L'incertitude des Marchés Financiers
Cette de fin de trimestre 2020 est impactée par la crise sanitaire du COVID19 qui conduit à une crise économique internationale. Les gouvernements annoncent à tour de rôle des soutiens sociaux, économiques et financiers mais les besoins sont importants. La tension entre l’Arabie Saoudite et la Russie a été l’étincelle dans un environnement sulfureux. Le pétrole s’est effondré de 25% le 9 mars, pour s’échanger à moins de 30$ le 17 mars, soit une baisse de 50% sur 3 mois. Face à une maigre croissance de la zone EU et US, sans inflation, avec de lourds bilans de banques centrales, de faibles rentabilités sans prise de risques importantes (imposées par les politiques de taux bas) : des tensions géopolitiques et une crise sanitaire étaient la goutte de trop.
Des signaux alarmants ont fait glisser les marchés, sans épargner les valeurs refuges, comme les obligations d’Etats et l’or papier. Après un pic à 1672.4$ du contrat future gold, il s’échange actuellement à 1527$, soit une variation négative depuis ce début d’année. Il devient urgent de regagner la confiance des investisseurs. Le risque de défaut des contreparties est au plus haut. Dans la panique, certains investisseurs cèdent tous leurs actifs, pour conserver des biens physiques, tangibles ou du cash. Les banques remontent déjà des problèmes de liquidités. Des « shortban » sont appliqués, rendant impossible de se couvrir en cas de correction majeure.
Le marché attend des mesures et des applications de soutien concrètes des gouvernements. Les dernières annonces ont eu des retours positifs mais leurs mises en application suscitent beaucoup d’interrogations. Le CAC 40 présente une performance négative de -37% sur 1 mois.
Les gouvernements vont-ils tenir leurs paroles ? L’enjeu est de taille dans un futur très proche.