L’Europe au premier plan de la relance

J’écoutais dimanche, comme beaucoup de Françaises et de Français, le Président de la République, et j’ai entendu ce qu’il a dit sur l’Europe :

« Ce plan de reconstruction se fera avec l’Europe qui, après des débuts timides, s’est hissée à la hauteur du moment. L’accord franco-allemand autour d’un endettement conjoint et d’un plan d’investissement pour redresser l’économie du continent est un tournant historique […] Une Europe plus forte, plus solidaire, plus souveraine. […] Cette reconstruction économique, écologique et solidaire sera la clé notre indépendance. »

C’est un message important qui rejoint celui porté par les entreprises européennes, depuis 2 ans, au sein de BusinessEurope où nous avons défini une ambition européenne commune autour de trois piliers, les 3 P :

• La prospérité (Prosperity) car le développement économique et social doit rester le moteur de notre construction européenne. La compétitivité des entreprises, la construction de notre marché unique, le développement d’accords commerciaux clairs et robustes avec le reste du monde, la mise en oeuvre d’une véritable stratégie industrielle qui passe certainement par le lancement de projets concrets capables d’incarner notre Europe, … Les axes de travail sont nombreux et multiples pour rendre cette prospérité possible. Et cette prospérité ne peut se résumer à la richesse de quelques-uns et la pauvreté des autres.
• Notre second P est donc les Personnes (People). Nous avons besoin de développer, au niveau européen, tout ce qui accompagne la convergence économique car c’est la base de la cohésion sociale dans les pays. Bien sûr, nos histoires et traditions sociales sont diverses et il faut se méfier en la matière d’une harmonisation forcée. Mais avoir des politiques nationales favorisant la création d’emplois, le dialogue social, la mobilité, la diversité, la formation professionnelle, les compétences, la protection sociale tout en favorisant une convergence économique et sociale entre les Etats membres nous apparaît indispensable.
• Enfin, tout cela n’a de sens que si nos mesures s’intègrent dans une préoccupation désormais incontournable : celle de la Planète (Planet). En la matière, l’Europe n’a pas à rougir de son action. Elle est à l’avant-garde, mais elle doit continuer à avancer avec ses entreprises sur des sujets comme une politique énergétique et climatique ambitieuse, le développement d’une stratégie d’innovations en faveur du climat, une mobilité zéro-émission, l’économie circulaire, la finance verte, … tout en s’assurant que nos partenaires prennent leur part de responsabilité.