L’homme, le sexe fort ?
Ou le sexe faible qui s’ignore ? Sans nul doute cette seconde proposition, que cela n’en déplaise à mes pairs. Car, au nom d’une prétendue supériorité qui n’a été l’alibi que de trop d’abus et de violences - soit physiques, soit psychiques - elle n’a fait que nous enfermer sur nous-mêmes. Au point d’en oublier l’Autre – épouse/compagne, enfant(s), amis, ou encore collègues.
Pour quels résultats ? Des hommes dénaturés, qui en viennent à oublier qu’ils sont avant tout Homme. Homme, qui par définition est habité d’émotions, de sentiments, de joie, de tristesse et de colère. Pour cette dernière, assurément qu’elle n’est pas tombée dans l’oubli, bien au contraire.
Des siècles de traditions, de patriarcat et de toute puissance - l’homme peut TOUT - nous ont légué un bien lourd héritage, que certains d’entre nous ont peine à porter ou s’ils le portent, c’est dans une souffrance silencieuse. Par ailleurs, cet héritage - encore lui - nous permet de justifier des attitudes inqualifiables, d’une part envers-nous mêmes - en bâillonnant cette souffrance intérieure - et d’autre part, envers les femmes, pour lesquelles, tous les débordements sont admis afin de nourrir cette masculinité malsaine.
La maturité d’une société se mesure à l’aune de l’égalité entre hommes et femmes. À la lumière de notre histoire et des inégalités ostensibles, notre société a encore beaucoup à apprendre.
Alors, apprenons à désapprendre pour que nous vivions davantage avec nos émotions et nos sensibilités. Ainsi, en apprenant à nous écouter, nous saurons aussi, non seulement entendre l’Autre, mais et surtout L’écouter, pour in fine, Le respecter...enfin.