Ne faites jamais preuve de désinvolture. L'incroyable exemple de la visite de Louis XVI au lycée Louis le Grand en 1775


Paris, Lycée Louis Le Grand, juillet 1775.

Louis XVI, nouvellement intronisé, rend visite au plus prestigieux Lycée du royaume. Élèves, professeurs et intendants sont rassemblés dans la cour d'honneur. Ils attendent l'arrivée du nouveau Roi et de la Reine Marie Antoinette.

La météo est épouvantable, il pleut des cordes. Les élèves, pourtant trempés puis frigorifiés, sont emplis de fierté et attendent fébrilement. Avec plus de deux heures de retard sur l’horaire prévu, la garde puis le carrosse royal pénètrent enfin dans la cours. La cérémonie va enfin pouvoir démarrer.

Comme de coutume, le meilleur et plus méritant des élèves avait préparé un discours de bienvenue. Cela faisait des semaines qu'il se préparait. Il le connaissait par cœur, sa concentration était totale. Il était prêt.

Un valet ouvrit la porte du carrosse. La pluie terrible continuait de gifler crânes et joues. Face au déluge, le couple royal choisit de rester à l’abri et se contenta de saluer la foule d'un simple geste de la main. Le Père Poignard, Directeur du lycée, fit alors signe à élève de démarrer son discours.

Alors qu'il entamait le deuxième paragraphe, Marie Antoinette, qui avait manifesté auprès de son époux des signes d’ennui sans équivoque, fit fermer la porte du carrosse et donna l'ordre de quitter les lieux.

Stupéfaction et effroi ! Le jeune élève, tellement concentré ne s'aperçut de rien. Il continua à prononcer son discours jusqu’à son terme devant le regard médusé de ses camarades et professeurs. Personne n'osa l'interrompre. C'est seulement une fois le discours terminé, qu'il réalisa la volte-face royale. Dans un silence aussi glacial que la pluie qui s'abattait sur Paris, tous rompirent les rangs silencieusement. Les têtes étaient baissées et le sentiment d'humiliation avait pris le pas sur l'effroi et l'incompréhension.

Le Père Poignard fit un geste de compassion à l'élève qui avait lu avec tant de cœur son discours. Lui restait pétrifié et interdit.

Cet élève avait 17 ans, il s'appelait Maximilien Robespierre, la suite vous la connaissez !

Franck Belot

Commerce et service

6 ans

Qu’importe si cette histoire est fausse ou vraie. Au moins elle crée le débat.. merci Philippe de l’avoir partagé. Nos métiers étant remplies d’anecdotes et d’analogies, elle viendra compléter ma modeste collection.

Pol Guerlement

retraité et gérant non remunéré chez JUNISUN Sprl

6 ans

C'est beau l'histoire.

Joëlle Siblot

Directrice Ingénierie Patrimoniale chez CIC Banque Privée Nord Ouest

6 ans

Excellent 😁

pierre LESCOULIE

Ingénieur conseil Bâtiment -cabinet LP EXPERTISES Landes/Pays basque

6 ans

C est excellent Je ne connaissais pas l histoire

🆙 Isabelle Le Roy

Présidente chez SECTION IMMO avec expertise en Immobilier - AMBASSADRICE LPGI -Spécialiste en Viager- Formatrice

6 ans

Tout simplement merci pour cette découverte historique

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