NOTE DE LECTURE: "Les rouages de la comptabilité générale" du Pr Boniface Bampoky, Agrégé de Sciences de gestion et enseignant à l'ESP
L’ouvrage de Boniface Bampoky, Professeur agrégé de Sciences de gestion à l’École supérieure polytechnique de Dakar, est destiné aux élèves et étudiants dont les programmes de formation ont pour matière dominante la comptabilité. Ce livre de 500 pages, édité par les Presses universitaires de Dakar (Pud), se caractérise par la qualité et le nombre des exercices qui résument les difficultés qu’on peut rencontrer dans la comptabilité générale. Composé d’une quinzaine de chapitres répartis en deux parties, il contient des éléments de correction des exercices, un plan des comptes et un petit lexique comptable.
Dans la première partie, l’auteur nous plonge dans le bilan des entreprises, l’analyse des opérations comptables et imputation dans les comptes, le journal, la nomenclature et l’étude des principaux comptes du Syscoa. Il y évoque également les autres éléments de la comptabilité comme les opérations achats-ventes, les emballages, les opérations sur les règlements, la comptabilité des charges de personnel et celles des entreprises industrielles. L’objectif poursuivi dans cette première partie, selon le Pr Bampoky, est de permettre aux étudiants et élèves en comptabilité, suivant une démarche pratique, de pouvoir s’initier sans aide à la pratique comptable. À ce titre, il leur est proposé la manière de concevoir les supports de la comptabilité générale, de traduire en termes comptables les faits économiques caractéristiques de la vie de l’entreprise et de décrire le processus de création de la valeur.
Dans la seconde partie de son ouvrage, l’auteur passe en revue les instruments qui caractérisent les travaux de fin d’exercice en insistant sur les amortissements, les provisions, l’état de rapprochement bancaire, les subventions d’investissement, les régularisations diverses et les états financiers. L’Agrégé de Sciences de gestion y souligne aussi l’importance des données comptables qui, rappelle-t-il, permettent le calcul de certains indicateurs macroéconomiques, tels que la production nationale, la consommation de capital fixe, etc.
Par ailleurs, les entreprises sénégalaises étant obligées, chaque année, de constituer un dossier réunissant les différents états financiers qu’elles doivent déposer au Centre unique de collecte d’information (Cuci), logé à l’Ansd, Boniface Bampoky indique alors qu’au-delà de cette obligation, les besoins d’une gestion saine et transparente laissent entrevoir la nécessité de faire en sorte qu’elles puissent disposer d’informations réelles sur leur patrimoine. Tous ces efforts, justifie-t-il, constituent la raison essentielle pour laquelle l’on procède, à la fin de chaque exercice, à des vérifications et à des régularisations qui ont pour but de confronter les données comptables à la réalité.
L’universitaire explique que ce sont toutes les opérations de redressement ou de correction nécessaires effectuées en fin d’exercice que l’on désigne sous le vocable de « travaux de fin d’exercice » ou bien « travaux d’inventaire ». De même, il rappelle les différentes étapes de la réalisation des travaux de fin d’exercice : balance avant inventaire, inventaire extracomptable, corrections ou régularisations, balance après inventaire et états financiers.
Du Syscoa au Syscoahda
L’ouvrage du Pr Bampoky s’est également intéressé à l’évolution du Système comptable ouest africain (Syscoa) qui a connu des ajustements au cours de ces dernières années. À ce titre, il remonte à la création de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du Droit des affaires (Ohada, intervenu le 17 octobre 1993 à PortLouis, Île Maurice). L’objectif était de parvenir à un marché commun avec le même Droit des affaires pour les États membres et la même norme comptable. Avant d’arriver à ce dernier principe, les États ont appliqué plusieurs plans comptables, notamment celui appelé Organisation de la communauté africaine et malgache (Ocam), puis mauricienne avec l’adhésion de l’Île Maurice, en 1970, et le retrait de Madagascar en 1973. C’est la recherche d’une information économique et financière consolidée qui amena l’Uemoa à mettre en place un Système comptable commun aux huit États membres, le Système comptable ouest africain (Syscoa). Il est utilisé par les seuls pays de l’Uemoa jusqu’à la promulgation, en 2000, de l’Acte uniforme de l’Ohada portant Organisation et harmonisation des comptabilités des entreprises.
Le Syscohada entre alors en vigueur et s’applique aux 17 pays membres de l’Ohada. Boniface Bampoky précise qu’il n’y a pas eu création d’un nouveau Système comptable. C’est plutôt le Syscoa qui a été repris dans l’Acte uniforme portant Organisation et harmonisation des comptabilités des entreprises. La dernière réforme est intervenue le 1er janvier 2018 avec la révision du Syscohada qui repose sur un certain nombre de principes généraux comme la distinction entre les postulats et les conventions. Les postulats, selon l’universitaire, définissent le champ du modèle comptable. Quant aux conventions, elles servent de guide à l’établissement des états financiers.
Promoteur de l'entreprise Groupe DOU-Industrie, Commerces et Services du Mali SARL
10 moisAppréciable
Audit | Accountant | Payroll
4 ansBonsoir Monsieur Diaw Le prix svp?