Nos données personnelles jetées en pâture ?

Nos données personnelles jetées en pâture ?

Notre vie privée nous échappe, sans que nous puissions faire grand-chose pour y remédier. S’agit-il d’un combat perdu d’avance ?

Pourquoi nos données personnelles ne nous appartiennent pas ?

Les Gafam et la grande majorité des entreprises, les administrations, les hackers (pirates informatiques) et autres data brokers (courtiers en données) collectent, traitent, analysent, vendent nos données personnelles, sans que nous ne possédions un droit de propriété sur elles.

Ainsi, après la terre, le travail et le capital, notre vie privée est devenue la matière première de la croissance économique mondiale. Selon le Forum économique mondial, 70 % des nouvelles valeurs créés lors de la prochaine décennie seront le fait d’entreprises du numérique. Pourtant la vie privée est mère des libertés d’expression et d’opinion. Assistons-nous à une régression de nos droits ?

Parallèlement à ce recul sociétal et juridique, nous assistons au casse économique du millénaire. La valorisation boursière jamais vue dans l’histoire économique des grandes plateformes numériques, certes corrigées à la baisse ces derniers mois, le laisse à penser.

Uber perd de l’argent à chacune de ses courses, Amazon n’a jamais versé de dividendes à ses actionnaires, quant à Tesla, l’entreprise automobile d’Elon Musk vend huit fois moins de voitures que Volkswagen (1 million en 2021 contre 8 millions pour le constructeur allemand) et est pourtant valorisée 10 fois plus (885 milliards d’euros contre à peine 87 milliards d’euros).

Comment expliquer alors la tenue si florissante de ces entreprises ? Parce qu’elles récoltent à qui mieux mieux nos données. Et elles auraient tort de se priver. Selon un rapport de Cisco, au titre explicite, « De la vie privée au profit : obtenir des retours positifs sur les investissements dans la vie privée », « pour chaque dollar investi dans les données personnelles, une entreprise reçoit en moyenne 2,70 dollars ». Qui dit mieux ? En tout cas, en ce qui concerne les activités légales…

 

Lien vers mes livres : https://www.amazon.fr/Fabrice-Mateo/e/B00DDGWKS8/ref=dp_byline_cont_pop_ebooks_1

Fabrice Mateo

Journaliste et auteur

2 ans

Gildas Djidjoho SALOMON oui, peut-être vaut-il mieux se vendre soi-même plutôt que de subir l'appropriation de notre identité par autrui. Sauvegarder notre vie privée est essentiel car elle est mère de nos libertés d'expression et d'opinion. Ce n'est pas anecdotique. C'est le fondement de nos démocraties. Merci pour tes commentaires. Au plaisir !

Gildas Djidjoho SALOMON

Certifié C4D OIFC /Spécialiste de la communication 360° ( Média, hors média, digitale...)

2 ans

Fabrice Mateo, ton livre est très instructif. J'ai réfléchi un peu sur la question des données personnelles et j'en suis arrivé à conclure que le #PersonalBranding en ligne peut être par ailleurs une réponse. Étant donné, qu'il est défini comme un processus stratégique de structuration et de mise en cohérence de l'identité, de la notoriété et de l'e-réputation sur les plateformes sur lesquelles on peut retrouver un individu. Être conscient de ce qu'on rend public peut réduire l'exposition des aspects de notre soi intime.

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