Nous protéger de tout...ou presque

Une prise d’otages, comme jamais. Et un syndrome de Stockholm à l’échelle mondiale .

Le prolongement du confinement jusqu’au 11 mai était prévisible, le gouvernement ne pouvait laisser les gens se ruer sur les routes, les plages, les parcs durant les 2 longs week-ends du début mai. Un peu plus de sens des responsabilités de la part de chacun, la garantie d’un confinement « raisonnable » et organisé individuellement aurait peut-être permis un déconfinement plus précoce.

L’inquiétude grandie pour les PME, les Start-up, toutes les petites entreprises dont le gouvernement avait encouragé la création. Les étudiants ont perdu une année… L’économie est en berne, nos libertés largement écornées. Nous ne pouvons même plus « traverser la rue » pour trouver du travail. 

Je m’interrogeais hier soir, me disant que l’on nous confine pour nous protéger d’un virus, mais que l’on continu à fabriquer et à vendre des armes, qui demain peut-être nous tueront. L’argument pour la vente d’armes tout comme la pérennisation d’entreprises hyper polluantes a toujours été la protection de l’économie, la garantie des emplois et étrangement d’un seul coup les priorités changent. Des millions de gens meurent chaque année de malnutrition, des effets de la guerre, du choléra, de la malaria, meurent de misère ou de cancer. Et soudain les gouvernements décident qu’on ne doit pas mourir ? Je m’interroge.

Demain les rues seront probablement de nouveau envahies par des manifestants, par des nouveaux chômeurs, des enseignants, des soignants mais protester ne suffit pas, le temps est venu de réfléchir aux contours d’un nouveau monde. Peut-on encore rêver à une science qui ne serait pas sans conscience ? A une nature que nous préserverions coûte que coûte, à une fraternité rétablie qui dépasserait nos frontières ? Peut-on rêver remettre l’argent à sa juste place, et cesser d’en faire le Graal absolu ?

Je voudrais rêver mais demain les mauvaises habitudes, l’égoïsme et le capitalisme le plus dur reprendront leur droit, parce qu’ainsi va la nature humaine qui n’apprend pas de ses erreurs et les répètent à l’infini.