Modulation des apports azotés en colza
A la sortie de l'hiver, la biomasse fraîche du colza est un indicateur du niveau de l'azote absorbé, en calculant un bilan des besoins et des apports d'azote dans la balance, on peut alors calculer la fumure azotée.
Connaître la biomasse avec précision dans la parcelle permet de produire des cartes de besoins azotés fonction du niveau de biomasse.
Ainsi sur une parcelle comme celle ci (image du 26/01/2018):
L'on constate des niveaux très variables dus au type de sol (caillouteux dans l'angle du haut de la parcelle sur l'image) et au niveau bas de biomasse sur les sommières et dans la pointe basse du champ (Peuplement faible)
Si l'on s'en tient au niveau de biomasse, on peut produire la carte de fumure suivante pour un rendement objectif de 45 quintaux:
L'on observe le niveau très élevé de fumure dans les zones de faible potentiel et de faible biomasse, cette fumure est elle judicieuse?
J'entends souvent des agriculteurs qui me disent que les diverses cartes de modulation de l'azote leur préconisent de mettre beaucoup d'azote dans les coins de mauvaise terre. C'est en effet là que la biomasse est en général la plus faible.
J'ai donc ajouté deux fonctionnalités dans ma chaîne de traitement de mes cartes:
- Prendre en compte le potentiel du sol qui sera un pourcentage du rendement maxi considéré par l'exploitant. Nous sommes surement les meilleurs experts pour zoner le potentiel de nos parcelles. Cela est fait très simplement en découpant les îlots PAC en différentes zones sur QGIS.
- Prendre en compte les zones de biomasse faible à cause ou non du type de sol, ou de dégâts de gibier ou comme sur cette parcelle pour cause de peuplement faible dû à une pluie juste après le semis qui a provoqué une croûte de battance. Dans ces zones il est inutile de gaspiller de l'azote car la biomasse est trop faible pour la valoriser. Le critère retenu pour considérer la biomasse comme trop faible est la moyenne moins l'écart type de la parcelle, le gradient de fumure est alors linéaire pour calculer un coefficient d'ajustement de la dose.
On part donc de la carte de potentiel (% du rendement maxi:45 qx):
Le logiciel calcule alors un coefficient d'ajustement de la dose d'engrais fonction des niveaux de biomasse:
Et produit la carte de fumure suivante qui tient compte des deux contraintes: sol et biomasse
L'économie d'azote est alors de 26 unités sur cet exemple.
agriculteur
6 ansOn peut toujours faire mieux et souvent en laissant un bon billet à un prestataire qui analyse le sol en détail, je fais au plus économique en fonction des marges brutes.Laisser 100 à 150 euros/ha pour un retour potentiel mais non garanti est inenvisageable dans le contexte économique actuel.Ma moyenne en colza est à 45 qx avec cette méthode, vous pouvez peut être faire mieux, mais j'en doute.
🔸Data Scientist Python⌱ScikitLearn⌱Tensorflow⌱Docker⌱Dataiku 🔸Manager R&D Biotech Agtech Medtech Bioinformatics 🔸Innovate : If you can measure it, you can improve it !
6 ansC'est partiellement optimisé. Il serait important d'utiliser des solutions différentes de fumure en fonction du sol voire de realiser des apports au sol qui permettraient de moins perdre les apports par ruissellement et drainage. Il est possible de faire mieux.
Représentant technico-commercial
6 ansÇa fait plaisir