Noël en sursis : entre foie gras et bras de fer
Dans ce prologue, l’ambiance de fin d’année en France se prépare sous un ciel agité. Alors que l’automne laisse place aux premiers frimas de l’hiver et que les préparatifs des fêtes de Noël battent leur plein, une tension sous-jacente agite le pays. Les agriculteurs, sur le point de se mobiliser, mettent en garde contre l’accord du Mercosur, menaçant leurs revenus et les valeurs de la production locale. Pendant ce temps, les querelles politiques et les affaires judiciaires secouent la scène publique, tandis qu’Emmanuel Macron s’envole pour des discussions internationales sur fond de commerce global et d’enjeux écologiques.
L’hiver s’annonce mouvementé, avec des tracteurs prêts à bloquer les routes, des négociations budgétaires tendues, et une opposition politique qui se réveille sous la pression d’affaires judiciaires. Les acteurs politiques, locaux et nationaux, jonglent entre leur agenda de fin d’année et les conflits qui s’intensifient. Entre l’espoir d’une trêve de Noël et la réalité d’une scène politique agitée, la fin de l’année 2024 promet d’être bien plus qu’une simple saison de réjouissances.
Billet d’humeur dominical : “Cadeau avant l’heure !” 🎁🌾🚜
Ah, Noël… ce moment magique où les rues s’illuminent, les vitrines scintillent et où, traditionnellement, la France se fait prendre en otage par des grèves de fin d’année. Mais, mesdames et messieurs, cette année, surprise ! Les agriculteurs nous offrent un avant-goût de Noël, un cadeau un peu spécial… Une mobilisation jusqu’à mi-décembre. Pourquoi seulement jusqu’à mi-décembre ? Eh bien, Arnaud Rousseau, grand chef de la FNSEA, a décidé de jouer le Père Noël avant l’heure, en nous promettant de ne pas gâcher la sacro-sainte période des fêtes.
Car, oui, chez les agriculteurs, on respecte la magie des réveillons. Pas question de perturber la consommation des bons produits du terroir – foie gras, fromages odorants et autres nectars viticoles qui font le bonheur de nos tables. « I’ll Be Home for Christmas », dit Rousseau, chantonnant l’air sur un tracteur enrubanné. Contrairement aux cheminots, ces trublions du rail qui aiment tant jouer les Grinch de Noël, nos paysans ont à cœur de préserver l’esprit festif. Touchant, n’est-ce pas ?
Mais pourquoi cette mobilisation ? Vous l’aurez deviné : le fameux accord de libre-échange avec le Mercosur. Ce traité tant redouté qui pourrait inonder nos marchés de produits sud-américains à des prix défiant toute concurrence, mais – tiens donc – souvent loin des standards de qualité et de traçabilité “made in France”. Et là, en pleine préparation de son rôti dominical, Emmanuel Macron est parti en Amérique latine avec, dans sa hotte diplomatique, le délicat dossier du Mercosur. Une tentative de dernière minute pour sauver la face et, peut-être, revenir avec une “minorité de blocage”. Bonne chance, Manu !
Sur le front judiciaire, Marine Le Pen est entrée en scène pour un acte de Noël en avance également. Accusée de détournement de fonds dans l’affaire des assistants parlementaires, la présidente du RN se présente comme la victime d’un complot politique. Sur la scène du drame politique, on croirait presque entendre les violons des téléfilms de Noël. Ses partisans, en bon public dévoué, continuent de la soutenir, oubliant un instant qu’en politique comme en pâtisserie, la farine doit être bien tamisée pour ne pas laisser de grumeaux.
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Dans un tout autre registre, Michel Barnier semble être devenu le ministre du “je garde mon poste de maire, et pourquoi pas aussi celui de boulanger pendant qu’on y est !”. Fini le temps où l’on devait sacrifier ses mandats locaux pour entrer au gouvernement. Maintenant, la tendance est au multi-casquette : un pied dans les ministères, un autre dans les mairies. Ça fait un peu gestion à la française façon sapin de Noël surchargé, mais bon, c’est “la modernité”, nous dit-on.
Pour finir, la coupe budgétaire de Noël semble plus ou moins courte selon les interlocuteurs. Si Gérard Larcher défend un modeste coup de ciseaux à 2 milliards d’euros, Michel Barnier avait d’abord proposé de trancher 5 milliards avant de promettre une coupe “moins sévère”. La guerre des pourcentages fait rage, mais une chose est sûre : la facture des cadeaux va tomber, et les collectivités locales devront sûrement en payer une bonne partie, sous le sapin budgétaire de 2025.
En résumé, cette année, on a tous nos petits cadeaux empoisonnés bien avant l’heure. Entre la grogne des agriculteurs, les procès politiques, les négociations budgétaires et les compromis de circonstance, c’est un peu Noël avant Noël. Mais rassurez-vous, la magie des fêtes reste intacte : chacun des acteurs politiques s’assure bien de ne pas trop chambouler nos traditions… ou du moins de le faire avec un sourire bien large et un joli nœud autour des problèmes. 🎄🎅🎁
Allez, passez un bon dimanche, et n’oubliez pas : même si tout le monde semble avoir des cadeaux à offrir, ce n’est pas pour autant que vous allez les aimer !
André Benhamou Alva2030 #news #contexte