Les phases-clés du processus de développement économique

Introduction

La notion de développement n'est pas facile à définir. Jusqu'à il y a peu, la notion de développement économique ne s'appliquait qu'aux peuples non occidentaux. C'est une notion plurielle et floue. Le développement implique la notion de progrès.

Depuis la renaissance la notion de progrès est au centre des sociétés occidentales. Une des justifications de la colonisation est justement la diffusion du progrès. Ce terme de progrès s'est incarné dans le domaine économique car, pour produire encore plus de biens et de services il faut un croissance économique. L'idée de l'évolution économique devient le paradigme du progrès.

Définition

Avec l’explosion des échanges internationaux, la relation triangulaire entre déséquilibres interne et externe permet de souligner la problématique des flux d’épargne et d’investissement dans le monde. Dans certains cas, les flux observés répondent au schéma attendu, mais dans d’autres, ils s’en écartent fortement… au risque d’aggraver les déséquilibres mondiaux.

Les Quatres Phases du développement économique

1re phase : l’épargne est négative, caractéristique d’un pays se trouvant au stade de subsistance, avec besoins de financer avec les capitaux étrangers ses infrastructures de base et ses achats à l’étranger de biens d’équipement. À ce stade embryonnaire du développement, la nécessité de rémunérer les capitaux étrangers accentue les besoins de financements : un transfert s’effectue donc du Reste du Monde vers le pays considéré ;

2e phase : le revenu augmente plus que la consommation et l’épargne devient positive ; cette situation permet un remboursement de la dette et donc une réduction, en pourcentage du PIB, des rémunérations des capitaux étrangers : les flux s’équilibrent progressivement entre les entrées de capitaux et les sorties ;

3e phase : la progression du revenu se ralentit, mais moins que les capacités de financement, ce qui accroît la part de l’épargne nationale et permet de résorber l’endettement externe ; l’économie a alors atteint son stade de maturité : les sorties de capitaux vers le Reste du Monde s’amplifient, accentuées par les investissements à l’étranger, jusqu’à devenir majoritaires ;

4e phase : le vieillissement de la population accroît le pourcentage des retraités, impliquant une moindre production et des moindres revenus, nécessitant une désépargne par ponction sur le capital accumulé : les investissements extérieurs sont progressivement liquidés ce qui entraîne un transfert net en provenance de l’Extérieur.

Théorique

En 1960 Rostow publie un livre « Les étapes de la croissance économique »4 et oppose sa théorie du développement au développement de type marxiste. Pour Rostow le développement est un processus historique linéaire passant par des étapes définies, par opposition à la vision dialectique des théories marxistes.

Chaque pays traverse les mêmes étapes pour passer du sous développement au développement. Ainsi tous les pays seraient en train de parcourir le même chemin, mais en sont à des étapes différentes. Ce qui change ce sont les moteurs de la croissance à travers l'histoire. Le développement du tiers monde devrait donc aller très vite car il peut bénéficier des acquis et de l'expérience du monde développé.

D’après lui, après une phase d'accumulation du capital il y a une phase de décollage permettant aux pays sous développés de “rejoindre” les pays développés. Dans cette théorie le développement social est une conséquence naturelle du développement. Il convient donc de ne pas s'en occuper. Il compte sur l’effet de “percolation” de la croissance économique

Cette théorie propose une vision dualiste du développement. Cette vision part du constat que les économies sous développées sont des économies duales. Il y a juxtaposition d'un secteur traditionnel et d'un secteur moderne. Ces deux secteurs fonctionnent sur deux modes totalement différents. Dans le secteur traditionnel les besoins sont sociaux, dans le secteur moderne les besoins sont économiques. Dans le secteur traditionnel l'avoir n'est pas une fin en soi. Dans le secteur moderne l'accumulation de biens et de marchandises est une fin en soi. D’après cette théorie le secteur capitaliste moderne va absorber le secteur traditionnel par un transfert de main d’œuvre entre le secteur traditionnel et le secteur moderne. Cette théorie s'appuie sur l'évaluation historique de l'Europe. L'histoire des pays sous développés a en effet montré un transfert du secteur traditionnel vers un nouveau secteur : le secteur informel. Ce n’était donc pas ce sur quoi comptait Lewis. La grande erreur fut de penser que l'expérience historique singulière de l'Europe était modélisable..

CONCLUSION

Depuis que la réflexion sur le développement existe, il y a une réflexion sur le concept de développement. Les théoriciens du développement étaient persuadés que le progrès allait conduire au bien être et au bonheur de l'humanité. Le progrès humain serait sans limite. Le projet libéral impose la recherche de l'individualisme. C'est un projet unilatéraliste. Il s'agit de consommer toujours plus pour satisfaire le bonheur individuel. Cette idée est considérée comme folle par les théoriciens du post-développement et de la décroissance. D’après eux, le developpement est un mythe du "tous gagnant". Ils dénoncent aussi le mythe de la croissance infinie.


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