Loi alimentation EGALIM Part 2 Chassez le naturel et il revient …sur le bio
La loi mise en œuvre en février de la loi dite EGALIM a eu un effet plus limité que prévue par les Cassandres, sur la hausse des prix. Mais certains retrouvent leurs bonnes habitudes « pour compenser » la hausse des prix des produits d’appel (cf post précédent). Et au lieu de donner un bol d’air aux entreprises, la mesure semble avoir déplacé la guerre des prix sur les PME, les MDD et les produits bio.
Mécaniquement, la mesure a provoqué une hausse des prix des produits d’appel pour le top 100 des références vendues en France, la hausse des prix moyenne est de 4 % en hypermarchés.
Les prix Marques De Distributeurs à la baisse
La Feef, qui représente des PME fournisseurs de la grande distribution, fait un constat très critique. « La mesure va se traduire par une préférence des distributeurs pour les rayons à fort volume, générateurs d’une masse de marge plus importante. Elle offre sur un plateau des parts de linéaires en plus aux leaders ou au multinationales sans qu’elles créent de la valeur en contrepartie. Les marques PME françaises vont avoir un moindre accès aux linéaires et leur nombre de références en magasins va se réduire ».
Le bio impacté par ricochet
Comme le souligne le magazine process alimentaire dans son numéro de février, la filière bio subit aussi la guerre des prix. Un sondage effectué sur une quarantaine d’entreprises, parmi les plus engagées en grande distribution, montre que 28 % d’entre elles se sont vu réclamer une baisse de tarif avant toute discussion. A l’issue des premiers rounds de négociation, cet indicateur monte à 40 %. Alors même que 70 % ont connu une hausse des prix des matières premières.
Le monde agricole veut y croire
Les représentants du monde agricole qui ont été très impliqués dans l’élaboration de la Loi , veulent quant à eux rester positifs, comme le confirme l’interview à la voix du Nord de Christian Durlin administrateur à la FNSEA et nouveau président de la chambre d’agriculture Nord Pas de Calais. Même si ce producteur céréalier et légumier de Richebourg ne croit pas « au prix politique » il continuer à porter un regard plutôt favorable sur la nouvelle Loi Alimentation et veut laisser le temps aux transformateurs de relâcher la pression sur les producteurs.
Ces dernières semaines ne semblent pas lui donner raison ...pour l’instant;
FH