Livre du mois : Travail guide de survie, partie 1 sur 3

Chaque mois, nous décryptons pour vous l’essentiel d’un livre qui porte sur le monde de l’emploi, le management ou le développement personnel pour partager les nouvelles tendances, les décortiquer et en débattre.

Le livre sur lequel s’est porté notre choix pour le mois de février est « travail guide de survie » de l’auteur Jean-François Dortier, fondateur et directeur de rédaction du magazine sciences humaines.

Le livre part du constat que la plupart des personnes aiment leur travail mais elles en souffrent. Les impératifs de performance, le climat économique de plus en plus tendu et la digitalisation ont créé plusieurs contraintes et appréhensions chez les salariés : surcharge, urgences, évaluations incessantes… La première partie « travail du bonheur à l’enfer » dresse les causes du mal-être au travail. Elle fera l’objet de cet article. 

On travaille pour plusieurs raisons, la première et la plus évidente est pour gagner sa vie, mais c’est loin d’être la seule.

On travaille aussi pour socialiser, les hommes ont naturellement besoin de créer des liens, de faire partie d’une communauté et d’y apporter leur contribution.

Enfin on travaille pour faire quelque chose qui nous intéresse. Le travail est aussi un engagement intellectuel ou manuel qui permet de concentrer son attention sur un objectif précis et d’oublier le reste, pendant un moment. Pour les travailleurs les plus passionnés, on parle même de vocation.

La plupart des gens aiment donc travailler parce que cela leur permet de gagner leur vie, de socialiser et de se sentir utile. Néanmoins, il existe un revers de la médaille… 

D’après une étude publiée par le groupe Monster en 2013, 8 salariés sur 10 ont le blues du dimanche soir. La souffrance au travail a connu une montée lancinante depuis l’avènement des année 2000 pour plusieurs raisons :

•  Le monde des entreprise est en proie à des crises économiques répétitives et à une constante intensification de la concurrence. Partout le mot d’ordre est de faire plus avec moins. La charge de travail a augmenté mais en parallèle, on assiste de plus en plus à des licenciements massifs, à des restructurations et à des réductions budgétaires.
• Pour permettre aux entreprises de rester compétitives dans un environnement aussi complexe, de nouveaux modes de management basés sur l’évaluation ont vu le jour. Dans tous les secteurs, les normes et les exigences de qualité ont augmenté et de nombreuses grilles ont été développées pour quantifier la performance des salariés. La forme la plus extrême de ces pratiques est le lean management .(0 stock, 0 délai, 0 défauts…)
• Enfin, la montée en puissance des moyens numériques a introduit une culture d’urgence et de réactivité dans la plupart des entreprises. Les salariés doivent traiter une quantité importante d’informations qui diluent leur attention et affectent leur performance.

Face à tous ses phénomènes, un sentiment de confusion, de stress et de grande dispersion s’est créé chez plusieurs professionnels. L’épidémie du burnout est le symptôme le plus aigu de ce malaise.

Pression économique, management pathogène, autonomie épuisante, les causes de la souffrance au travail sont nombreuses.

 Mais la situation est loin d’être catastrophique et il reste nécessaire de tempérer. Les entreprises et les salariés n’ont jamais été autant conscients de ces enjeux et cherchent, pour la plupart, à implanter de nouvelles solutions pour favoriser le bien-être au travail. C’est sur cette question que porte la 2ème partie du livre « Que faire ».