Les soft skills, clé de la transformation des organisations ?
On parle de plus en plus de ces soft skills, ces compétences humaines et ces savoir-être, par opposition aux compétences techniques, « métier ». Si elles peuvent paraitre plus difficiles à identifier et à objectiver, elles jouent un rôle croissant dans le recrutement et la gestion des carrières, d’autant plus que les hard skills, elles, tendent à devenir plus rapidement obsolètes. A l’ère de l’IA et des grands bouleversements que connaissent les organisations, s’intéresser aux soft skills est un enjeu qui devient vital.
De quoi parle-t-on quand on parle de soft skills ? Existe-t-il une nomenclature, un cadre de définition rigoureux ? La littérature est dense, mais on peut aisément les regrouper en quatre grandes familles de compétences :
o Les compétences cognitives, qui rassemblent les capacités d’analyse, d’apprentissage, la curiosité,
o Les compétences conatives qui représentent en fait la capacité à prendre des décisions,
o Les compétences émotionnelles (empathie, écoute, attention aux autres…),
o Et enfin les capacités relationnelles (travail en équipe, aisance, expression).
Pour bien des métiers, elles ne sont pas des « atouts supplémentaires » mais bien des qualités indispensables, au cœur des attendus. Prenons quelques exemples :
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Cet état d’esprit a des bénéfices importants en termes de recrutement, car il permet de facto d’élargir le sourcing et le vivier de talents, avec un impact positif en termes d’inclusion.
Les recruteurs sont d’ailleurs déjà acculturés à l’importance des soft skills. D’après une étude Michael Page, 77% des employeurs pensent que les soft skills sont plus importantes que les compétences techniques et 67% des RH acceptent des compétences techniques moins développées dès lors que les soft skills sont sur-représentés.
Mais au-delà de ces aspects, il me semble crucial de travailler sur deux enjeux :
Les soft skills sont pour partie des compétences « acquises », fruit de l’éducation. Mais ce sont aussi des talents qui se cultivent et qui se développent, notamment dans des moments difficiles de la vie. Les épreuves de la vie sont des boosters de soft skills. Les millions d’aidants que compte la France, qui accompagnent leurs proches en situation de fragilité ou de dépendance, sont par exemple des personnes aux soft skills exacerbées. D’ailleurs, l’Observatoire dédié aux salariés-aidants que La Mutuelle Générale a créé il y a quelques années, a fait de la valorisation de leurs soft skills en entreprise l’un de ses chantiers prioritaires.
A la lumière de ces constats et de ces convictions réaffirmées, les soft skills, loin d’être anecdotiques ou une marotte de recruteurs, sont clés car elles tendent un miroir des transformations de l’entreprise et de la société. Charge aux organisations de les cultiver et d’en faire la condition indispensable de toute performance, et non l’inverse !
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2 moisInstructif
Responsable du pôle engagement sociétal / Délégué général de l’Observatoire solidaire des salariés-aidants | Innovative Marketing for Social Good
2 moisMerci Christophe Harrigan de promouvoir l'utilisation des soft skills et de valoriser le capital humain. Avec 25% d'#aidants dans leurs effectifs, les entreprises ne peuvent plus ignorer le gisement de compétences généré par l'aidance. L'observatoire solidaire des salariés-aidants diffusera prochainement un référentiel de ces compétences avec un manuel d'utilisation pour les RH, s'appuyant sur des temps forts RH, véritables opportunités d'utiliser ce référentiel. Valoriser permet de ne pas stigmatiser et d'intégrer un peu plus dans l'entreprise, le fait que chaque collaborateur, quelque soit les difficultés de vie rencontrées peut en faire une force pour rebondir et contribuer à l'excellence opérationnelle de son entreprise. https://observatoire-solidaire.lamutuellegenerale.fr/travaux/ateliers-prospectifs
Responsable Partenariats Privés chez Unis-Cite Hauts de France
2 moisMerci Christophe Harrigan de mettre en avant cet enjeu de reconnaissance des Soft Skills. Chez Unis-Cité, nous accompagnons justement chaque année nos 5000 volontaires à l'identification des ces compétences acquises tout au long de leur engagement en Service Civique. Et il est indéniable que cela constitue pour eux un véritable atout pour leurs projets d'avenir...
Coach d'organisation et de dirigeants, je concilie cohérence du projet et adhésion interne
2 moisChristophe Harrigan, je trouve votre article intéressant, je vous en remercie. Si je peux me permettre, je ne mettrais pas en « opposition » les compétences d’être et les compétences techniques. Elles sont complémentaires, et méritent d’être chacunes appréciées à leur juste valeur. Nous avons besoin de compétences techniques pour réaliser une mission et de savoir être pour s’intégrer, s’adapter et collaborer au sein d’un collectif.
Manager Service Management chez Atos
2 moisIntéressant