No-Code/Low-Code : Quésako ?!

Le sujet "No-Code/Low-Code" fait couler de plus en plus d'encre dans la nébuleuse du développement software.

En outre, l'effet WOW que provoque son exécution est toujours au rendez-vous.

Existant depuis plus d'une décennie, certaines de ces plateformes, dénommées également "environnement rapide de développement" ou encore "langage de programmation de plus haut niveau", accumulent les cas d'usage en entreprise, renforçant leur démocratisation pour en faire une réalité palpable et inspirante.

Face à l'explosion de la demande applicative à venir, soit plus de 500 millions de nouvelles applications d'ici 2023 selon l'International Data Corporation, la transformation digitale des entreprises a poussé l'empreinte numérique à son paroxysme, impliquant l'usage de nouveaux outils pour endiguer cette hégémonie.

En effet, l'augmentation des besoins et des sollicitations ne permettent plus aux services IT de traiter l'ensemble des demandes, augmentant chaque jour plus structurellement les backlogs de projets, freinant la capacité à innover et alourdissant la dette technique des entreprises.

L'appel d'une nouvelle logique de développement software et de gestion de projet n'est plus au stade des bruits de couloir, mais résulte bien d'un cri structurel des entreprises en quête de rationalisation des coûts. Banques, assurances, sociétés de transports, établissements de santé, toutes les verticales sont concernées par l'automatisation des processus et la création de nouvelles expériences clients.

Ainsi, la multiplication et complexification des besoins digitaux a permis l'émergence et la structuration d'un véritable écosystème d'éditeurs de plateforme No-Code/Low-Code.

Essayons-nous à une définition : l'environnement de développement No-Code/Low-Code permet de concevoir une application de manière visuelle et non rédactionnelle... Terminé le temps où il fallait maîtriser le C# pour faire naître un produit digital customisé et robuste : grâce un enchevêtrement de briques déjà préparées dans une libraire prévue à cet effet, la rédaction de code est réduite au minimum, voire au néant, pour laisser place à une logique de "Workflows" que l'on peut définir comme un "assemblage de briques". Cet assemblage donne vie à la structure d'actions et d'événements qui forment les fonctionnalités du produit et bouleverse ainsi la manière de concevoir le Back-end d'un produit software.

Programmation visuelle, "Workflow", briques, Back-End, ça reste bien flou tout ça...

Reprenons à la base : quelle différence entre l'environnement No-Code et Low-Code ?

Très simplement, "No-Code" signifie "absence de code" : plus précisément, c'est la capacité à créer, directement sur la plateforme, l'intégralité d'une application sans qu'il soit nécessaire de rédiger une seule ligne de code. Comme indiqué précédemment, grâce à des briques déjà développées (une brique de "système de paiement" par exemple), c'est avec une logique de "drag-and-drop" (Glisser -> Déposer), soit une sorte de construction en Légos, que l'on assemble chaque fonctionnalité de l'application du début à la fin du parcours utilisateur.

Cependant, même si les éditeurs de plateforme No-Code ont accumulé des années d'expérience dans l'anticipation des briques indispensables au développement d'un projet, il est tout simplement impossible d'anticiper l'intégralité des possibilités de développement. A titre d'exemple, la connexion de l'application avec des services tiers tels que SAP ou Google Maps implique un connecteur spécifique en fonction du projet et des données recherchées et donc, dans la majorité des cas, la construction d'une API.

C'est à ce moment là que la propriété "Low-Code" entre en jeu !

Encore une fois, faisons simple : "Low-Code" signifie "Peu de code": plus précisément, quand le No-Code trouve sa limite et qu'il est nécessaire de personnaliser ou de connecter l'application avec d'autres services, certaines (pas toutes !) plateformes permettent d'intégrer des lignes de code là où le besoin est.

On quitte alors le périmètre No-Code de la plateforme pour entrer dans son périmètre Low-Code. C'est la raison pour laquelle on parle souvent de plateforme comprenant une double propriété No & Low-Code.

Il est bon de rappeler que la programmation ne dépasse jamais plus de 20% du développement global, l'idée étant de construire son application en majorité grâce à l'assemblage de briques tout en ayant la possibilité d'implémenter du code lorsque cela est nécessaire.

Cependant, toutes les plateformes ne sont pas composées de ces deux propriétés, certaines ne permettent tout simplement pas d'implémenter du code et sont donc uniquement des environnements de développement dits "No-Code".

Des produits métiers aux logiciels internes et ce jusqu'aux applications coeur système, la couche de développement Low-Code/No-Code offre une alternative à la programmation traditionnelle et permet ainsi de concevoir et itérer une infinité de projets en temps record.

De plus, la propriété No-Code permet aux Métiers de se rapprocher des équipes IT en s'appropriant cette nouvelle compétence. En effet, le périmètre No-Code de ces plateformes offre la possibilité aux Métiers de développer par eux-mêmes une partie de ce besoin sans nécessité de compétences propres aux développeurs. L'intégration de ces nouvelles plateformes étant effectuée en accord avec les exigences techniques et de sécurité de la DSI, leur utilisation par les Métiers permet de réduire les sollicitations des équipes du système d'information et de limiter les effets néfastes du Shadow IT.

A la portée de toutes organisations en quête d'outils novateurs, ces nouveaux moyens de développement software sont la clé de la futur compétitivité digitale des entreprises.

“If you always do what you always did, you will always get what you always got.” Albert Einstein