Ne succombez pas au Mikka-Bôzu qui est en vous ou comment ne pas perdre motivation, persévérance et engagement au delà du “three-day monk”
Vous commencez une nouvelle activité, c’est le troisième jour et tout se passe merveilleusement bien. C’est parfait ! Vous avez dompté le Mikka-Bôzu qui sommeille en vous, cette ombre fantomatique qui reflète vos angoisses, vos aspirations profondes et qui inhibe votre persévérance, votre motivation et votre engagement. Comment combattre le Mikka-Bôzu autrement dénommé le « three-day monk » ? En le débusquant, en le comprenant et en se reconnectant à votre « pourquoi », votre plan d’action « nouvelle activité » sur le long-terme…On vous explique.
⛩️ Rencontre avec votre Mikka-Bôzu: modèle à suivre ou une figure à éviter ?
Terme japonais désignant une âme surnaturelle qui se situe à la frontière entre le monde des vivants et celui des morts, le Mikka-Bôzu est une créature légendaire, un yōkai, souvent décrit comme un moine bouddhiste chauve errant sans but et dont le corps est entièrement noir. Autre caractéristique: le Mikka-Bôzu arbore une tête qui semble disproportionnée par rapport au reste de son corps.
Au niveau de l’étymologie: « Mikka » peut s’interpréter comme « trois jours » et « bôzu » comme « bonze » ou « moine bouddhiste ». En anglais, Mikka-Bôzu se traduit par: « three-day monk ». Qui, dictée sous forme de loi empirique, désigne dans le langage courant une personne qui abandonne rapidement une nouvelle activité / résolution / formation après seulement quelques jours.
📅 Trois jours pour oser changer: écouter le Mikka-Bôzu qui sommeille en vous
Les trois jours peuvent désigner une période de transition, de doute, de (re)mise à niveau des objectifs fixés. Trois jours pour prendre conscience que: non, vouloir tout, tout de suite n’est pas possible. Qu’il faut de la persévérance, de la motivation, de l’engagement, du sacrifice, à commencer et à intégrer une nouvelle activité. Que non, on ne peut pas avoir ce qu’on veut et ne pas recevoir de ce qu’on ne veut pas. Commencer une nouvelle activité ou apprendre de nouvelles choses c’est aussi passer par des moments d’introspection, de questionnements profonds et intense, d’embarras, de perplexité. Commencer une nouvelle formation ou activité, c‘est comme partir pour un voyage de découverte de soi et des autres dont le but n’est pas de vous proposer de nouveaux paysages, mais à regarder avec une nouvelle perspective, un nouveau point de vue. En résumé: « à avoir de nouveaux yeux, de voir l’univers avec les yeux d’un autre, de cent autres, de voir les cent univers que chacun d’eux voit, que chacun d’eux est. » (Marcel Proust). Tout est pareil, et différent: naît parfois le déni: ce que j’apprends n’est que fausseté et mensonge. Nait parfois le doute et l’ouverture d’esprit: et si c’était vrai, et si j’essayais et expérimentais…
Le choix est donc simple, vous pouvez rester aveugle à ce qui n’est pas ok dans votre champ de croyances et vous baigner alors dans l’océan « biais de confirmation »: votre (perception du) monde est alors LA réalité. Ou vous pouvez ouvrir les deux yeux et visualiser que le chemin de l’apprentissage est sinueux, pas toujours confortable, mais riche et complexe: votre (perception du) monde est UNE réalité.
Extrapolée, la figure légendaire et fantastique Mikka-Bôzu devient alors une expression qui souligne la difficulté humaine de maintenir de nouveaux engagements et qui appuie cette maxime: il faut de la persévérance pour atteindre des objectifs à long terme. Le Mikka-Bôzu décrit donc notre tendance à débuter quelque chose avec enthousiasme et émerveillement et à ne pas avoir la discipline ou la motivation nécessaire pour continuer sur la durée.
🙏 Comment sécuriser votre Mikka-Bôzu ?
Dès lors, comment garder le cap dans les périodes d’incertitudes ? Comment aborder « le nouveau » dans la curiosité et la bienveillance envers nous-même et ce dans le long-terme ? Comment rester centré et dans l’engagement au-delà de trois jours de formation; par exemple ?
La plus grande victoire, c’est la victoire sur soi, Platon
L’impossible recule toujours quand on marche vers lui, Saint-Exupéry