Note hebdomadaire des marchés
La Fed prête à durcir le ton
Vendredi, après le symposium de Jackson Hole, grand rassemblement des banquiers centraux, les investisseurs espéraient que Jérôme Powell, président de la Fed, lève le voile sur les futures intentions de la banque centrale américaine concernant ses politiques monétaires. Malheureusement, il est resté très vague, mais il a tout de même assuré sa volonté de durcir les politiques monétaires pour plusieurs raisons. D’une part, par la forte reprise qui reste solide malgré les risques causés par le variant et d’autre part par des signes très positifs sur marché du travail avec une moyenne mensuelle de 800 000 emplois créés sur les trois derniers mois. Malgré cela, l’incertitude demeure concernant les modalités d’un probable futur tapering dont aucun horizon n’a été mentionné. Cette ambiguïté serait justifiée par la menace de la propagation du variant delta qui pourrait peser sur l’économique. En effet, la consommation des ménages a ralenti en juillet d’après les derniers chiffres publiés. Elle a augmenté de seulement 0,3 % contre 1,1 % au mois du juin, ce qui présage un risque pour la croissance au troisième trimestre. De plus, selon Bank of America, la propagation rapide du variant aurait aussi impacté le marché du travail. Les chiffres sur la création d’emplois seraient effectivement plus faibles pour le mois d’août, de l’ordre de 600 000 postes créés. Ainsi, pour certains économistes, ces chiffres pourraient se révéler insuffisants pour que la Fed entame une réduction du programme de rachats d’actif lors de la prochaine réunion. De plus, le président de la Fed a encore insisté sur le fait que l’inflation est transitoire causée par des pressions sur les circuits de distribution. Les investisseurs sont par conséquent, toujours dans l’attente d’une déclaration claire sur les intentions de la FED. L’ambiguïté installée par la réserve fédérale serait même dangereuse, car elle contraint les investisseurs à anticiper ses moindres faits et gestes provoquant ainsi une volatilité accrue sur les marchés. Les déclarations faites ont eu un accueil plutôt favorable, même si, la plupart des investisseurs avaient anticipés le discourt de Jérôme Powell. À la fermeture vendredi soir, le S&P 500 a terminé la séance en hausse de 0,69 %, le Nasdaq de 1,23 % leur permettant d’établir tous deux de nouveaux records. Le taux des obligations d’État à 10 ans ont diminué de 4 points de base, à 1,31 %. Au final, Jérôme Powell a peut-être réussi le plus dur en annonçant un futur tapering sans perturber les marchés financiers. Le prochain rendez-vous important aura lieu vendredi, il concerne les chiffres de l’emploi du mois d’août.
Hausse du pétrole
Après de fortes chutes, les indices du pétrole affichent leurs meilleures performances hebdomadaires depuis septembre 2020. En effet, sur la semaine écoulée du 20 au 27, le Brent et le Wti affichent une hausse respective de 10 % et 10,87 %. Cette envolée des indices s’explique par une amélioration de la demande aux États-Unis ainsi qu’en chine. Mais aussi par une réduction de la production engendrée par l’incendie de la plateforme pétrolière Pemex et la récente tempête Ida. Cet incendie se situant dans le golfe du Mexique a effectivement contraint la société à interrompre l’exploitation des puits depuis le 22 août. L’incendie a diminué ainsi soudainement la production du groupe mexicain de plus de 400 000 barils par jour, ce qui correspond environ à la hausse quotidienne fixée par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leur alliée (OPEP+). Le patron de Pemex à cependant annoncer un retour à la normale pour ce lundi. De plus, l’exploitation de l’or noir est également perturbée par une autre catastrophe en Louisiane. Il s’agit de la tempête Ida amenant des vents de 240 km/h, des pluies torrentielles qui ont provoqué des dégâts notables. L’ouragan a plongé toute la nouvelle Orléans dans le noir rendant la production et l’acheminement d’électricité impossible. Les conditions météorologiques ont même poussé les plateformes pétrolières, ainsi que les sites de production et de raffinage de pétrole, à être mises à l’arrêt. C’est au total, 95 % de la production de pétrole dans la région du golfe du Mexique qui est suspendue. Cela représente environ 1,74 million de barils par jour (mb/j). Concernant le gaz naturel, il en est de même, 93 % des capacités de production ont été mises à l’arrêt. Plusieurs compagnies pétrolières américaines se sont vues obligées d’évacuer les plateformes et de suspendre la production. Les investisseurs vont continuer à scruter l’évolution climatique dans cette zone clef de la production nord-américaine. Par ailleurs, un rendez-vous important aura lieu ce mercredi, la réunion mensuelle de l’OPEP+. Le cartel doit discuter de sa politique mise en place le 18 juillet 2021.
Evolution des principaux indices
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