Merci à vous...
En ces temps de confinement douloureux et anxiogène, force m’est de reconnaître que je suis un privilégié ! Je vis dans une maison avec un jardin et, tous les matins je peux faire ma promenade dans la forêt (dans les limites imposées par l’état d’urgence sanitaire, cela va sans dire). Conclusion, je n’ai plus qu’à fermer ma g…
Pourtant, je voudrais l’ouvrir… pour dire un grand MERCI
MERCI au corps médical dans son ensemble (personnel hospitalier évidemment, médecins généralistes, infirmièr.e.s à domicile ou dans les Ephad, pompiers…) qui s’échine tous les jours, sans les moyens nécessaires, à lutter pied à pied contre le virus.
MERCI aux forces de l’ordre qui assurent le respect des règles nécessaires de confinement sans disposer des moyens de protection indispensables.
MERCI aux caissières, livreurs, chauffeurs routiers, etc. qui nous permettent de pouvoir manger.
MERCI au corps enseignant qui assure des permanences et s’occupe des enfants.
MERCI aux agents de service public qui assurent la propreté de nos espaces, qui ramassent nos poubelles ou distribuent le courrier.
MERCI à tous les Français qui, bien que vivant dans des studios ou de petits appartements, souvent avec des enfants en bas âge, respectent le confinement.
MERCI aux journalistes, pigistes, ingénieurs du son et autres techniciens qui nous permettent de rester informés.
MERCI aussi aux entreprises qui multiplient des gestes de solidarité.
MERCI à ceux qui continuent à travailler hors de leur domicile.
MERCI à ceux que j’aurais oublié.
Quand cette pandémie aura pris fin, il importe de ne pas oublier tout ce qui a été vécu et accompli. Autrement dit, il ne faudra pas rester dans le simple et facile registre du narratif héroïque, de l’émotionnel ou distribuer des médailles du courage !
Il faudra revenir à une vraie réflexion politique et prendre toutes les mesures qui s’imposent sur les plans financier, économique, marketing et sociétal. Je pense, notamment, à tous ces secteurs sacrifiés sur l’autel de la rentabilité, des tableaux Excel et de la spéculation financière (la santé, l’éducation, la recherche, les transports, l’aménagement du territoire…) et, évidemment, aux inégalités sociales criantes qui ne cessent de se creuser en France et de par le monde.