Notre intelligence commerciale et les phénomènes de dépression commerciale.
Vous connaissez ce phénomène psychologique de dépression. Vous vous êtes fortement investi dans un projet. Vous l’avez emporté et quelques jours, ou semaines, après la signature, vous ressentez du vague à l’âme. Le phénomène est encore plus intense, rapide et durable, après un échec commercial.
Le vague à l’âme est dans l’ordre des choses. Même les excellents Commerciaux connaissent une à deux fois par an ce phénomène. Comment l’expliquer ? Quels sont les impacts sur notre cerveau ? Que faire pour traverser une telle période ? C’est à ces trois questions que je vous propose de répondre.
Comment expliquer le phénomène de dépression commerciale ? Vous le savez, vous êtes excellent commercialement par volonté et non par nature. Votre excellence est fille de vos répétitions, de vos engagements, de votre méticulosité, de votre pugnacité… Prétendre à l’excellence c’est accepter de surmonter les tentations de la déconcentration, du pessimisme, du doute, de la fatigue, de la facilité… Vouloir gagner et être excellent c’est accepter de dépenser, d’investir beaucoup d’énergie psychique. Et cette énergie psychique se décompose en votre énergie psychologique, comportementale et votre énergie cognitive, intellectuelle. Une trop grosse et continue consommation de cette énergie psychique épuise vos ressources et vos réserves, même physiques. Comme le mouvement perpétuel n’existe pas, une assez forte et durable pression commerciale, sans vous reposer, provoque sur votre psychisme l’apparition d’un vide. Ce vide est vécu, génère un doute plus ou moins intense, plus ou moins long, qui peut aller jusqu’à la déprime … Ce qui fait que cette période peut être vécue de manière fade, désagréable … Et lorsqu’elle est vécue de manière anxiogène, la dépression nerveuse n’est pas loin. Ce phénomène de dépression commerciale/psychologique est un signal d’alerte. Il faut donc l’écouter.
Quels sont les impacts sur votre cerveau d’excellent commercial de ce phénomène de dépression ? Vous les connaissez : une réduction assez forte de la motivation. Cette réduction peut aller de la lassitude, au rejet, jusqu’au dégout. Des phénomènes de rumination intellectuelle au cours desquels vous ne cessez de revenir sur ce qui est imparfait, négatif dans votre métier de Commercial. Votre intelligence se focalise sur des questions centrées sur les notions de sens : à quoi bon ? Pourquoi donc ? Peut-être, en cas d’échec, vous prenez conscience de vos limites. Vous perdez confiance en soi. L’ensemble de ces facteurs réduit considérablement vos différentes formes d’intelligence : intelligence relationnelle, infra personnelle, logique, pratique, etc.
Vous l’avez compris, les impacts sont de durée, de diversité et d’intensité très variables. Vous les gérez et les réduisez en fonction de votre personnalité, votre contexte, vos soutiens … Et là nous ne sommes pas tous à égalité.
Que faire pour traverser une telle période ? Vous l’avez compris, vous devez commencer par vous écouter … Écouter vos signaux de faiblesse qui sont naturels et inévitables. Ne pas le faire augmente les risques de burn-out. Vous avez ensuite le devoir de penser à vous, à commencer par vous reposer. Dormir est le meilleur des médicaments. Il faut aussi vous récompenser. Recentrez sur les personnes essentielles à votre vie : votre couple, vos enfants … Sinon vos meilleurs amis. Vous le savez être un excellent Commercial est très important. Mais ce n’est pas l’essentiel. L’essentiel ne se négocie pas. Qu’est-ce que l’essentiel ? Votre santé et donc votre équilibre physique et psychologique. Ensuite toutes les personnes qui vous rendent heureux et que vous avez le devoir de rendre heureuses. Personne ne se perd quand il se consacre à son essentiel. Se recentrer, se consacrer à son essentiel, c’est se respecter, se reconstruire pour mieux se régénérer et s’épanouir et diluer et effacer les effets empoisonnés de la dépression.
Pour conclure, la dépression commerciale fait partie du métier du Commercial. Bien sûr, ce type de dépression est infiniment moins grave que les dépressions post-traumatiques chez certains militaires après une bataille. Il faut accepter la dépression commerciale. C’est pour cela qu’il faut l’anticiper pour mieux la réduire. Rappelez-vous tous vos succès passés, tous les avantages dont vous profitez aujourd’hui, conséquences de votre travail, toutes les belles réalisations qu’il vous reste à accomplir. Recentrez-vous sur vos Clients qui vous estiment et qui sont pour vous générateurs d’énergie et d’estime de vous-même. Riez, récompensez-vous pour compenser ce que vous avez donné. Et surtout, prenez le temps d’aimer votre métier et tous ceux qui vous permettent de l’exercer de façon directe et indirecte. Recentrez-vous sur votre essentiel. La dépression se réduit alors à une simple fatigue supplémentaire à surmonter, car vous l’avez identifiée. Vous maintenez votre cerveau en bon état et votre intelligence commerciale a encore appris, progressé … Vous n’en êtes que plus fort. Quel merveilleux métier que le vôtre !
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Questions que nous pouvons nous poser.
Nos Commerciaux connaissent-ils ces périodes de dépression commerciale ? Si oui, de quelles manières ? Avec quelles intensités ? Pour quelles durées ? Et quelles conséquences ?
Selon nos réponses qu’allons-nous faire ?
Quels dispositifs d’anticipation pouvons-nous mettre en place ? Quelles solutions d’accompagnement et de réduction allons-nous instaurer ?
Sur ces questions, que font nos concurrents ?
Jérôme Grajezyk
Tél. : 06 03 34 19 15