Livre papier, livre écran, ne pas perdre de vue l'idée du livre…

Nous ne sommes pas gros éditeur. Nous ne sommes pas, plus que l'écran, amoureux du papier. Nous sommes amoureux des ouvrages, du principe de l'écriture, du concept de livre, de synthèse, du travail de l'auteur. Alors papier ou écran, ce n'est pas le plus important. Le marché du livre écran est entretenu dans un carcan éditorial et commercial qui l'empêche de prendre son essor (tout n'est pas disponible et les prix sont élevés). On craint qu'il ne tue le papier… Pourtant, le marché du papier continue de diminuer année après année, les lieux de diffusion disparaissent, c'est l'idée du livre que l'on va tuer à force de craindre le livre écran.

Cas pratique : nous ressortons ces jours-ci une édition écran du Rouen érotique de Patrice Quéréel (2006). Rapidement épuisé à sa sortie, le coût de réédition interdisait depuis lors son retirage, il restait indisponible et invisible sur le marché de l'occasion. Et pourtant, depuis 12 ans, pas un mois sans une demande… Le livre ressort au format écran et digital, enrichi de sons, plans, vidéos… Le cadre économique est possible. Il faut sortir les catalogues de l'oubli, les réveiller… Livre papier et livre écran, deux frères amis.