Les recettes du webinaire "Et si on décidait d'être optimistes ?" par Philippe Gabilliet.
Philippe Gabilliet est le champion de l’optimisme toute catégorie !
Porte-parole et Co-fondateur de la Ligue des Optimistes de France, il nous a livré quelques-unes de ses recettes pour rester optimiste en toutes circonstances, et propager cet état d’esprit, au cours d’un webinaire organisé par Danitis.
1 /Comment un optimiste fonctionne-t-il ?
L’optimisme est avant tout un état d’esprit qui consiste, pour un individu, à être confiant en l’avenir et en sa capacité à bien réagir en cas de difficulté. Il s’agit avant tout d’aborder la vie avec un état d’esprit non négociable. Créer une optimisation de la réalité, en toutes circonstances. En extrapolant, on pourrait même parfois comparer l’optimiste à un recycleur de malchance : comme on fait du compost, lui sait recycler les déchets de la vie, il les transforme en biomasse pour produire l’énergie nécessaire à améliorer la vie. Sa maxime serait « ce qu’il y a de pire aujourd’hui peut devenir ce qu’il y a de mieux, demain ».
2/Faut-il bannir le pessimisme, pour autant ?
Pas du tout ! Le pessimisme peut être très utile dans certaines circonstances ou métiers. Il constituera un bel outil dès lors que l’on travaille sur le principe de précaution, la gestion des risques ou que l’on organise une veille concurrentielle. « Très mauvais maître, mais excellent serviteur », pourrait dire Alexandre Dumas fils, le pessimisme a pour fonction principale d’alerter et de réguler.
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L’optimisme et le pessimisme ne sont pas antinomiques, ils peuvent parfaitement fonctionner ensemble, dans la vie de tous les jours.
Ainsi peut-on naître pessimiste tout en étant optimiste de volonté pour atteindre ses objectifs. D’humeur ou de volonté, l’optimisme devient une méthode de vie reposant sur des techniques spécifiques.
3/Comment générer l’optimisme, quand tout va mal ?
Il existe plusieurs techniques pour générer de l’optimisme.
L’une d’entre elles consiste à appliquer un filtre de perception en s’entraînant à regarder ce qui va bien et non ce qui va mal. Mais, la situation peut ne pas s’y prêter lorsqu’elle relève de la tragédie. Il s’agira alors de mettre la réalité sous tension en se demandant ce qu’il est possible de faire de cette tragédie pour soi, pour les autres, pour la planète.
Le plus souvent ennemie de l’optimisme, la lucidité va nous éclairer sur ce qui, dans la situation vécue, nous échappe et que nous ne pouvons pas faire évoluer. De la sorte, il sera plus facile de se concentrer sur ce que l’on peut faire bouger, même légèrement. Ensuite, en capitalisant sur ses points forts, on se mettra en mouvement. Il faut considérer que le mouvement qu’il soit d’ordre physique, intellectuel ou relationnel est ce qui permet de se développer.
Pour réussir, on se doit donc de faire le pari de l’action, c’est à dire tenter des solutions même temporaires, ou un peu bancales et miser sur la chance tout en se préparant à accueillir du mieux possible l’inattendu.
Le devoir d’essayer diffère du droit à l’erreur qui relève davantage du pessimisme. Ce sera le plan de bataille de l’optimiste.
3/Partager l’optimisme, c’est le rendre exponentiel
L’optimisme est une énergie renouvelable qui augmente, au fur et à mesure qu’on la partage. Il faut donc être capable de renvoyer la chance qui nous a souri et devenir une source positive d’inattendu pour autrui. Devenir pédagogue de l’enthousiasme en proposant un angle de vue différent, et en éduquant au mouvement. Autant le réalisme est adapté aux situations techniques, autant l’optimisme est porteur de rêve et de désir. C’est avec cet état d’esprit qu’un DRH devra, par exemple, réinventer l’engagement du collaborateur qui a connu le télétravail pendant le confinement et qui s’interroge, avec anxiété, sur la perspective d’un retour au bureau.
Philippe Gabilliet était interviewé par Rezlaine Zaher, Fondatrice et dirigeante de Executive Studio