Ma lettre à France
Laisserons-nous encore une fois le monde revenir là où il en était ?
Ce n’est pas la première fois que nous vivons un élan de solidarité. Quand la nation est touchée, bousculée, parfois désemparée ou même tristement meurtrie, notre peuple s’éveille et se réveille. Un élan de générosité et de créativité nous submerge.
Attentats, pandémie, révolution sociale… et après ?
On crache sur les forces de l’ordre et puis on les encense quand les balles font couler le sang sur les pavés endeuillés de la capitale.
Et maintenant le monde souffre, et la planète respire. L’équilibre du paradoxe est au coeur de notre inconstance. Quel sera le niveau de notre ancrage de la conscience pour ne plus oublier ?
Les consciences se soulèvent. Les précipitations vertigineuses de la diffusion des informations, aussi vites publiées, aussi vite déjectées, nous confinent dans un présent tellement instantané.
« J’aurais voulu être un artiste », ça c’était avant, et maintenant ? Nos enfants rêvent de vouloir comptabiliser des likes. L’image remplace le fond.
Tout circule. Le bien comme le mal. Le virus n’a trouvé aucune frontière pour l’empêcher de voyager. Et après ?
Un peu comme un coureur de fond qui garde le rythme, le souffle régulier, mordu sur le parcours par un corps qui semble ne plus le porter, qui ne cherchait pas à faire sensation au démarrage, et qui, sur les derniers mètres rappelle qui est le maître en prenant de vitesse, sur un dernier élan, ses concurrents atterrés de se voir dépassés.
Le dernier élan et nous n’en sommes pourtant qu’aux premiers. Et ces premiers élans France, nous les connaissons déjà. Nous nous reconnaissons là, redressés, fiers, battants.
Le fond et la forme. La planète fond, et autant en être conscient, nous sommes connectés dans notre confinement. La glace fond et Paris respire.
Certains le savaient, quelques génies nous avaient alerté, la pandémie nous pendait au nez et nous ne serions pas prêts.
Les eaux vont monter, et notre conscience va baisser une fois sortis au grand air. L’arctique est appelée par les spécialistes le congélateur de la planète pour faire tourner nos belles machines à pomme croquée. Et après ?
Je commencerai par dire pardon, car je suis au commun de ces consommateurs trop souvent aveuglé par l'outil au détriment de la conséquence.
On dit de nous que nous avons des idées mais pas de pétrole. Ça tombe bien on ne roule plus et puis c’est avec nos idées que nous pouvons changer la donne.
France, tu es de toutes les couleurs, de toutes les identités, tu es grande, réveille toi et plus encore additionne toi ! Arrête de vouloir ressembler aux autres, ce n’est pas ton ADN.
Je t’ai détesté autant que je t’aime. Il est temps de faire la paix.
Parce que tu as voulu des étoiles sur ton drapeau, parce que tu as perdu de ta superbe, parce que tu as oublié que le monde te regardait comme la nation de l’élégance. Oui je t’ai détesté pour ça. Mais comment faire pour ne pas t’aimer quand je te regarde tendre la main comme tu le fais ?
Et après ?
Oublier, voilà ce qu’il y aurait de pire. Ce confinement, ce n’est pas qu’une étape mal communiquée de quinzaine en quinzaine par ceux qui nous gouvernent, qui n’osent pas, qui ne s’affirment pas.
Quand le leader tremble, la peur s’installe. Et la peur c’est la conséquence de l'analyse d’un danger qui permet au sujet de le fuir ou de le combattre.
C’est le tournant de notre histoire. La nôtre, celle de nos voisins, celle du monde.
Retourner là où nous étions, encore une fois ?
France où seras-tu après ? L’économie ultra-mondialiste sera t’elle à nouveau plus forte que notre écologie solidaire actuelle ?
Aux âmes citoyens, tout ne fait que commencer, il est de notre responsabilité d’écrire le monde d’après. Qu’allons nous faire cette fois pour ne pas oublier ?
Merci d'avoir entendu ma colère, merci d'être notre espoir.
BL
Consultant en industrie pharmaceutique
4 ansJe vous remercie pour cette belle déclaration et je vous rejoins à un point près : en temps de crise comme celle que nous vivons, les forces de l'ordre savent faire preuve d'humour et de compassion comme le prouvent certaines vidéos. Ils méritent notre respect par le sens humain qu'ils démontrent actuellement. Tout comme ils méritent de bénéficier des mêmes protections de par leur rôle principal aujourd'hui. En revanche, il est bien dommage que cette humanité et cette intelligence ne se révèlent qu'en cette période de crise. Les individus leurs crachent dessus en temps normal, tout comme les forces de l'ordre font preuve d'arrogance et d'une intelligence douteuse en temps normal. Le principal étant bien entendu qu'un maximum d'individus soit épargné par cette cochonnerie de virus.
Fondateur Tilt Digital. Intégrateur Audiovisuel. Écrans interactifs, Affichage dyamique, visio
4 ansQue ton message soit entendu mon cher !