L’inclusion, si importante, si difficile!
« Traitez les autres comme vous voudriez être traités », la règle d’or est difficile à appliquer au quotidien et particulièrement dans le monde du travail !
Incompréhensions culturelles, jalousies, désaccords, conflits, rivalités profondes entre les départements qui confinent à la haine…La liste est longue de tout ce qui amène au repli sur soi-même alimenté par la peur de l’autre. Inévitablement, ces comportements génèrent une perte de concentration, de temps, d’énergie, de productivité, d’argent, d’image jusqu’à parfois une autodestruction des individus et des organisations.
La recrudescence des postes de responsable « Diversité, Équité, Inclusion » signale la volonté des entreprises d’y remédier.
La plupart des leaders encouragent la diversité, pour des raisons stratégiques, afin de refléter celle de leurs clients ou parce qu’ils savent que des équipes diverses sont plus intelligentes, plus créatives et plus performantes.
Être un champion de la diversité n’est pas si compliqué : Il suffit d’analyser chaque année la répartition de ses employés (démographique, socio-économique, formation initiale, années d’expérience, genre, nationalité, etc…) ; d’utiliser chaque poste à pourvoir pour enrichir ses équipes et contribuer à la complémentarité ainsi qu’un peu de courage pour influencer et coacher les responsables de départements souvent tentés par le recrutement consanguin !
De plus, la Suisse offre un magnifique réservoir de talents, naturellement divers, par son multilinguisme, les dizaines de nationalités présentes sur son territoire, son système d’apprentissage, son ouverture au travail des seniors et son immense variété de formations.
Mais exceller à inclure tout ce petit monde est une autre paire de manches !
Il ne s’agit pas de conduire de grands projets sur ce thème, mais d’adopter au quotidien une attitude d’humilité, d’écoute, d’ouverture et de bienveillance, d’être positif, de traiter tous les employés avec respect et équité, de valoriser leurs efforts et leurs contributions.
Ce leadership inclusif repose avant tout sur l’intention de créer un environnement de travail psychologiquement sûr dans lequel les différences sont célébrées et sur la croyance qu’il en résultera une plus grande richesse, un plus grand bien commun. Il convient ensuite de prendre conscience et de garder sous contrôle les biais cognitifs, par exemple, la tendance à apprécier et promouvoir ceux/celles qui nous ressemblent le plus !
Le rôle de l’équipe dirigeante est alors d’encourager les employés à sortir de leur tribu et tendre la main à celle d’en face ; d’intégrer et de prendre soin des nouveaux collaborateurs, de construire des relations de confiance, de reconnaitre chacun dans son individualité en lui donnant l’opportunité d’exprimer pleinement tout son potentiel.
A ces leaders d’accepter également que leurs croyances et convictions soient remises en question, d’embrasser le point de vue des autres (même s’il est contradictoire) et de le prendre en compte dans leurs décisions. Ainsi ils contribuent à responsabiliser et motiver les collaborateurs, à cultiver leur sentiment d’appartenance et à en faire de meilleurs ambassadeurs.
Infirmiere cheffe de service, Département Médecine Interne, CHUV
5 ansMerci pour cette analyse fine et ciblée de nos contextes professionnels.
En recherche d’emploi CDI 🐬 Directeur 🐬 Responsable de formation 🐬 Formateur Brevet fédéral 🐬 Manager diplômé 🐬 Relation Client 🐬 Marketing 🐬 Vente 🐬 Couteau suisse relationnel
5 ansMerci pour ce magnifique post, tellement lucide et pragmatique.
J'adore vos post, toujours pertinent et écrit avec bcp de finesse. Bravo