Neoxia & le confinement : retour sur un trimestre... mouvementé
Il est là—le déconfinement ! Enfin presque : chez Neoxia comme au sein des autres entreprises aptes à rester en télétravail sans trop de difficulté, nous avons conscience de notre rôle à jouer en prolongeant encore quelque temps nos efforts de distanciation physique. Mais une première page se tourne sur ces quelques mois sans précédent, et nous amène à réfléchir sur la manière dont les Neoxien·nes ont fait face pendant cette période inédite.
Le défi du télétravail généralisé et de longue durée
Parmi les défis majeurs auxquels nous avons fait face, le plus grand était de trouver le juste équilibre quant à la fréquence et l’intensité de nos “contacts numériques”.
D’un côté, et surtout dans un premier temps, nous avons pro-activement voulu faire preuve de “sociabilité numérique” pour assurer au maximum le lien entre les équipes. Les réunions plénières d’entreprises, les petits déjeuners et apéros sur Zoom, les parties de Skribbl, nous ont fait beaucoup de bien—en particulier pour les plus isolés (socialement ou géographiquement) d’entre nous. Ces rendez-vous quotidiens ou hebdomadaires nous ont paru très importants pendant le confinement pour maintenir une cohésion au sein des équipes et des projets.
Dans un second temps, nous avons tous ressenti ce que beaucoup de travailleurs, en France comme ailleurs, ont décrit au bout de quelques semaines : une forme de fatigue mentale due à l’enchaînement des visioconférences, et une impression de parfois vivre des journées qui n’étaient qu’un grand enchaînement de discussions Zoom/Meet/Teams/Slack/Skype. Si ces outils, qui ont transformé positivement le travail à distance depuis plusieurs années, nous ont été extrêmement utiles, ils ont donc parfois aussi révélé leurs limites (soucis techniques, difficultés à distribuer la parole au-delà de quelques interlocuteurs, incompréhensions plus fréquentes par messages écrits, etc.)
Comme d’autres entreprises du secteur numérique dont les métiers s’y prêtent très bien, nous n’avions bien sûr pas attendu le coronavirus pour établir progressivement l’usage du télétravail. Les habitudes étaient donc déjà là, et les avantages comme les inconvénients de ce mode de travail nous semblaient clairs. Et sans que nous le sachions, les grèves de fin 2019 dans les transports auront finalement servi de “stress test” pour ce mode de fonctionnement. Bien que la situation des derniers mois ait évidemment été inédite par sa soudaineté et son intensité, elle ne nous a donc pas totalement pris de court.
Lors de nos health checks trimestriels, une partie des Neoxien·nes ont même fait part d’une amélioration de leur capacité de concentration : moins de distractions, de bruit, de réunions en milieu de journée. Au contraire—et il ne faut pas esquiver la question—d’autres ont connu des difficultés à s’adapter, et une nette diminution de leur concentration, en particulier celles et ceux habitant dans de petits espaces, ou devant s’occuper de leurs enfants durant la longue période de fermeture des établissements scolaires.
Passer entre les gouttes
L’autre bilan rassurant de cette crise, nous le faisons sur le plan économique et financier. Nous avons bien sûr pleinement conscience de la chance qui est la nôtre—celle de travailler dans une industrie peu impactée par rapport à d’autres, et dont le cœur de métier a même tendance à bénéficier légèrement de l’élan de dématérialisation qui est venu avec la distanciation sociale. À titre d'exemple, nous avons constaté une très forte accélération de l'adoption d'un outil comme USE Together (particulièrement adapté au pair programming à distance), dont nous sommes actionnaires.
En conséquence, le chômage partiel chez Neoxia a donc été une possibilité théorique, mais n’est pas devenu une réalité, et on croise bien sûr les doigts pour que cette situation se prolonge.
Si nous sommes ainsi “passés entre les gouttes”, c’est tout d’abord car nos expertises tech, valorisées par nos clients, nous ont permis d’installer de réels partenariats avec eux. Malgré la tempête prolongée qui s’annonce, ils ont pour l’instant en grande majorité fait le choix de nous garder à bord avec eux pour les accompagner sur leurs projets les plus stratégiques.
Ensuite, nous avons pu profiter de la situation pour réinvestir massivement sur des projets “made in Neoxia” ou en fournissant un réel appui à des start-ups incubées ou accompagnées par Neoxia via notre programme Nx-Startup. À moyen terme, nous savons que tous ces investissements deviendront rentables, c’est l’un des moteurs (atypique) de Neoxia et un cercle bien souvent vertueux : investir, valoriser… et réinvestir.
Enfin, car nous avons fait le choix volontaire dans les moments les plus difficiles de ne pas laisser les Neoxien·nes vivre une “double sanction” : celle du confinement (souvent en solo dans un petit appartement parisien) et d’une inactivité professionnelle qui aurait inévitablement rendu le temps encore plus long.
La volonté de tenir nos promesses
C’est grâce à ce maintien de notre activité que nous avons pu, également, ne mettre fin à aucune période d’essai, et maintenir tous nos engagements vis-à-vis des nombreux nouveaux arrivants en CDI, alternances, et stages, que nous avions déjà prévus d’accueillir cette année.
En 2020, Neoxia a ainsi déjà accueilli 13 nouveaux stagiaires (en quasi-totalité pour leur stage de fin d’études) dont 8 ont été “onboardés” pendant le confinement. Une situation loin d’être idéale bien sûr, pour eux comme pour leur maître de stage, mais nous aurions trouvé extrêmement regrettable de les abandonner pour des raisons logistiques. Et notre impression après quelques mois est que cette formule peut finalement plutôt bien fonctionner, à condition bien sûr de mettre les bouchées doubles sur les contacts à distance et les discussions pour apprendre à se connaître.
Ne nous en cachons pas, ces choix sont aussi rendus possibles par la taille et la structure de Neoxia. Pas question de servir ici le cliché de la “boîte à taille humaine”. Mais tout de même, nous sommes aux premières loges pour constater l’adaptabilité accrue d’une PME de taille raisonnable (nous sommes 180 à date) qui n’est pas guidée par sa seule rentabilité. Le versement des dividendes en 2020 n’a pas été débattu longtemps… en 20 ans, ils n’ont jamais été distribués, puisque Neoxia est dans une logique de réinvestissement permanent et de croissance saine ! De même, il nous a été bien plus facile de faire une croix sur nos objectifs annuels initiaux, puisque nous ne subissons pas la pression d’investisseurs externes, nous n'en avons pas ! Tout cela nous donne le sentiment d’être véritablement dans une autre dimension que de nombreux grands groupes—même s’ils ne sont pas tous à mettre dans le même panier !—dont les décisions récentes ont parfois illustré le besoin de satisfaire avant tous les actionnaires et les marchés.
Sans rentrer dans une sorte de vision enchantée des choses qui serait bien malvenue par les temps qui courent, nous réalisons collectivement la chance que nous avons d’être à notre place. Bien entendu, comme rien n’est jamais acquis, notre collectif devra rester en mouvement afin de relever avec succès ce défi majeur qui consiste à (toujours) questionner et (souvent) réinventer demain.
Data Tech Lead
4 ansEt puis surtout ne pas oublier de dire merci Virginie F. pour ces pauses café? virtuelles
CTO & Technical Leader | AI & Data Science for Healthcare Innovation | Building Accessible Health Tech Solutions | PhD in Biomathematics
4 ansMerci Jean-Baptiste P. pour ta synthèse. Je pense que tu as résumé l’essentiel. Personnellement, je n’ai pas vraiment trouvé de difficulté pour le télétravail dans le sens « efficacité de travail ou concentration » . Il y’a eu bien sur des hauts et des bas durant cette période, mais nous avons été soutenus. Et comme tu l’a souligné dans ton article, je pense qu’aucun Néoxien ne s’est senti « menacé » de perdre sa place dans un contexte pourtant compliqué , et nous sommes bien conscients de cette chance ! Ce qui a été le plus difficile c’était la distanciation sociale (et le manque de voyage 🙂 ) , et la chaleur humaine à Neoxia ( et de voir les plantes mourir 😞) . Et puis oui le fait de rester enfermée dans un appartement , j’ai enfin compris le sens de « s’aérer l’esprit » . Le combat n’est pas terminé mais j’ose espérer que le « pire » est derrière nous! En tout cas , maintenant on est bien armé pour faire face !!