Lorsque le travail tue le désir de produire
Bonjour, dans le cadre d'un séminaire qui se déroulera toute l'année, avec une première soirée qui aura lieu en Novembre sur le thème:
Le travail consume le travailleur
Si vous êtes psychologues du travail, psychosociologues cliniciens, ergonomes de langue française, psychodynamiciens du travail, sociopsychanalystes, ergologues et intéressés pour intervenir au cours d'une ou plusieurs des 6 soirées, contactez-moi par messagerie.
« Lorsque le travail tue le désir de produire »
« Consommer », « consumer », voici deux modalités de l’assujettissement au discours du capitalisme tels qu’il est vécu par nombre de salariés ; consommateur d’une part mais qui se consume au travail. En effet, à l’exigence de rentabilité ou de profit qui régit le système capitaliste s’additionne celui de consommer : le travailleur ne se contente pas de produire, il doit également en être le consommateur ! L’exigence de rentabilité pour les uns se double de l’impératif de consommer pour les autres fait au final des salariés des « capitalistes » sans « capital » dont le mode d’être porte la marque de cette exigence qu’est la jouissance de consommer. Nombre d’entre eux, passent beaucoup de temps à calculer le voyage le moins cher, la machine la plus performante, le meilleur rapport qualité/prix, etc. Que veulent-ils alors ? Ils veulent ainsi, dans le meilleur des cas, récupérer la plus-value dont ils ignorent qu’ils l’ont perdue, mais dont certains sont persuadés qu’on les a dépossédés ! Mais pourquoi souffriraient-ils ? Au-delà des exigences de rentabilité et du profit, le capitalisme porte atteinte à la nature du travail lui-même, car il tue le « désir de produire », au profit de la marchandisation du travail qui soumet et réduit le salarié à des procédures, à des statistiques, à des « bonnes pratiques », devenant par la même occasion, un simple « objet » sans valeur, ou une simple valeur d’usage, une valeur du marché. Que veut dire « désir de produire ? ». Si l’on observe un enfant, il ne travaille pas, il produit, c’est sa force et dans sa production, il greffe un désir fondamental, le savoir, il veut savoir comment faire, savoir y faire. Cet élément disparaît souvent dans le travail du salarié, il ne produit plus parce qu’il n’apprend plus ; il ne suffit plus au salarié de récupérer la plus-value, le travail le dégoute ! En séparant, le travail de l’essence du produire, en le réduisant à une simple plus-value, le capitalisme ôte le sens du travail pour nombre de salariés et révèle ainsi sa profonde signification, « je ne suis rien », « je ne suis pas reconnu », « je suis un déchet »… bref, le travail devient pour le salarié, un symptôme !
A travers ce séminaire, nos intervenants cliniciens, nous feront part, à partir des situations parfois dramatiques, des transformations que subit la façon dont on conçoit et organise le travail aujourd’hui, dont fleurissent le burn-out, l’harcèlement, la dépression, le suicide… autant des formes pour le salarié de porter le symptôme
Première soirée : Le travail consume le travailleur
Autres soirées :
Le burn-out – le Non qui reste forclos derrière l’impératif du travail
Le salarié dans sa valeur d’échange et d’usage
Le rapport du salarié à l’Autre (harceleur)
Le travail symptôme et le symptôme au travail*
Aimer son travail !