Mais où est donc Comte-Sponville ?

Mais où est donc Comte-Sponville ?

Chronique From Corona – Saison 3

Day 312 – « Mais où est donc passé Comte-Sponville ? « 

On aime ou on n’aime pas. Depuis toutes ses années où il écrit dans Challenges je suis fan. Et puis il y a quelques jours je me suis demandé si il était parti en Laponie ou en Papouasie. Je suis retourné sur internet et la dernière trace visible de lui date de novembre 2020. Il s’insurgeait comme il l’avait fait en avril 2020 sur C à Vous – je vous le recommande vivement – pour interroger sur le prix à payer pour l’épidémie – on ne disait pas encore pandémie. Il expliquait qu’une société qui protège plus la mort que la vie est en danger. Il insistait sur le fait de choisir entre la faim ou la santé sachant que si l’économie s’arrête disait-il nous allons tous mourir de faim. Il avait tort mais il ne le savait pas. Il ne connaissait pas Bruno Le Maire, le serviteur zélé du Général Quoiquilencoute qui allait déverser sur notre économie des centaines de milliards qu’on ne remboursera jamais. Comme disait ma mère, « donner c’est donner, reprendre c’est voler «. Et puis c’est tout. Bref, Comte-Sponville a continué quelque temps à être invité sur des plateaux Tv – plateau c’est le bon mot, non ? – et encore un peu en radio. Mais il a très vite agacé les bons penseurs quand il osait dire que l’on s’acharne à sauver des vieillards pendant que les jeunes meurent à petit feu ou que la misère tue plus sûrement que la covid-19. Comte-Sponville disait tout haut ce que beaucoup pensent tout bas et qui semble tellement contraire à l’ordre moral, cette fameuse peur du droit de précaution qui, si un malade mourrait sur un parking d’hôpital plutôt que dans un service de réanimation, enverrait Véran et toute sa clique directement à la Cour de Justice de la République et peut-être même en prison pour non-assistance. Eh oui notre société adore les philosophes mais pas ceux qui nous disent une vérité que l’on ne peut pas ou veut pas entendre. Comte-Sponville citait Voltaire qui écrivait : « J’ai décidé d’être heureux parce que c’est bon pour la santé ». Moi aussi mais je ne sais plus si ma santé physique est aussi importante que ma santé morale. Mais ça la bande du covid s’en fout.

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