L'inacceptable n'est pas acceptable
Luz Fuertes: @luzfc & christian buehner christianbuehner.com

L'inacceptable n'est pas acceptable

En fonction de vos couleurs (DISC), d'une situation, de votre niveau de stress à un moment donné, vous pouvez vous emporter et que vos paroles, vos propos, vos actes peuvent dépasser votre intention réelle. Parfois, ou souvent selon certains profils, vous pouvez dépasser les limites de l’acceptable.

On a tous droit à l’erreur. Certains disent même que c'est un diplôme ! Idriss Abberkan : [… l'erreur est un diplôme…]. Maintenant il faut savoir reconnaître ses erreurs, être capable de demander des excuses et faire en sorte d'éviter de reproduire un méfait qui engendre une souffrance. Faut-il en avoir conscience.

Dans un cadre humain normal, la difficulté provient du fait que ce sont ces énergies fortes, vives et concentrées sur la recherche du résultat immédiat qui sont constitutives de votre personnalité, votre réussite et souvent ceux qui vous entourent. Ceux là même qui ne se sentent pas la puissance ou la légitimité de vous faire part de la violence qu’ils reçoivent.

Oui pardon, j’ai bien dit violence car tout est question de perceptions. Une simple remarque encaissée, non expurgée, ruminée, répétée engendre une inflation émotionnelle finit par rendre la perception des « simples » remarques suivantes violentes, insupportables, insurmontables. Alors imaginez, si en plus à la Xième remarque vous la formulez avec véhémence …

« Mais pourquoi ne me dit il-elle pas ?! » avez-vous envi de me répondre… Et bien justement, parce qu’avec votre énergie, vous les impressionnez, qu’ils ont besoin de temps pour oser vous dire les choses, que vous, du temps, vous n’en avez pas, que vous, vous passez dans les 45’’ à d'autres choses, et que vous, vous ne réalisez même pas qu’ils-elles ruminent ! C’est bien cette différence de vitesse qui vous différencie, vous fait gagner généralement par ailleurs, et ça vous le savez !

Ce que ne savent pas, n’imaginent pas vos profils complémentaires, c’est que vous seriez très probablement confus-es désolé-es, si vous réalisiez faire souffrir. Si ce n’est pas le cas, nous sortons du cadre humain normal. Je clos là une boucle. Si vous prenez plaisir à dominer ET faire mal, dans le travail, passez votre chemin, vous êtes pervers. Ne lisez pas la suite, évitez-moi, je conseille à mes client-es de tout faire pour vous éviter. Restez seul-e, c’est la seule place qui vous convient dans une société, dans un collectif organisé !


Et vous alors, les stables, loyaux, précis, méticuleux, diplomates, ceux qui sont dans l’empathie, plutôt même dans la sympathie, l’action à long terme, la recherche du ou des équilibres, la paix, la cohésion…. Comment faites vous pour gérer cette vague, ce flot, ce flux et reflus qui vous submergent et vous ballotent, pourquoi ne lui dites-vous pas ?!

Par crainte de le-la froisser, par simple manque de courage, pour éviter un nouveau conflit, une séparation, pour éviter "d'en reprendre une couche", pour trouver le bon moment, par ce que je suis si petit-e, nul-le peu crédible…

"Mais bon sang ! Si tu n’es pas à ta place… part ! Mais si tu es là, c’est probablement pour moult raisons que tu as décidé d’occulter (croyances limitantes). Réveilles-toi, lèves-toi, respectes-toi, et fais-toi respecter !

Si tu le fais dans les temps, avant d’avoir attendu que la coupe soit pleine et que ta réaction soit fuite ou violence, il y a des méthodes, des techniques « cool » à apprendre, à acquérir à s’approprier, pour t’en faire des réflexes salvateurs !"

Si vous laissez faire, ne dites rien quand vous subissez l'inacceptable, la personne qui se comporte mal avec ou pour vous, quelles que soient les raisons, peut ne pas s'en rendre compte. Le minimum consiste à lui exprimer.

Demandez-lui pourquoi, ou plus exactement : qu’est-ce qui fait que … (vous me parlez si mal, me traitez de la sorte, j’ai l’impression que vous me méprisez, etc ….)

C’est un bon moyen de lui faire prendre conscience et d’éviter d'être une victime potentielle ou systématique….

D’ailleurs, contre toute attente, il-elle vous remerciera probablement. ce sont souvent des personnes qui sont laissées seules dans leur tour d’ivoire, à qui plus personne n’ose rien dire. Quand enfin quelqu’un ose leur dire, les faire reposer un pied sur terre, cette personne qui les interpèle peut même devenir « quelqu’un » pour eux, quelqu’un de consistant, de courageux, de fiable puisqu’il-elle ose

Certains propos, certains actes sont inacceptables. Que ce soit à titre générale ou spécifique l’inacceptable n’est pas acceptable ! 

Peu importe qu’un vécu spécifique vous fasse baisser votre seuil de tolérance de l’acceptable. Ou au contraire, justement, pour être serein-e efficace, vous avez encore plus besoin de poser vos limites, le cadre de votre acceptable et de votre inacceptable.


Refuser d’être des victimes perpétuelles est de votre responsabilité aussi.

Très souvent il suffit de signaler pour faire prendre conscience. Sauf rares exceptions de perversions (à fuir, virer, éviter, éventuellement par ailleurs à combattre ) ces « énergiques » sont souvent facilement enclins à regretter, chercher à trouver une solution plus constructive. Faut-il oser aborder le sujet avec eux ! Pour ce faire essayer le questionnement ouvert, prenez un le temps d’un rendez-vous, utilisez les techniques de questionnements ouverts et de tempérance (QFRA, SQTO, DEPC).

Souvent une bonne préparation d’entretien permet d’avancer de façon que vous pourriez croire incroyable, avec quelques bons vrais échanges. Vous et votre interlocuteur le méritez certainement !

Évitez la victimisation passez rapidement par des QFRA (Question ouverte; Faire Réfléchir; Apporter) et pour transformer facilement les transactions Parents-Enfants en Adulte-Adulte. Restez en position de vie ++ (il est OK, je suis OK).

Cette méthode vous aide à faire prendre conscience sans être vous-même critique. Le changement devient acceptable pour l’autre. Il lui reste à faire son deuil de sa ou ses mauvaises habitudes, de réapprendre de repartir d’un autre pied… Comme vous êtes plutôt patient, que ce schéma doit vous paraître cohésif… "ça devrait le faire" !

J’aurais dû commencer mon article par cette introduction, mais une fois de plus j’ai préféré essayer de vous plonger immédiatement dans votre univers :

Récemment j'ai des clients-es qui m'ont fait part de leurs difficultés à surmonter les émotions que suscitent la répétition incessante de discriminations de genre ou de comportements hautains alors leurs égards.

En tant que coach dans l'empathie je perçois, je comprends, j'entends cette souffrance et me dois de ne pas rentrer dans le triangle de Karpman. J’évite donc la sympathie qui génère classiquement la posture de protecteur.

Maintenant en tant que formateur je me dois de leur donner des techniques à acquérir pour pouvoir faire cesser le plus promptement souplement possible l’inacceptable, les aider à reconnaitre, définir leur propre cadre, pour pouvoir eux-elles-mêmes, être de bons cadres...



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