Celui qui voulait révéler la beauté du monde, et comment il y parvint.
Site Stéphane L'Hote

Celui qui voulait révéler la beauté du monde, et comment il y parvint.

Il est reporter pour France Télévision, et parcourt le monde pour nous…  J’ai rencontré  Stéphane L’Hôte lors d’un Festival du livre en cette fin avril 2016. Nous présentions nos ouvrages. Parmi les siens, j’ai été attirée par « Escales photographiques », beau livre carré de papier glacé rempli de photos prises au cours de  nombreux voyages autour du monde, et qui nous font voyager avec lui!

J’ai été touchée par ces photos, leur vie débordante, leur approche. On parcourt en 10 chapitres, 10 pays exposés sur la pellicule, d’Afrique en Orient. Je ne parlerais pas d’ « exotisme », car ce mot donnerait l’impression d’un voyage fantasmé, à l’extérieur du réel. C’est la « vraie vie » que Stéphane L’Hôte nous fait approcher, et pas des rêveries lointaines sorties de leur contexte. Il y a plutôt du dépaysement, de cette sorte de dépaysement qui peut nous rendre humbles et ouverts à d’autres réalités de notre monde, appelons-le fraternité voulez-vous ?

 Stéphane L’Hôte est un géant avec des bottes de sept lieues : il parcourt le monde avec la même facilité que d’autres vont chercher leur pain !

 Approchez-le, et vous êtes en face d’un homme au visage ouvert, d’une grande simplicité, profondément authentique et positif, résolument généreux ! Ses anecdotes autour du monde sont riches de ces qualités ancrées en lui : sa vision du monde en ressort enthousiaste, et il veut la partager !

…on se sent plongé dans ce temps suspendu, et c’est une sensation  d’une autre façon de vivre qu’on effleure hors du temps.

Les commentaires de ses pages sont simples et parlent tout aussi bien de réalité concrète de la vie quotidienne, que de croyances, et d’humanité. Il nous livre ses propres ressentis et on fait le voyage avec lui. Il faut cinq heures de pirogue pour rejoindre la destination ? Qu’à cela ne tienne, on se sent plongé dans ce temps suspendu, et c’est une sensation  d’une autre façon de vivre qu’on effleure hors du temps. Il nous fait partager ses hésitations, ses enthousiasmes. La force des photos et la simplicité des textes : du pur bonheur. En fermant le livre, c’est presque une surprise de retrouver tout à coup nos décors quotidiens, on était vraiment ailleurs !

 Dans son métier de reporter pour France-Télévision, il côtoie tous les univers possibles : un jour ce sera une enquête, un autre jour une description géographique, une autre fois, un reportage sur un sujet précis… Il œuvre pour France 3, de Thalassa au  journal télévisé en passant par toutes sortes de demandes variées… Il est apporteur d’images et de sens, il nous livre des pages de vie, des morceaux de territoires, et tout s’éclaire.

 …parce que la valeur d’humanité est essentielle à ses yeux, il fait le parallèle entre les dessins du maître et les photographies des lieux.Sa passion pour la photographie se réjouit de l’occasion multipliée de créer une vision de la planète à usage de ceux qui ne vont pas jusqu’à elle. Très souvent accompagné dans ses voyages par son ami le peintre Christophe Ronel, il défend, dans un ouvrage qu’il lui consacre,  la qualité de restitution artistique vivante de cet artiste-peintre, que d’autres taxent d’ « imaginaire » au grand dam de Stéphane : Sans doute parce que la valeur d’humanité est essentielle à ses yeux, il fait le parallèle entre les dessins du maître et les photographies des lieux, et montre comment le peintre, en véritable artiste, sait restituer un univers véritable en sollicitant notre émotion sensible, nous rendant témoins de ce qui se passe ailleurs sur notre Terre. Une façon de nous solliciter vers la fraternité, l’ouverture de cœur.

 Des photos de misère, il y en a partout. Moi, je veux montrer la beauté du  monde

 Le pari est lancé. Ne pas nier la réalité sombre, mais faire le choix fort de  valoriser la beauté des lieux, des gens, de la vie, partager des émotions fortes et positives. Les visages sont empreints de tristesse ou de force tranquille, on se sent embarqué  dans une relation mystérieuse avec ces personnes du bout du monde parce que leur regard nous touche au plus profond de nous. C’est tout ce qui est humain partout autour du globe qui ressort plus fort de ces photographies rassemblées dans « Escales photographiques » (Les Editions du Pince-Oreille).

Le papier glacé brille, les photos sortent du livre quand ce ne sont pas nos yeux qui s’y fondent…

« Plus qu’un livre d’images, ce livre est un hymne au monde et un appel à la fraternité », dit le photographe.

L’appel est lancé.

 

 

Mariette Pollier

Construire par et pour l'humain

7 ans

Merci Claire pour cette rencontre avec Stéphane

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