NOUS SOMMES EN GUERRE… économique

NOUS SOMMES EN GUERRE… économique

Face à cette situation de crise inédite et le confinement de la population française qui en résulte, la santé financière de nos entreprises se retrouvent en première ligne.

Redressement judiciaire : vers une hécatombe française ?

Les premières victimes seront probablement les petits commerces, bars, restaurants et hôtels, soit fermés par décret de l’Etat, soit désertés par la baisse (que dire, la suspension totale) des activités touristiques.

Et même si une bonne partie d’entre eux recevra des aides de l’Etat, bénéficiera du report de ses échéances URSSAF ou puisera dans sa trésorerie ou son épargne pour surmonter la crise, il est fort à parier que les plus fragiles ne réouvriront peut-être jamais. Ou pour combien de temps ?

Si les petits agonissent et « meurent » dans le silence et l’anonymat, ce n’est pas la même histoire pour les grosses entreprises, plus médiatisées.

Personne n’est à l’abri d’une défaillance

Car oui, personne n’est épargné :

Si les petits commerces risquent de payer les pots cassés plus que n’importe qui, les mastodontes français de l’industrie, du textile et de l’agro-alimentaire n’en demeurent pas moins des colosses aux pieds d’argile en cette période de crise de Coronavirus.

Ainsi, nous venons d’apprendre le placement en redressement judiciaire de 3 sociétés emblématiques :

-         André, la célèbre enseigne de chaussures.

-         Orchestra et son réseau de boutiques spécialisées dans le textile pour enfants et la puériculture.

-         Canavese, l’un des leaders français de la distribution de fruits et de légumes.


André : 600 salariés sur le carreau !

Boris Saragaglia, PDG de Spartoo qui détient la filiale de chaussures , explique que c’est bien la fermeture des magasins intervenue le 16 mars qui a entraîné sa chute.

Le 1er avril, André est donc placé en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Grenoble, menaçant les emplois des 600 salariés du groupe.

Une perte de 250 000 euros par jour ! Voilà ce qu’aura coûté le confinement au vendeur de chaussures. Et ce n’était plus tenable, selon un responsable.

Le PDG révèle avoir demandé un prêt à la Banque publique d’investissement (BPI) pour surmonter la crise et régler ses problèmes de trésorerie. Peine perdue, la banque d’Etat n’a pas donné suite à son dossier, sans justifier les raisons qui ont motivé sa décision.

Acculé, André s’est logiquement retrouvé en cessation de paiement le 23 mars 2020.

Orchestra : fermeture totale de son réseau mondial

Déjà fragilisé par une procédure de sauvegarde du 24 septembre 2019, le spécialiste du textile pour enfants et des habits pour femmes enceintes vient de demander son placement en redressement judiciaire.

La cotation de ses actions sur Euronext Paris a été suspendue jusqu’à nouvel ordre.

Le 31 mars dernier, le groupe a tenu un Comité Social et Économique durant lequel a été évoquée la volonté conjointe de la direction et des administrateurs judiciaires de passer en redressement.

Les dirigeants d’Orchestra ne savent pas à l’heure actuelle si les magasins réouvriront un jour.

Canavese : une perte de 55 % de ses débouchés

Fondé il y a 45 ans par son président Gerard Canavese, le distributeur de fruits et légumes a été placé en redressement judiciaire le 2 avril 2020 sous la protection du tribunal de commerce de Marseille.

Le groupe, dont le chiffre d’affaires a atteint les 150 millions d’euros en 2019, a subi de plein fouet les conséquences du confinement.

Ses principaux clients, les écoles, les universités et la restauration d’entreprise ayant fermé, Canavese doit supporter une perte de 55 % de ses débouchés. Un coup dur brutal et difficilement surmontable, d’autant plus qu’aucune sortie de crise n’est encore envisagée.

« Dans les métiers à très faible marge comme le nôtre, le moindre incident se paye cash », explique le président du groupe.

En attendant de meilleures nouvelles, ce sont quelque 410 employés qui sont concernés par ce placement en redressement judiciaire.

Nous sommes en guerre !

C’est ce que nous martèle le président Macron, ses équipes et les médias.

Si je trouve à titre personnel que cette formule est exagérée, voire démagogique (les personnes qui ont vécu les horreurs d’une vraie guerre apprécieront la comparaison), il n’en résulte pas moins que nous sommes en guerre… mais une guerre économique, principalement.

Le confinement et ses conséquences sur nos emplois, nos artisans, nos petits commerces et nos fleurons de l’industrie feront à n’en pas douter plus de « victimes » que le Coronavirus en lui-même.

Vos clients peuvent tomber en redressement judiciaire

C’est la raison pour laquelle vous devez faire preuve d’une extrême prudence dans votre business.

Comment ?

En anticipant la possible défaillance de vos clients.

Alors, si le thème de ce blog est le recouvrement de créances, cela ne signifie pas pour autant qu’il faille devenir un pitbull et harceler vos clients en difficulté pour les contraindre de gré ou de force à vous payer.

Non, l’heure n’est pas ce type de comportement.

5 actions à mettre en place pendant le confinement 

En cette période délicate pour tout le monde, se prémunir contre les impayés va consister à axer sa stratégie sur 5 points :

-         Se former en ligne aux techniques du recouvrement de créances (et ainsi prendre de l’avance sur les autres en profitant du confinement pour se renforcer et anticiper la sortie de crise).

-         Vérifier régulièrement la solvabilité et donc la santé financière de vos principaux clients en consultant les sites internet spécialisés dans l’information sur les entreprises.

-         Relancer par e-mail ou courrier vos clients en retard de paiement dès maintenant. Il ne s’agit pas de les menacer ou de les harceler comme je le disais, mais juste de les rappeler à leurs obligations. Si l’un de vos clients n’a pas le cash suffisant pour honorer toutes ses factures, il paiera en priorité les fournisseurs qui se sont manifestés.

-         Proposer sans plus attendre des échéanciers de paiement à vos clients se trouvant dans l’incapacité de vous régler l’intégralité de votre créance à l’échéance prévue. En cas de défaillance future, vous aurez au moins limité la casse en encaissant 2 ou 3 échéances.

(Cliquez ici pour télécharger un modèle gratuit d’échéancier à adresser à vos clients).

-         Si l’un de vos clients est placé en redressement judiciaire, n’attendez pas pour effectuer la déclaration de créance. (Vous disposez d’un délai de 2 mois pour vous manifester à compter de la publication au Bodacc).

Et si vous ne savez pas comment rédiger une déclaration de créances, n’hésitez pas à télécharger le modèle de courrier que je mets gratuitement à votre disposition (cliquez ici pour y accéder).

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