Maladie d’Alzheimer : les corps cétoniques, nouvel espoir thérapeutique
Les causes de la maladie d’Alzheimer sont encore inconnues à l’heure actuelle, même si les connaissances sur les processus qui conduisent à la mort des neurones ont fait l’objet de grandes avancées scientifiques depuis 20 ans.
Ces processus entraînent des dysfonctionnements de certaines protéines indispensables au fonctionnement des neurones et l’accumulation au sein du tissu cérébral de protéines toxiques que le cerveau peine à évacuer. Parmi les protéines qui s’accumulent de manière anormale chez les sujets atteints par la maladie d’Alzheimer, les deux plus connues sont la protéine Tau et la protéine A-bêta.
Cette dernière est le composant principal des plaques amyloïdes que l’on observe au microscope dans le cerveau des malades. Si l’on comprend mieux aujourd’hui comment se constituent les lésions cérébrales et leurs conséquences sur la survie des neurones, on ignore encore précisément ce qui déclenche le mécanisme pathologique.
Un corps cétonique est une substance que le corps produit à partir d’acide gras lorsque les glucides ne sont pas disponibles pour produire assez d’énergie pour nourrir le cerveau. Cela permet au corps de survivre à une période sans apport en glucides.
En effet, dans les troubles neurodégénératifs du vieillissement comme la maladie d’Alzheimer, le métabolisme cérébral du glucose se détériore de manière progressive, spécifique à la région et à la maladie. Ainsi, la capacité du cerveau à utiliser les glucides diminue, ce qui a pour effet « d’affamer » ses neurones. Les corps cétoniques peuvent être utilisés pour combler le manque d’apport en glucose aux neurones et ainsi retarder la mort éventuelle des neurones.
Des études cliniques de petite et moyenne taille suggèrent un effet positif des interventions cétogènes sur quelques issues de la maladie d’Alzheimer, la plupart des preuves démontrant des améliorations des fonctions cognitives liées à la mémoire et au langage.
Puisque l’objectif est de fournir des corps cétoniques en abondance au cerveau malade, la solution la plus simple ne serait-elle pas de lui en apporter directement sous forme d’esters cétoniques ? En 2013, une étude réalisée sur des souris Alzheimer a donné des résultats prometteurs (amélioration des fonctions cognitives et diminution des niveaux de protéines bêta-amyloïde et Tau). Et chez l’Homme ? Au début de cette année, le Dr Mary Newport a publié une étude de cas dans le cadre de laquelle on a administré à un patient diagnostiqué Alzheimer un ester cétonique pendant 20 mois. Le traitement, bien toléré, a conduit à une amélioration de l’humeur et des capacités cognitives chez ce patient atteint d’une forme légère à modérée de la maladie.
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Plus de 90 % des graisses alimentaires et des graisses de notre organisme sont des triglycérides. Tous ces triglycérides sont composés de différents acides gras que l’on distingue essentiellement en fonction de leur chaîne carbonée et de leur degré d’insaturation :
– Les acides gras à chaîne courte sont surtout issus de la fermentation des fibres dans le côlon.
– Les triglycérides à chaîne longue sont omniprésents dans l’alimentation (graisses animales, beurre, huiles végétales).
– Les triglycérides à chaîne moyenne : l’huile de noix de coco en constitue de très loin la meilleure source, mais on en retrouve aussi à des niveaux moindres dans la graisse du lait entier, ainsi que dans le beurre. Le lait maternel est également bien pourvu en TCM.
Les triglycérides à chaîne moyenne ne sont pas stockés mais directement transformés en corps cétoniques rapidement utilisables par le cerveau.
L’huile de coco est composée à 70 % d’acides gras à chaîne moyenne, le plus présent étant l’acide laurique. Il représente à lui seul la moitié des acides gras de l’huile de coco ! Loin derrière, on trouve l’acide caprique (10 %) et l’acide caprylique (8 %). Ces trois acides gras possèdent des propriétés antimicrobiennes.
La solution est peut-être finalement sous nos yeux depuis des dizaines d'années. La plus simple est d'apporter de l'acide gras à chaîne moyenne avec de l'huile de noix de coco au cerveau et mettre l'organisme en cétogenèse avec de l'acide hydroxycitrique pour éviter la cause de la maladie. Tout sera une question de dosage déterminé par le thérapeute.