Du rôle des pensées sur la plasticité cérébrale...
Jusqu’à la fin des années 70, on pensait que le cerveau adulte constituait un système précâblé sans capacité à se modifier.
Aujourd’hui, grâce aux technologies modernes en termes de neuro-imageries, nous savons que plus les tissus cérébraux sont sollicités par des actions, plus ils développent les connexions nécessaires à une fonction donnée.
Or, plus intéressant encore, les images mentales, la pensée, en l'absence même d'activité physique, induiraient une réponse cérébrale. Une augmentation du flux sanguin dans des aires (des parties bien spécifiques) du cortex cérébral renforcerait certains circuits neuronaux permettant une réalisation plus rapide et automatique de l’action en question. C'est pourquoi, le simple fait de penser faire du sport stimule les cortex prémoteur et moteur qui contrôlent le sens proprioceptif (perception, consciente ou non, de la position de nos membres dans l’espace). La pensée active ainsi les récepteurs proprioceptifs et de fait excite les muscles qui se contractent (légèrement) sans aucune action physique.
Peut-on se muscler par la pensée ? D’après Science & Vie QR n°24 « Le sport et la santé »
De même, dans le cadre de l'analgésie, le phénomène placebo n'est autre que notre propre pouvoir d’auto persuasion. L’esprit, activant certaines aires corticales liée à l’attente et à la conviction qu’un soulagement ou une récompense à venir, déclenche, une sécrétion d’endorphines et de dopamine, inhibant finalement la douleur.
Une ouverture sur "des possibles" ignorés jusqu'alors par une re-connexion à soi.
C'est pourquoi, l’hypnose, tend davantage à écarter l’intellect, la logique, le raisonnement causal habituel, pour favoriser un accès plus direct vers les automatismes (comportementaux, physiologiques, émotionnels...), généralement qualifiés par le terme "inconscient" par les praticiens en hypnose ericksonienne.
En mettant momentanément de côté son raisonnement habituel, la personne désireuse de dépasser une problématique (quelle qu'elle soit); pourra s'autoriser une forme de lâcher prise. Ne se limitant plus à des croyances limitantes qu'elle tenait jusqu'à lors pour des vérités absolues, elle ouvrira son champs des possibles. Ainsi, c'est tout un monde de création de solutions et de nuances qui deviennent envisageables en lien avec un véritable bouleversement des perceptions, des liens, de points de vue... engendrant une modification des réactions et des états émotionnels.
Peu à peu, une personne familiarisée à l'hypnose (dite thérapeutique) va être en mesure de se (re-)connecter à ses propres ressentis, à ses émotions et ses besoins. En changeant sa perception de la problématique juste là subie, parfois rejetée, sans nuance, il s'agira de se réconcilier avec toutes les parties d'elle-même (y compris celles qui étaient à l'origine de comportements jugés inappropriés).
Ainsi, c'est en apprenant à percevoir ses comportements différemment, en créant de nouveaux patterns comportementaux, psychiques et émotionnels, (d'abord de manière accompagnée, puis seul) que le client va pouvoir développer une plus grande assurance quand à sa capacité à agir sur ce qu'il lui paraissait inaliénable auparavant. En prenant possession de nouveaux outils intra psychique de communication avec lui-même, c'est tout un monde de bienveillance avec soi (et l'Autre) qui émerge, une habilité à croire en son propre potentiel "d'auto-guérison".