NON ! La roadmap ne règlera pas tous vos problèmes

NON ! La roadmap ne règlera pas tous vos problèmes

La roadmap est un outil de consultant qui permet de clarifier sur une belle slide les actions à entreprendre pour faire avancer un projet, en identifiant qui fait quoi, avec un début et une fin.  

Rassurant non ? C’est rationnel, pas trop moche, structurant et en plus ça clarifie ce qu’on doit faire dans le temps.  

Sauf que … sauf que ce n’est pas une roadmap qui va faire bouger les gens ! 

Voici 4 éléments qui prouvent que la roadmap est une fausse bonne idée et qu’il faut vraiment arrêter d’en faire  :

1- La roadmap donne un faux rythme 

On l’a déjà dit, c’est un outil froid qui structure dans le temps. Et un temps relativement long, puisqu’en règle général elle n’est jamais faite en-dessous d’un délai d’1 an…  

1 an minimum, d’actions qu’on a listées, d’objectifs qu’on s’est donnés et de responsabilités qu’on a qualifiées… et surtout 1 an, c’est long … 

A les voir, franchement, elles sont quand même flippantes …

Elles nous mettent dans un tunnel interminable, qu’il faut absolument s’enquiller. Un tunnel à la sortie duquel on pourra enfin souffler, quand tout sera terminé… 

 Et si on rythmait différemment ? Et si on animait nos chantiers plutôt sur du temps court plutôt que du temps long ? Plutôt à 3-4 mois, au lieu d’attendre la fin de la roadmap ? On aurait la tête hors de l’eau plus souvent non ? 

2- La roadmap est trop rationnelle

La roadmap est un outil qui clarifie les actions comme si, tout était désormais gravé dans le marbre  : le qui, le quoi et le comment.   

Pas de case (place) à l’imprévu, ou à la spontanéité. Pas de place non plus à l’envie d’aborder le sujet différemment plus tard dans l’année : c’est-à-dire de faire moins, ou de faire autrement… 

La clé pour motiver ses équipes, c’est de créer les conditions pour qu’ils arrivent à entreprendre une action par eux-mêmes. C’est-à-dire leur dire quoi mais leur laisser la liberté du comment. Ils en sortent grandis, fiers et autonomes…  

Peu importe comment on arrive au point B, si on y arrive non ?  

La roadmap fait totalement l’inverse, elle dicte comment passer du point A au point B et surtout comment ne pas y déroger.

3- La roadmap ne doit rester qu’un outil  

La roadmap doit rester un moyen de clarifier mais ne doit surtout pas être une fin en soi. C’est ce que je reproche aux consultants qui utilisent ce genre de méthodes d’ailleurs. Leur objectif de mission est d’élaborer une roadmap à votre place, de lister les actions à faire, à votre place, et ensuite de vous laisser vous débrouiller … 

Mais, soyons honnêtes, si on l’utilise comme une finalité, elle deviendra lettre morte dans 1 mois. Vous devez la faire vivre ! 

Pour ça, il faut en reparler souvent, il faut célébrer ce qu’il y a dedans, il faut la reprendre quand on le sent. 

Bref, elle doit rester un moyen de se poser des questions : en amont, pendant et après. Pas un truc qu’on suit parce qu’à un moment donné on l’avait décidé.

4- La roadmap ne favorise pas le travail collectif 

A force de mettre des actions et des gens en face pour, ne favorise-t-on pas le travail individuel ?

« Tu t’occupes de ça, et moi je m’occuper de ça… » Chacun bosse dans son coin et on s’en reparle … Loin d’être collaboratif finalement non ?  

Le travail en équipe est-ce que ce n’est pas plutôt de traiter un sujet ensemble, pour rebondir, faire du « oui et », et donner son avis.  

Vous l’avez compris, on n’est pas fans des roadmaps chez ANTGN. Certes, elles permettent de structurer et de prioriser, et ça c’est plutôt positif.  

Cependant : 

  • Elles sont trop souvent utilisées comme une finalité,  
  • Elles peuvent faire peur par leur timing,  
  • Elles ne favorisent pas la prise d’initiative,  
  • Et elles restent assez individualistes finalement. 

Si vous avez envie de mobiliser autour de votre projet : fuyez les roadmaps !


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