L’impact positif, raison d’être du développement durable

La protection de notre planète nous concerne tous. Nos enfants sèchent les cours pour manifester en faveur du climat, nous sommes nombreux à refuser le statu quo et partout dans le monde les appels à l’action de citoyens préoccupés par la préservation des ressources naturelles ou par les inégalités se multiplient. De plus en plus d’acteurs sont mobilisés et les entreprises ne font pas exception, conscientes que leur engagement sociétal, véritable enjeu d’avenir, doit désormais avoir une place centrale dans leur stratégie.

Ce mois de juin avec la journée mondiale de l’environnement, la semaine du Développement durable ou encore la fête de l’océan, est l’occasion de réaffirmer cette évidence et de réfléchir à ses implications.

Les entreprises de mieux en mieux mobilisées

Apparu dans les années 60, le développement durable s’est imposé à nous au début des années 2000. Depuis, la RSE a fait son chemin dans les entreprises et je suis heureuse de constater chaque jour l’accélération des initiatives prises. De la réduction de la consommation de plastique en passant par les économies d’eau, la réduction des émissions carbone ou la lutte contre les écarts de salaires hommes/femmes, nombreuses sont les entreprises à prendre des mesures de nature à contribuer à la préservation de la planète ou au développement humain. Les acteurs du secteur financier ne sont pas en reste, puisque certains ont annoncé cesser de financer les projets polluants ou réalisés au détriment des communautés locales, ce qui doit être salué.

Développement durable : la communication pour la performance

Finie l’époque où la responsabilité sociétale des entreprises était considérée comme une contrainte externe, souvent limitée à quelques coups de com’– à brandir à l’occasion ! Avec l’évolution des opinions publiques mondiales, qui interpellent et mettent en doute, notamment via les réseaux sociaux, les pratiques des entreprises et maintenant des Etats, imaginer des solutions alternatives est devenu un levier décisif de performance pour les entreprises. Ecouter avec humilité et s’engager par une communication claire et mesurable est dès lors le premier pas de l’action. Selon le rapport « Responsabilité sociale des entreprises et compétitivité – Évaluation et approche stratégique[1] », on observe un écart positif de performance économique d’environ 13% en moyenne entre les entreprises qui mettent en place des pratiques RSE et celles qui ne le font pas. Améliorer le bien-être au travail contribue par exemple à entretenir la motivation et l’efficacité des salariés.

Eramet, entreprise citoyenne, engagée et contributive

Chez Eramet, nous avons décidé de ne pas fuir nos responsabilités. Compte tenu de la nature de nos activités, l’identification et la maîtrise des risques est une nécessité absolue. Acteur minier et métallurgique, présent en Europe, Afrique, Océanie, Asie et Amérique du Sud, nous avons conscience de notre impact direct sur les territoires comme sur les populations locales. Cet impact, nous avons l’ambition de le rendre positif.

Notre ambition pour demain ? La performance durable. Nous voulons être reconnus comme un partenaire responsable sur lequel chacun peut compter. Voilà une démarche novatrice, qui passe par un repositionnement stratégique vers les métaux de demain et une transformation profonde des façons de faire. Quelle fierté de voir des talents nous rejoindre parce que nos projets portent une promesse de transition énergétique ou encore parce qu’ils adhèrent à notre volonté d’aller plus loin : contribuer positivement au bien-être des populations, à leur environnement immédiat et à la planète.

Pour concrétiser nos engagements, nous avons fait le choix en 2018 d’élaborer une feuille de route RSE. Derrière les mots, nous voulons des actes en réponse à nos enjeux. Un programme ambitieux qui répond aux Objectifs Développement Durable (ODD) des Nations Unies. En tout : 3 grands axes et 13 objectifs mesurables, à atteindre d’ici 2023.

Notre premier domaine d’intervention concerne nos collaborateurs et les populations des territoires sur lesquels nous sommes présents. Santé, sécurité, développement, dialogue, qualité de vie… Le déploiement de nos activités doit participer à l’amélioration de leur quotidien. Ensuite, pour contribuer positivement à la planète, nous inventons des solutions afin de réduire les émissions atmosphériques et réhabiliter nos sites miniers. Notre troisième grand axe de travail porte sur notre responsabilité économique. A la clé : faire évoluer notre modèle économique avec un investissement stratégique dans les métaux de la transition énergétique, mais aussi un engagement fort pour l’économie circulaire, les droits humains et l’éthique des affaires.

De premiers succès (qui en appellent d’autres)

Plutôt que d’égrainer les actions menées à travers la planète pour tenir ces objectifs, je prendrai ici trois exemples. Trois initiatives que nous sommes fiers d’avoir vues progressivement porter leurs fruits.

C’est le cas du travail réalisé pour accompagner l’un de nos grands projets stratégiques : la valorisation du lithium dans la Cordillère des Andes, en Argentine. Le programme Quewar a permis de développer la culture du quinoa dans une région où ce savoir-faire avait progressivement disparu. Des fermiers locaux ont été formés, des premières cultures ont été plantées et récoltées. En parallèle, la construction d’un centre de collecte de production se poursuit et une coopérative est mise en place. Avec des répercussions concrètes sur le terrain : de nouvelles perspectives économiques, en particulier pour les femmes, la diversification des habitudes alimentaires et la sensibilisation aux enjeux environnementaux.

La réhabilitation de la mine de nickel de Thio, en Nouvelle-Calédonie, est une autre illustration de notre engagement. Un chantier titanesque a été mené à bien pour réhabiliter une ancienne verse à stériles, vestige des pratiques minières qui prévalaient jusque dans les années 1970. En tout, plus de 650 000 m3 de terre ont été déplacés pour remodeler le terrain et revégétaliser cinq hectares de talus en forte pente.

Enfin, autre action significative pour le développement durable : l’optimisation des ressources métalliques primaires. Inaugurée en 2017 en Auvergne, notre usine EcoTitanium est la première filière européenne de recyclage d’alliages de titane de qualité aéronautique. Les alliages sont produits à partir de chutes massives et de copeaux de titane collectés chez les grands constructeurs aéronautiques et leurs sous-traitants.  

Je vois en chacun de ces accomplissements un encouragement, pour toutes les équipes d’Eramet et même au-delà de notre Groupe, à poursuivre les efforts engagés, à se fixer des objectifs toujours plus élevés avec enthousiasme. Car c’est dans chacun de nos actes, petits et grands, dans chacune de ces initiatives, chacune de nos innovations, que se joue une partie de notre avenir commun. Alors dès aujourd’hui et pour nos enfants demain, continuons de nous améliorer, plus vite, plus fort ! Nous n’avons plus le choix.

[1] France Stratégie, 2016