Netflix offre un grand dessin animé de fin d’année : «Voyage vers la Lune»
«Voyage vers la Lune» raconte le destin hors-norme de Fei Fei, une jeune fille chinoise brillante, qui rêve de se rendre sur l’astre lunaire. Netflix

Netflix offre un grand dessin animé de fin d’année : «Voyage vers la Lune»

Netflix met en ligne ce vendredi «Voyage vers la Lune» réalisé par un vétéran issu des studios Disney.

Après « Klaus » l'an dernier, sa première grosse production animée, suivie d'une seconde cet été, « La Famille Willoughby », Netflix s'installe de plus en plus comme un studio d'animation avec « Voyage vers la Lune », mis en ligne ce vendredi. Un grand film qui tient lieu de dessin animé de Noël, mais que la plate-forme lance dès les vacances de la Toussaint. Le projet, coproduit par Netflix et le studio chinois Pearl, intitulé « Over The Moon » en anglais, est porté par Glen Kleane, 66 ans, vétéran de Disney et légende du milieu de l'animation, dont c'est la première réalisation.

Sur le fond, le récit s'attache au destin hors-norme de Fei Fei, une jeune fille chinoise brillante, passionnée d'astronomie et de légendes, qui rêve de se rendre sur l'astre lunaire pour y trouver la déesse de la lune. Lorsque sa mère, malade, décède, la gamine se réfugie dans la préparation de ce projet, qu'elle va mener à bien en bricolant une fusée artisanale. Sur place, accompagnée de son lapin Cabriole, elle va découvrir que la déesse a elle-même perdu un être cher…

Graphiquement, le film se décline sur une animation en 3D haute en couleur, voire assez criarde par moments… mais qui laisse la place à des séquences où des créatures mythiques lunaires sont dessinées avec des traits d'une grande douceur et des couleurs pastel : c'est là qu'on reconnaît la patte de Glen Keane, l'homme qui a animé chez Disney des personnages comme Ariel, alias « La Petite Sirène », Aladdin, Pocahontas, Tarzan ou Raiponce. Mais alors, pourquoi un animateur aussi oscarisé et récompensé que lui a-t-il quitté Disney en 2012 pour se consacrer à d'autres projets, et à celui-ci en particulier ?

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Glen Keane se réjouit de la liberté créative dont il bénéficie au sein de la structure d’animation de Netflix ./AFP/Matt Winkelmeyer/Getty Images  

«Nous n'avons eu aucun frein à notre créativité»

« Un matin, j'ai décidé que je ne voulais plus travailler dans un tel environnement, se souvient Glen Keane, joint à Los Angeles. Les grands studios d'animation restent des structures assez rigides, or après tous ces films, j'avais besoin de davantage de fluidité… » L'homme n'a pas hésité quand Netflix et Pearl Studio l'ont recruté. Comme tous ceux qui ont pu travailler au sein de la structure d'animation, récemment créée, de la plate-forme, il loue la liberté créative dont il y bénéficie, ce qui conduit à des délais de fabrication raccourcis. « Nous n'avons eu aucun frein à notre créativité. Le film a mis trois ans à se faire, alors que dans un gros studio cela en aurait pris au minimum quatre. Ce qui nécessite d'ordinaire de longues réunions se règle chez Netflix en quelques échanges par mail. »

Le cinéaste ne renie pas son expérience chez Disney, où il a appris « l'importance accordée aux personnages, avec des recherches très fouillées en amont… » Keane, qui dit s'être inspiré au départ de la pochette de « Dark side of the moon » des Pink Floyd pour la ligne graphique du film, vit ce changement de direction comme une nouvelle grande aventure…

« Chez Disney, durant toute ma carrière, ce sont les jeunes animateurs qui me demandaient des conseils. Désormais c'est moi qui apprend auprès d'eux, pas seulement sur le plan technique, mais graphique. Ils sont d'une autre génération, ils conçoivent le dessin autrement, ça me donne de l'inspiration… » Parmi eux, de jeunes talents français issus de nos écoles réputées dans le monde entier, avec qui il « adore travailler. » Et cet amoureux de la France a un rêve : « Réaliser un film d'animation qui se déroulerait à Paris… »

Source : Le Parisien - Renaud Baronian

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