L'innovation sociale, késako* ?
Je commence par une petite dédicace à Mathilde A. qui me permet régulièrement de redonner du sens à l'accompagnement. Les ateliers késako sont disponibles pour les parents d'enfants en situation de handicap avec l'association Une Souris Verte.
L'innovation sociale, qu'est-ce que c'est ?
Déjà, c'est un effet de mode. Il faut le dire, c'est tendance.
Elle est reconnue par François Hollande, alors président de la république, il souligne qu'il n'y a pas que la technologie qui innove, le social aussi, et bim !
Apparemment, l'innovation sociale, c'est la rencontre de deux entités qui ont une bonne idée et qui créent quelques choses au service de la société. Moi, ça me va comme base. Et vous ?
Ça parle de co-construction, ça parle d'économie sociale et solidaire, ça parle d'entrepreneuriat social, ... Bon, je vais suivre la tendance et assumer. Je fais, je voudrais faire de l'innovation sociale, avec vous !?
Innover, d'après notre cher Larousse, c'est : un verbe intransitif, du latin innovare, de novus, neuf. "Introduire quelque chose de nouveau pour remplacer quelque chose d'ancien dans un domaine quelconque".
Alter'Incub, incubateur d'innovation sociale, dit :
"Innover socialement, c'est répondre à des besoins sociaux et / ou environnementaux, mal ou non satisfaits en s'inscrivant dans une démarche collective et parfois même coopérative. C’est la réussite économique au service de l’intérêt général. "
Y en a d'autres qui citent cette définition. C'est tout de même une définition très claire de l'innovation sociale. Ce qui me plaît dans ce ... Concept ? ... c'est le rôle du collectif.
Une micro-entreprise, un statut d'auto-entrepreneur, ça raisonne tout de même comme un projet personnel, individuel, et des longs moments de solitude face à une page blanche. Je confirme.
Cependant, pour moi, il est inconcevable d'être seule. Mon approche (P.I.A.) dont je vous parlerais sous peu, met le collectif, l'équipe au centre. Comme la loi de 2002-2 replace l'usager, le bénéficiaire, au centre des dispositifs, je souhaite positionner les équipes au centre des réflexions sur l'organisation, sur le fonctionnement du service.
Je me permets d'apporter une petite nuance à la phrase de Monsieur Albert Schweitzer, que l'on retrouve accrochée à la porte du salon.
"Le bonheur est la seule chose qui se double si on le partage."
Accueillant des stagiaires, et réfléchissant à argumenter l'importance de continuer cette démarche, surtout en cette période ; Souhaitant accompagner des équipes par le co-développement et l'approche DPA ; ... Je constate par mon expérience et mon projet, que la connaissance se double aussi, si on la partage. La connaissance n'est à sens unique, pas pour moi. Quand je prépare un cours, quand j'anime un groupe de travail, quand j'accueille des stagiaires, je ressors de ces temps, enrichie, plus forte, mieux armée. Chaque moment de partage est une source de savoir.
L'innovation sociale, c'est la co-construction, la réflexion, le changement de nos pratiques en travail social, pour faire mieux, faire différemment, avec éthique et bonne humeur. L'objectif est de proposer des prises en charge de qualité aux personnes concernées.
Jacques Dasnoy, délégué général du Mouvement des entrepreneurs sociaux, a dit : "La France, terre d'innovations technologiques, est aussi une terre d'innovations sociales dont le potentiel ne demande qu'à être libéré"
Je me suis libérée d'un mi-temps pas très stimulant, pour créer HAPPIA, ma petite micro-entreprise de non-conseils, d'accompagnement, de soutien, d'innovation sociale (encore elle!) pour la conduite du changement.
Libérons nos capacités à innover, par le partage, la co-construction et la participation.
Autorisons-nous à agir
Osons oser !