L’humanité décide de ce qu’elle souhaite pour son avenir

L’humanité décide de ce qu’elle souhaite pour son avenir

La logique du “plantage”

Je viens du monde de la Culture. J’ai été bercé par l'insistante nécessité de faire grandir l’homme à travers sa propre appréhension de ce qui devrait le construire. Un vaste programme. Ma carrière m’offre au quotidien la possibilité d’échanger de plus en plus avec “les gens”. Et au quotidien je ressens cette force implicative des humains. Cette force qui nous mène de plus en plus à concevoir des techniques qui prennent en compte le “comportement” de l’utilisateur.

Car oui, c’est au final bien lui qui décide. C’est lui qui décide si le produit ou le service que vous proposez est l’idée du siècle. Cette vision controversée, laisse pourtant entrevoir un fait remarquable qui a toujours été démontré : l’humanité décide de ce qu’elle souhaite pour son avenir. Avoir la bonne idée dépasserait donc le simple fait de trouver le service génialissime qui va rendre la vie plus facile de nos pairs. La logique du “startuper” s’installe de plus en plus dans une stratégie de “pivot” plutôt que dans un plan d’action à long terme.

Ce n’est plus un drame. “Se planter” fait partie de la culture de l’entrepreneuriat. Modifier sa stratégie de service ou de produit au bout de quelques semaines, serait un gage de réussite.

Obsolescence programmée du marketing ?

Mais comment cela est-il possible ? Il y a encore une dizaine d’années, arpentant les bancs de la fac, le maître mot était : “Tu veux entreprendre ? T’as intérêt à bâtir un business plan solide à au moins 5 ans”. Qui aujourd’hui se lancerait dans cet exercice obsolète ?

D’où peut venir ce contraste installé en une décennie ?  La fin du XXème siècle a laissé se propager la logique du “push” et “pull” marketing. Deux concepts qui ont pour ambition de manipuler le consommateur en lui imposant un comportement. Ces deux termes, même si peu usités de nos jours, font certainement encore partie de la culture commerciale de certains grands groupes qui ont les moyens de se payer une image de marque imposante. Ceci n’est visiblement plus suffisant de nos jours. A en croire le nombre grandissant de sociétés faisant appel aux meilleurs cabinets de conseils les accompagnant dans leur “transition digitale”.

Agilité mon amour

L’enjeu de cette transition, se place d’abord dans une problématique managériale. Car oui il s’agit bien de changer les modes de fonctionnement internes, avant de modifier sa stratégie commerciale. L’agilité et tout ce qui en découle, en devient le fer de lance. Au-delà de la question des femmes et des hommes participants au développement de l'entreprise, il est question réellement maintenant de mettre le consommateur, ou plutôt “l’utilisateur” au coeur du processus. C’est ainsi que les principes de l’agilité prennent une place majeure, que de nouveaux métiers apparaissent : UX designer, Product owner, Product manager, DevOps ou encore coach agile.

Pourquoi le “Pull and Push marketing” se meurt ?

Aujourd’hui, une entreprise qui veut vivre doit s’adapter au contexte des nouveaux modes de consommation, qui se “digitalisent” de plus en plus. C’est de là que vient cette nécessité de transition, et non de la multiplicité des outils numériques qui se développent au service des entreprises. Par le biais de cette nouvelle forme de consommation, les consommateurs, décident beaucoup plus férocement et facilement de la démarche qu’ils vont entreprendre pour se servir. Et le choix offert de ces nombreuses possibilités est aujourd’hui gigantesque. Les fournisseurs de biens et services n’ont donc plus qu’à bien se tenir et prendre “réellement” en compte les besoins et sentiments des utilisateurs.

Le chantier est évidemment colossal et demande à toutes entreprises qui s’inscrivent dans un contexte mouvant, à écouter et comprendre leur clientèle quotidiennement. Ce qui leur permettra d’adapter au besoin leur offre de manière perpétuelle.

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