Masque ou pas masque ?
« La vie, ce n’est pas d’attendre que l’orage passe, mais c’est d’apprendre à danser sous la pluie » Sénèque
En ce mois de mai l’orage n’est pas prêt de passer. Le 11 mai au matin, Dame Nature nous fait des caprices, il pleut. L’après-midi un ciel azur et un soleil ardent me font sortir de ma tanière. Ouf moment tant attendu ! Avec mon mari, masqués, nous partons d’un bon pas vers le centre ville distancié de 2kms de chez nous (à vol d’oiseau je ne sais pas). Une belle balade de gens heureux en perspective. Les ordres et les contre-ordres ayant fusé de toutes parts, nous avons retenu que dans les transports en commun il fallait se masquer mais qu’ailleurs le port du masque n’était qu’une recommandation. Certains magasins affichent qu’ils n’accepteront que les personnes masquées. Il eut été plus judicieux d’offrir un masque aux clients qui en seraient dépourvus. Je pense que le sens du commerce se perd ! J’avais appris du temps de ma jeunesse qu’un commerçant était là pour vendre sinon il y a « refus de vente ». Certes le commerçant peut arguer qu’il a un refus légitime, le Covid. Et à moi, on m’a rabâché qu’il faut redynamiser les petits commerçants. Tant pis ! Ne dit-on pas « en Mai fais ce qu’il te plait » ? Ouf merci !
Premier arrêt à la poste. Quelques commandes de livres à poster en ce beau jour. Oh surprise ! Quelques clients attendent en file indienne, sagement positionnés sur les bandes d’arrêt pour la distanciation (je déteste ce mot) et non masqués pour la plupart. Il faut attendre qu’une personne sorte pour qu’une autre entre. C’est la seule contrainte nouvelle. Sinon, pas de séparation en plexiglass pour les employés aux guichets, pas de casques visières, juste un masque, pas de gel à l’entrée pour nettoyer nos petites mimines. Du monde devant tous les automates. Des employés aident les mamies qui ne savent pas s’en servir, côte à côte. On clique bien sûr sur tous les boutons, on met sa CB pour le paiement, on colle l’étiquette. Comme avant ! Vous avez dit Covid ?
Inquiète quand même, en sortant de la poste, je me dirige vers ma pharmacie pour acheter un gel désinfectant. Il y a du monde, alors direction Intermarché. Je me suis dit « il y en aura là-bas certainement ». MAIS ! À l’entrée une caissière nous demande de prendre un panier. Docile, je m’empare d’un panier. Mon mari se fait rappeler à l’ordre « monsieur prenez un panier ». Je lui explique que nous sommes ensemble et qu’un panier suffit. Ce sont les ordres, chaque personne doit prendre un panier. Pourquoi ? C’est comme ça, ce sont les ordres ! Mon mari a fait demi tour et m’a attendu à l’extérieur. Moi je rumine. C’est quoi ces façons ? Tout le monde veut jouer à la guéguerre et nous en bons petits soldats on doit obtempérer ? Ça m’agace ! Là encore personne n'est masqué. Le panier avait plus d'importance que le masque ! J’abandonne mon panier dans une allée. Je cherche le rayon du gel, après avoir fait trois fois le tour du magasin pour le trouver, bingo il n’y a que l’embarras du choix. J’avais l’intention de me faire plaisir en achetant des petites gourmandises pour l’apéritif du soir, mais là le cœur n’y est plus. Je paye mon gel et je quitte au plus vite les lieux.
Puis sur le chemin du retour, je veux aller saluer ma petite coiffeuse et prendre rendez-vous. C’est une jeune femme courageuse. Elle avait repris le salon de ses parents et tient le salon toute seule du lundi au samedi. Pas de chichis avec elle, elle fait son boulot impeccablement. Oh misère ! L’enseigne a été retirée. Ma petite coiffeuse a mis la clé sous la porte. Ce n’est décidément pas mon jour ! Mon optimisme en a pris un coup !
L’orage gronde, en sortirons-nous trempés jusqu’aux os ?
Paysagiste d'Images et de Mots chez Auteur indépendant
4 ansEst-ce le covid19 qui est contradictoire ou la nature humaine ? 😁
Auteure, biographe, illustratrice.
4 ansBonjour Jean-Louis. Encore ce matin j'étais à la médiathèque et personne ou presque n'avait de masque.. Bises