"Nous avons atteint le seuil symbolique du milliard d’euros de chiffre d’affaires"
Comment développer la prévoyance collective dans un groupe de bancassurance en cette période de crise ?
Le Crédit Agricole a lancé les assurances collectives en 2015, d’abord en s’appuyant sur la santé puis en élargissant à la prévoyance et la retraite. Dans le cadre d’une approche globale, la prévoyance a toute sa place, même si c’est un risque particulièrement sensible. L’arrêt de travail connaît une dégradation de 5 % en moyenne par an – avec une nette accélération en 2020. Compte tenu du contexte, si on observe une envolée des arrêts « courts », de moins de 30 jours, on note aussi que certains individus « décrochent » sur une longue durée, avec des pathologies liées à la dépression ou aux troubles musculo-squelettiques. Cela pèse potentiellement très lourd sur le coût des régimes prévoyance, perçus souvent comme des « boîtes noires » par les DRH et les dirigeants. Mais il faut se garder de toute approche définitive concernant les impacts de la crise sanitaire sur les risques santé et prévoyance. Il faut prendre le temps d’analyser les effets induits. Nous notons en particulier des rattrapages en dentaire, optique et hospitalisation fin 2020 et début 2021.
Le Crédit Agricole peut-il être aussi légitime dans l’assurance des entreprises que des particuliers ?
Le groupe développe l’assurance depuis plus de 30 ans sur les marchés des particuliers et des professionnels. En lançant les assurances collectives, l’objectif a été d’élargir le modèle de bancassurance aux entreprises. Nous avons atteint le seuil symbolique du milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2020. Nos réseaux bancaires partenaires montent en puissance pour promouvoir l’approche globale « protection sociale » auprès de leurs clients entreprises. Et nous avons lancé fin 2020 une offre d’assurance-dommages pour les PME. Les banques du groupe (caisses régionales, LCL, CACIB) sont présentes auprès de 35 % des entreprises en France : nous avons donc un terrain de jeu très important pour développer ce nouveau modèle. Le succès repose sur une articulation forte et étroite entre, d’une part, les chargés d’affaires bancaires et, d’autre part, les experts, présents au sein même des réseaux bancaires (pour les PME) ou chez Crédit Agricole Assurances (pour les entreprises de taille intermédiaire ou le grand corporate).
Entre vos différents métiers, quel est le plus important ?
En chiffre d’affaires, c’est la retraite. Mais les modèles économiques ne sont pas les mêmes entre santé, prévoyance et retraite. En fait, nous ne donnons pas la priorité à telle ou telle offre. A l’image de nos collègues banquiers, nous nous adaptons aux besoins des entreprises. Nous promouvons une approche de l’assurance en proximité avec une forte dose de conseil, car nos clients projettent sur nous la même relation que celle qu’ils entretiennent au quotidien avec leur banquier.
Mes propos ont été recueillis par Sylvie Guyony pour l’Agefi Hebdo daté du 22 avril 2021
Directrice Financière Adjointe - Crédit Agricole Consumer Finance
3 ansBravo Pierre !! Très belle réussite
Directeur Agence Entreprises chez Crédit Agricole Atlantique Vendée
3 ansEt l'accueil réservé par nos chefs d'entreprises à nos conseillers assurances est très bon. Notre terrain de jeu est immense.
Associé Fondateur JJV Conseil - Expert Assurances Dommages/VIE, Sociétés d'assurances, IP, Mutuelles, Courtiers et Caisses de Retraite - HEC MBA
3 ansExcellent résultat collectif !
Chargé d’Études Actuarielles
3 ansBravo Pierre. 👏