Monaco Blue Initiative 2020

Monaco Blue Initiative 2020

Par son caractère éminemment international, la réunion annuelle de la Monaco Blue Initiative avait été l’une des premières victimes de la crise sanitaire. Mais face à l’urgence de préserver la vitalité de l’Océan, près de 80 hautes personnalités ont répondu hier à l’invitation de la Fondation Prince Albert II et de l’Institut océanographique et se sont réunies – virtuellement – autour de S.A.S. le prince Albert II.

La secrétaire d’Etat Mme Brune Poirson et le Commissaire européen M. Virginijus Sinkevičius ont salué cette mobilisation et affirmé leur engagement à soutenir les Aires Marines Protégées. Ce dispositif emblématique de gestion durable de l’Océan est l’une des principales réussites de la dernière décennie et focale l’attention de la communauté internationale.

Monaco, France, Union Européenne s’engagent à porter l’objectif ambitieux de 30% d’AMP en 2030 (7% aujourd’hui). La discussion a aussi souligné la nécessité d’un pilotage effectif des AMP : leur donner les moyens de fonctionner, assurer un suivi environnemental, associer les populations locales et usagers de la mer, assurer à une part substantielle des AMP une protection stricte (sans pêche ni extraction)…autant de principes qui permettront de renforcer encore l’efficacité de ce dispositif.

La haute mer, qui couvre la moitié de notre planète, est la nouvelle cible en matière de protection et l’ensemble des participants espère que les négociations en cours à l’ONU permettent rapidement de créer des AMP en haute mer. La décennie passée a permis de mettre les AMP dans le esprits et de prouver leur efficacité. Les participants attendent, pour la décennie à venir, la création d’un réseau dense d’AMP effectives, qui protège la vitalité de l’ensemble de l’Océan.

Comme S.A.S. le Prince Albert II, je souhaite que le mouvement déclenché ces derniers mois puisse conduire à une action rapide en faveur de l’environnement marin :

« En quelques semaines, nous avons vu notre monde changer. Nous avons vu aussi nos océans changer. Nous avons vu nos esprits changer. Et ce changement, quelle que soit sa pérennité, entraîne au moins quelques certitudes : c’est que notre monde n’est pas intangible. C’est que nous sommes encore plus fragiles que nous ne le croyions. Et c’est que nous sommes collectivement capables d’évoluer, y compris très rapidement.»

Identifiez-vous pour afficher ou ajouter un commentaire

Plus d’articles de Robert Calcagno

Autres pages consultées

Explorer les sujets