Ne rien manquer après le rejet massif de l'accord sur le Brexit par les députés britanniques - Reuters News
LONDRES, 16 janvier (Reuters) - La chambre des Communes du Parlement britannique a entamé mercredi après-midi un débat sur la motion de censure déposée par le Parti travailliste, sur laquelle un vote doit intervenir dans la soirée.
Mardi soir, les députés ont infligé une défaite retentissante à Theresa May en rejetant par 432 voix contre 202 l'accord de sortie de l'Union européenne qu'elle avait négocié pendant de longs mois avec Bruxelles, plongeant le pays dans l'incertitude.
L'issue du vote sur la motion de censure sera connue vers 19h15 GMT. May a besoin de 318 voix pour surmonter ce vote.
Pour le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, le risque d'un Brexit désordonné, à dix semaines de la date fixée pour le divorce, s'est considérablement "accru".
Les développements de la journée EN DIRECT:
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14h40 - Le parlement doit achever sa mission consistant à mettre en oeuvre le Brexit, déclare lors du débat de censure la Première Theresa May, pour qui des législatives anticipées seraient la pire des choses, car elles accentueraient les divisions, sémeraient le chaos et ne feraient que retarder les choses. Des législatives ne seraient pas dans l'intérêt du pays et nécessiteraient de prolonger le délai de deux ans ouvert par l'Article 50 invoqué fin mars 2017.
14h20 - Le débat sur la motion de censure déposée par le Labour (opposition) est en cours à la chambre des Communes.
Pour le chef de file du Labour Jeremy Corbyn, l'accord de Brexit actuel est ni plus ni moins "mort", et le gouvernement de Theresa May n'est plus qu'un "gouvernement zombi" au lendemain de sa cuisante défaite au parlement. Theresa May, ajoute-t-il, ne doit pas avoir peur de législatives anticipées.
14h10 - Un partisan du "Remain", le député conservateur Dominic Grieve, a déposé au parlement un projet de loi censé permettre l'organisation d'un deuxième référendum. Le texte soumis vise à "permettre les préparatifs d'un référendum sur la relation future du Royaume-Uni et de l'Union européenne".
13h55 - L'Union européenne pourrait faire des concessions à Londres sur la frontière entre l'Irlande du Nord et la République d'Irlande, écrit le quotidien financier allemand Handelsblatt, qui cite des sources diplomatiques.
Le quotidien affirme que l'Allemagne, les Pays-Bas et plusieurs autres pays sont disposés à faire davantage de concessions sur la "clause de sauvegarde" (backstop) contenue dans le projet d'accord rejeté mardi par les députés britanniques, mais seulement à condition que Dublin les approuve.
12h15 - A Bruxelles, la COMMISSION EUROPÉENNE souligne que l'accord de retrait négocié avec Londres n'est pas ouvert à une renégociation.
L'exécutif européen ajoute que le gouvernement britannique, pour l'heure, n'a pas transmis de requête en vue d'obtenir un report de la date du Brexit. Le divorce a été fixé au 29 mars prochain en application de l'article 50 du traité européen, qui précise que le délai prévu de deux ans peut être prolongé sur décision unanime des Etats membres et en accord avec le pays souhaitant sortir de l'UE.
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12h10 - NICOLA STURGEON, Première ministre du gouvernement régional écossais et chef de file du Parti national écossais (SNP), hostile au Brexit, juge que Theresa May ne semble pas avoir de plan B.
"Elle ne semble pas avoir elle-même d'idée claire sur les prochaines étapes et je n'ai pas l'impression qu'elle soit prête à abandonner ou à bouger sur l'une ou l'autre de ses lignes rouges", a dit Sturgeon, qui s'est entretenue avec May tard dans la soirée par téléphone.
"Au minimum à présent, nous devons regarder du côté d'une extension de l'article 50", a poursuivi Sturgeon, qui estime que la seule manière de sortir de l'impasse serait d'organiser un nouveau référendum.
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11h20 - Dans une interview à Reuters, John McDonnell, chargé des Finances au sein du Labour, indique que le PARTI TRAVAILLISTE pourrait soutenir un plan de retrait de l'UE si Theresa May accepte des concessions.
"Nous soutiendrons un accord qui réunisse le pays, protège les emplois et soutienne l'économie. Nous menons cette politique de la main tendue depuis le début. Pendant deux ans, elle a refusé tout contact", dit-il.
"Nous utiliserons tous les mécanismes parlementaires pour empêcher un 'no deal'."
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11h20 - Le chancelier autrichien SEBASTIAN KURZ réaffirme que l'accord de retrait ne peut pas être renégocié. En revanche, ajoute-t-il lors d'une conférence de presse à Vienne, "pour ce qui est des relations futures, il existe naturellement la possibilité de mieux définir certains points si cela contriobue à éviter le scénario d'un Brexit dur".
"L'objectif principal est d'éviter un Brexit dur. S'il nous faut plus de temps pour y parvenir, alors nous devrions envisager cette option", dit-il.
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10h55 - ANGELA MERKEL dit regretter l'issue du vote. C'est à Theresa May qu'il appartient désormais de dire à ses partenaires européens comment elle souhaite procéder, ajoute la chancelière allemande. "Nous pensons à présent que c'est à la partie britannique de voir. Nous voulons maintenir les dégâts au plus bas, mais le départ de la Grande-Bretagne entraînera des dégâts (...) Nous essaierons naturellement de trouver une solution en bon ordre mais nous sommes aussi prêts au scénario dans lequel il pourrait ne pas y avoir de solution ordonnée."
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10h20 - L'Union européenne ne transigera pas sur ses principes sur la question du Brexit et tout report de la date de départ du Royaume-Uni ne pourrait être accordé que si la demande de Londres s'accompagne d'une stratégie ou d'une volonté de changement important, déclare une source l'ELYSÉE.
Dès mardi soir, EMMANUEL MACRON jugeait probable que les Britanniques demandent aux Européens d'améliorer en leur faveur l'accord de retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne puis un délai pour la date de leur sortie.
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09h30 - Le Premier ministre néerlandais MARK RUTTE prévient que le temps est désormais compté. "Il appartient à présent aux Britanniques d'indiquer ce qu'ils veulent", dit-il à la presse. "Nous espérons encore parvenir à un accord avant leur départ, à la fin mars."
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09h00 - Hormis Londres, les principales BOURSES EUROPÉENNES évoluent sur une note légèrement haussière mercredi, le rejet massif par les parlementaires britanniques de l'accord de Brexit qui avait été négocié entre Londres et Bruxelles ouvrant la voie à divers scénarii, dont certains sont jugés plutôt favorables par les intervenants de marché.
A Londres, le FTSE est encore à la traîne (-0,14%), pénalisé notamment par ses valeurs exportatrices avec le renchérissement de la livre sterling qui a suivi l'annonce du vote sur l'accord de Brexit.
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08h50 - L'Union européenne est prête à discuter d'un accord différent sur la sortie du Royaume-Uni à condition que Londres modifie ses "lignes rouges", commente le négociateur en chef des Européens, MICHEL BARNIER.
Il prévient cependant que le "backstop" ne pourra pas être écarté. L'opposition d'une large part des parlementaires britanniques s'est précisément concentrée sur cette clause de sauvegarde qui doit empêcher le rétablissement d'une frontière physique à travers l'Irlande.
Notant qu'il était trop tôt pour évaluer les conséquences du rejet de l'accord de Brexit par la Chambre des communes, Barnier déclare cependant devant le Parlement européen que le risque d'un Brexit sans accord est désormais "plus élevé que jamais".
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08h45 - L'ÉLU NORD-IRLANDAIS NIGEL DODDS, numéro deux du Parti unioniste démocratique (DUP), estime qu'un report des délais liés à l'article 50 du traité européen, qui fixent au 29 mars prochain à 23h00 GMT la sortie du Royaume-Uni de l'UE, n'est "ni inévitable, ni nécessaire".
Les élus du DUP, dont dépend la majorité parlementaire de Theresa May depuis les élections législatives anticipées de juin 2017, ont voté contre l'accord de retrait négocié avec Bruxelles, rejetant catégoriquement la clause du "backstop", cette clause de dernier recours qui doit empêcher, à défaut d'une meilleure solution, le rétablissement d'une frontière physique entre la république d'Irlande et l'Irlande du Nord en maintenant une union douanière Royaume-Uni/Union européenne.
Ils ont en revanché réaffirmé qu'ils voteraient contre la motion de défiance présentée par l'opposition travailliste.
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Plusieurs ÉCONOMISTES ET GÉRANTS DE FONDS estiment qu'un Brexit sans accord n'est toujours pas le scénario le plus probable, expliquant qu'une majorité d'élus à la Chambre des Communes, y est hostile. D'autres jugent que l'issue la plus probable désormais est de marquer une "pause", voire d'annuler le Brexit. "Les entreprises et ménages britanniques doivent s'attendre à vivre avec une incertitude continue pendant encore longtemps", prévient Dave Lafferty, de Natixis Investment Managers.
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07h55 - NIGEL FARAGE, ex-chef de file de la campagne en faveur d'un divorce avec l'Union européenne lors du référendum de juin 2016, estime que le Royaume-Uni se dirige probablement vers un report du Brexit, voire un second référendum.
"Je pense et je redoute que nous nous dirigions sur une voie menant à un report et, probablement oui, à un second vote", a-t-il dit sur l'antenne de Sky News.
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07h40 - "Personne ne veut de ce qu'on appelle un no deal Brexit, c'est-à-dire un Brexit sans accord. On s'en rapproche, en tout cas la menace est plus forte, c'est clair", commente le commissaire européen aux Affaires économiques et financières, PIERRE MOSCOVICI, ajoutant: "On est à l'heure de vérité."
Les Etats membres de l'Union européenne, poursuit-il sur France 2, ont une position unie sur le Brexit. "Les Britanniques ont dit très clairement, très nettement ce qu'ils ne voulaient pas. Maintenant il faut qu'ils disent ce qu'ils veulent. Le temps est court", ajoute l'ancien ministre français.
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07h15 - "Personne à Bruxelles ni à Londres ne veut du chaos", déclare le ministre allemand de l'Economie, PETER ALTMAIER, qui estime que les Européens devraient donner aux Britanniques la possibilité de clarifier leur position et qu'il faut éviter un "Brexit désordonné", à savoir une sortie sans accord du Royaume-Uni de l'Union européenne.
Interrogé par la ZDF, il ajoute que la "substance de l'accord" de retrait entériné en novembre par les chefs d'Etat et de gouvernement des Vingt-Sept n'est "pas négociable".
(Bureaux européens de Reuters, édité par Henri-Pierre André)