Nouveau dispositif de formation - PRO-A !
La branche du travail temporaire a signé le 22 janvier dernier un accord permettant au personnel intérimaire en CDI d’accéder à de nouveau dispositifs de formation. Objectif ? période de reconversion ou de promotion par alternance ; la « PRO-A ».
Près de 48 000 salariés du travail temporaire étaient en CDI intérimaire à fin 2019, recense le préambule de l’accord.
Texte de l’accord : http://observatoire-interim-recrutement.fr/files/2021-02/accord-relatif-a-la-pro-a-des-salaries-interimaires-en-cdi-signe.pdf
Qu’est-ce que la PRO-A et bénéficiaires ?
La pro-A est une co-construction entre l’entreprise et le salarié qui vise à favoriser l’évolution professionnelle et le maintien dans l’emploi. La PRO-A ou reconversion ou promotion par l’alternance s’assimile à une période de professionnalisation, à 2 exceptions près.
a. Sur le public concerné : La PRO-A est réservée aux salariés dont le diplôme le plus élevé est inférieur ou égal à BAC+3,
b. Sur les formations éligibles. Les formations doivent s’inscrire dans le cadre de l’obtention d’un CléA[1] ou d’une certification de la branche professionnelle.
Quelques rappels…
Mise en œuvre
Pas de limite d’âge ! La durée minimale est comprise entre 6 et 12 mois,
La période peut être étendue jusqu’à 36 mois pour les jeunes de 16 à 25 ans.
Quelle organisation ?
Au travers d’une formation en alternance, il s’agit d’associer enseignements généraux, professionnels et savoir-faire de l’entreprise.
La formation peut se dérouler :
- En tout ou partie pendant le temps de travail, avec maintien de la rémunération,
- En dehors du temps de travail. Dans ce dernier cas un accord écrit du salarié est nécessaire, avec une organisation limitée et déterminée par un accord de branche ou d’entreprise. Cela ne donne lieu à aucune rémunération ou indemnisation.
Quelles obligations pour l’entreprise ?
A minima 2 :
- Un avenant au contrat de travail est nécessaire,
- L’employeur doit désigner un tuteur.
Cibles et motivations ?
L’accord précise que la CNPE s’est appuyée sur l’étude « Métiers à enjeux dans l’intérim » produite
par l’Observatoire de l’intérim et du recrutement (OIR) et de deux études de l’OPCO AKTO pour élaborer les certifications éligibles à la Pro-A. Il y est précisé que « L’intérim étant une forme d’emploi et non un métier en tant que tel, il connaît des dynamiques emplois-compétences qui lui sont propres. »
30 métiers « à enjeux » ont déjà été identifiés, classés en 5 groupes :
1) Ceux en transformation/mutation,
2) Ceux en déclin/ en obsolescence,
3) Les métiers émergents/en développement,
4) Les métiers en tension,
5) Ceux concurrencés par d’autres formes d’emploi comme l’auto-entreprenariat ou les travailleurs détachés.
En annexe du texte référencé plus haut vous trouverez la liste des certifications éligibles.
« Dans ce contexte inédit, l’accompagnement et l’anticipation des mobilités et des reconversions professionnelles sont au cœur des enjeux de l’emploi et de la formation dans la branche. »
Ainsi la CNPE de la branche intérim a décidé d’initier une démarche de GPEC dans le cadre d’un accord d’Engagement de Développement des Emplois et des Compétences (EDEC) conclu avec le Ministère du travail. Le but est de renforcer compétences et qualifications en vue d’une adhérence, d’une cohérence entre les besoins d’emploi identifiés et les territoires.
[1] CléA est une certification nationale inscrite au répertoire spécifique des certifications professionnelles, attestant de la maîtrise du « socle de connaissances et de compétences professionnelles utiles pour un individu afin de favoriser son accès à la formation professionnelle et son insertion professionnelle. » (décret n o 2019-14 du 8 janvier 2019).