Manager, c'est parfois accepter de se tromper

Manager, c'est parfois accepter de se tromper

C’set uen vieille sgagesse qiu circlue depius logntepms et qiu arffmie qeu l'odrre des ltteers dnas les mtos n'a pas vriametn d'ipmrotncae. Bein sûr, il n'ets aps silmpe de lrie des phrsaes dnot tutoes les Itertes ont été ivnersées ; et puortnat les huimnas y arirevnt prafiatemetn. On dit qeu c'ets prace que le creaveu ne lit pas chuaqe Itetre mias pulttô le mot comem un tuot. La preuve, vous avez réussi à lire et comprendre ce postulat !

Mais, c'est surtout la preuve que nous nous habituons aux erreurs, que nous vivons au quotidien avec elles, et même que nous continuons à avancer même lorsqu'on en commet ou qu'on en subit. L'erreur est humaine, dit la sagesse populaire. C'est même le propre de l'homme que d'être imparfait et de chercher en permanence à s'améliorer et à améliorer sa condition; car une erreur est toujours le résultat d'un mauvais choix. Or qu'est-ce que manager si ce n'est, en permanence, être amené à choisir et à décider. Traditionnellement, dans l'organisation du travail, le chef commande, et l'ouvrier ou l'employé obéit. Toutefois, pour s’affirmer, les jeunes ont besoin également de prendre des initiatives, d’oser. Un manager, ou un jeune qui aspire à l’être, est appelé à trancher ; il dit quoi faire et comment. Il est donc aussi celui qui se trompe ou prend le risque de cafouiller.

Ainsi, dans le monde de l'entreprise, certains jeunes n'ont pas toujours envie d’adosser des responsabilités, pas par aversion du pouvoir, mais plutôt par peur de se tromper et d'en assumer les éventuelles conséquences. Ils n'ont donc pas compris que l'erreur et le risque d'erreur étaient indissociables de toute décision ; que trop d’aversion au risque pouvait être rédhibitoire à la réussite et à la saisie des opportunités ; et qu'il n'était pas grave de choisir la mauvaise option... à la seule condition de savoir en tirer des leçons. J’aime bien cette assertion de Nelson Mandela : « Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j’apprends ». L’échec fait donc partie intégrante de nos réussites ; et en réalité, pour moi, il n’y a même pas d’échecs, que des apprentissages.

Trop de jeunes sont encore persuadées que ne rien faire vaut mieux que de mal faire. Alors que c'est tout le contraire. Lors de son passage, en mars 2020, à la chaîne de télévision Vox Africa, le Dr Paul K. Fokam affirmait qu’on doit reconnaitre aux africains le droit à l’erreur, surtout sur le domaine économique. Oui, les entrepreneurs doivent oser ; oui les entrepreneurs doivent essayer sans cesse et payer le prix de leurs erreurs ; c’est aussi ça la formation. L’action peut générer des maladresses, pourtant il faut bien bouger pour avancer. La compétence et l’évolution ne s’acquièrent donc que par l’ensemble des expériences que nous vivons au quotidien. Que ça soit Nelson Mandela, Steve Jobs, Jack Ma, le très persévérant Abraham Lincoln, ou autres, les histoires de ces hommes à succès nous montrent bien qu’ils doivent leur succès en partie à leurs échecs. L’échec peut ainsi se définir comme étant l’opportunité qui nous donnée d’essayer de nouveau, ou de recommencer, plus intéligemment. Il reste donc encore beaucoup d'efforts d'éducation à entreprendre pour que la crainte de l'erreur ne nous paralyse plus, nous jeunes, et qu'à l'inverse chacun voit dans ses manquements - comme dans ceux des autres - non pas une source de moquerie ou de honte, mais une possibilité de progresser.

Une carrière se construit aussi bien sur des erreurs, des échecs que sur des réussites. Que la peur l’échec ne gangrène donc plus notre détermination et nos aspirations, et que l’apprentissage constant soit notre carburant.


Chancia MAGANGA IBOUANGA

Responsable Adjointe des Opérations

3 ans

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