EPISODE 4 - CHOISIR UNE DIRECTION - L’INTELLIGENCE EMOTIONNELLE AU QUOTIENT
Travailler son intelligence émotionnelle seul (e) ou se faire accompagner ? le choix est-il cornélien ? oui et non car en vérité ces 2 approches sont complémentaires.
Mais c’est un faux problème, car la 1ère question à se poser est de quoi ai-je besoin ? autrement dit quel est mon besoin intime non satisfait ? lorsque vous avez la réponse à cette question, le reste ce n’est que des moyens, de l’outillage.
Car il faut bien l’admettre nous avons une fâcheuse tendance à brûler les étapes et à confondre le « quoi » et le « qui » avec le « comment ».
C’est aussi absurde que de vouloir définir une stratégie commerciale alors que le produit à vendre n’est encore qu’à sa phase de conception.
C’est aussi absurde que de vouloir rencontrer un (e) chéri (e) mais de ne pas savoir ce que l’on attend d’une relation amoureuse et cependant être capable de décrire le ou la partenaire idéale.
La réalité à laquelle nous accédons au quotidien est dépendante de ce que nous imaginons, nous pensons, ce qui veut dire que si nous ne savons pas clarifier ce dont nous avons réellement besoin, nous ne voyons que peu de possibilités.
A l’inverse, quand nous sommes clairs sur nos besoins, nous faisons preuve d’ouverture d’esprit et avons alors un champ des possibles démultiplié.
Il y a une quinzaine d’années, j’ai décidé que je finirai vieille fille (champ des possibles restreint) car mes relations amoureuses étaient des échecs à répétition. Pendant cette période de pause, je me suis questionnée : de quoi avais-je besoin ? Quand on se pose et que l’on se pose les bonnes questions alors les bonnes réponses arrivent. Ces réponses viennent du plus profond de nous-même et peuvent sembler simplistes : dans mon cas, il s’agissait d’être écoutée et comprise par mon partenaire et non pas qu’il me trouve des solutions.
En juillet 2023, cela fera 10 ans que je suis mariée avec un homme qui ne ressemble pas à l’homme idéal tel que je me l’imaginais (champs des possibles réduits), mais j’ai été capable de le voir et de l’entendre car je me suis centrée sur mes besoins (champ des possibles démultiplié)…et puis parce que quand on s’écoute vraiment, on écoute les autres !
L’objectif de l’intelligence émotionnelle n’est pas d’adapter son comportement aux autres et obtenir sa place parmi eux mais avant tout d’apprendre à se connaître pour trouver sa place parmi les autres.
C’est-à-dire qu’il ne s’agit pas de ressembler aux autres (penser et vouloir la même chose qu’eux), mais d’accepter d’être soi et d’exprimer son individualité. Ce qui demande une dose de courage, car prendre le risque d’être différent des autres provoque indubitablement la peur du rejet (peur ancestrale du point de vue instinctif car il est préférable d’être en groupe pour survivre).
Il y a donc un choix à faire concernant l’intelligence émotionnelle et vous trouverez sous les mêmes appellations des accompagnements, formations, outils etc. allant dans le sens de l’adaptation et de l’interchangeabilité des individus (modèle tayloriste) ou alors dans le sens de la créativité et de la spécialisation des individus (par exemple le modèle Lean management originel : « TPS » (Toyota Production System)). Tout dépend finalement de la façon dont vous appréhendez la réalité si vous n’écoutez pas vos émotions.
Il y a quelques années, j’ai eu l’intuition d’acheter un cahier dans lequel j’allais écrire, je ne savais pas quoi mais il fallait que je l’achète, je sentais au fond de moi que c’était nécessaire.
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Instinctivement, j’ai écrit sur ma famille avec une objectivité dont je n’avais pas vraiment fait preuve depuis toutes ces années. Pour le coup, j’étais dissociée de mes émotions qui me faisaient déformer la réalité les concernant.
Car les émotions sont à la fois nos meilleures amies et nos pires ennemies si nous n’apprenons pas à nous connaître pour cesser de nous laisser submerger par des comportements émotionnels liés au passé. D’ailleurs quand on commence à travailler sur soi, c’est le bazar car il est difficile de faire le distinguo entre ces 2 catégories d’émotions.
A l’époque, je ne savais pas faire cette différence d’autant qu’il ne s’agit pas tant d’arriver à cela mais d’évacuer le passé et les croyances négatives qu’il peut engendrer pour enfin être connecté (e) au présent et aux émotions qui s’y rapportent.
Je crois aujourd’hui que cette dissociation émotionnelle temporaire avait pour objet de me permettre de regarder en face et d’accepter ma vérité traumatique enfantine : j’étais une enfant battue. Et cette « bombe » fut mon déclencheur pour entamer un processus à la fois de guérison et de transformation en profondeur.
Pour chacun d’entre nous il existe un à plusieurs déclencheurs plus ou moins violents, sans forcément avoir vécu des traumas enfantins, et qui n’appartiennent qu’à chacun d’entre nous : quels sont les vôtres ?
Quand nous n’écoutons pas nos émotions, sans nous en rendre compte, nous n’avons pas la capacité de regarder la réalité telle qu’elle est et agir en conséquence et notamment que nous aurions intérêt à changer (modifier notre regard sur le monde, conscience de soi) et non pas à nous adapter au morceau de réalité que nous sommes capable de voir (inconscience de soi).
Ecouter les émotions que nous ressentons, c’est finalement faire preuve de lucidité car elles nous indiquent le chemin à prendre quel que soit le sujet qu’il soit personnel ou professionnel.
Résumons-nous : pour prendre des décisions et choisir de fait une direction, il faut accepter :
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