très maitrisé, donnent au spectateur le sentiment d’être embarqué à bord.

Atteint d’une tuberculose pulmonaire contractée dans son enfance, il est placé en 1952 dans un hospice où il meurt le 16 octobre 1952.

Faute de descendance et de galeries pour présenter sa peinture, son œuvre tombe dans l’oubli. Pendant plus d'un demi-siècle, aucune monographie, aucune exposition ne lui sont consacrées.

Le retour en grâce de la peinture orientaliste dans les années 90 et la mise en lumière des peintres voyageurs au travers de ventes publiques organisées à Paris ces vingt dernières années ont permis aux collectionneurs de redécouvrir l’œuvre de Raoul du Gardier.

La virtuosité qui de se dégage de cette peinture pleine de quiétude, inspirée de la douceur de vivre orientale ou la mer joue le premier rôle, traduit le charme et la poésie du quotidien sous d’autres latitudes.

Pour Gabrielle du Gardier, nièce de Raoul du Gardier « Il a su rendre le reflet doux et tranquille d'une époque suspendue aux dernières lueurs d'une société en sursis ».

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Très intéressant et très bien écrit. Bravo.

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