Mésange

Mésange

C'est un musée privé,

aux allures de patio,

où il fait bon flâner,

à l'écart des badauds.

 

Il a un doux parfum,

envoutant et rétro,

heureux qui a la clef

et qui voit sans un mot,

 

devinant au son pur

d'un silence sans fin,

la promesse d'azur

le délicat chemin.

 

Il est pourtant un lieu,

dans lequel tout repose,

fermé, on ne peut mieux,

abritant  toute chose.

 

C'est une pièce cachée,

un tout petit recoin,

maudit et vénéré

par ceux dont le chagrin

a laissé pantelants

au cruel matin,

l'âme et le cœur saignants,

regards perdus au loin.

 

Mais pour ceux, dont les anges

ont montré leur émoi,

escortés de mésanges,

guidant leurs moindres pas,

 

alors, de l'aube claire,

aux coucher enflammé,

se donnera, solaire,

un trésor, un accès,

 

à ce mets interdit,

ce nectar de choix,

qui s'ouvre et resplendit

tel un astre, une voie,

 

lactée d'une douce prose,

sensuelle, suave et pleine,

de ces divines choses,

évidentes et sereines,

que l'on ne nomme point.

 

AP

Avril 2016

Identifiez-vous pour afficher ou ajouter un commentaire

Plus d’articles de Alain Plas

Autres pages consultées

Explorer les sujets