Nous ne mangeons plus de la viande ou du chou-fleur, mais des vitamines et des omégas 3
En effet, jamais autant qu’aujourd’hui nous avons eu une telle connaissance sur les aliments, les maladies et sur la biologie et la physiologie humaine. Les avancées scientifiques permettent aujourd’hui des analyses extraordinairement détaillées, de telle façon que l’on peut connaître jusqu’au moindre détail la composition qualitative et quantitative de n’importe quel aliment ou produit. De cette façon, et si on se réfère à la publicité scientifique, à son écho dans les médias et à la publicité alimentaire, notre société contemporaine ne semble plus « manger » des pommes, de la viande de poulet ou de porc, du thon, du chou-fleur, des yaourts ou du vin, mais plutôt du calcium, du fer, des polyphénols, des flavanoïdes, des vitamines, du carotène, des glucoses, des fibres, des graisses saturées et insaturées, de l’acide oléique, du phosphore, de l’alcool éthylique, des protéines, des antioxydants, des tanins, du bifidus, des oméga 3, etc. Ou aussi et de manière plus intelligible, des barres hypocaloriques, des produits avec « moins », ou « sans », ou « plus », ou « enrichis »… Les catégories relatives des aliments semblent avoir été modifiées dans le sens d’une plus grande scientifisation et médicalisation.Constat, il faut rebondir d'ingéniosité pour informer au plus grand nombre que de manger sain fortifie l'esprit. La connaissance des compositions de chaque préparation, de chaque aliment permet au consommateur une confiance lors du passage à l'acte de l'achat.