Nouveaux défis de la Mondialisation : la main bien visible de D.Trump et les actions des multinationales

Nouveaux défis de la Mondialisation : la main bien visible de D.Trump et les actions des multinationales

Une enquête récemment publiée, réalisée par l’Institut Ifo auprès de 1 085 experts économiques du monde entier, soulève des questions intéressantes, d’autant plus que les points de vue varient selon les régions des sondés. Le panel est impressionnant, n'est-ce pas ? Cependant, selon cette enquête, la mondialisation semble avoir atteint ses limites de tolérance dans les grands pays industrialisés. Alors que le monde et les échanges évoluent rapidement, les entreprises se retrouvent face à de nouvelles difficultés.

En France, 85,2 % des sondés expriment un rejet particulièrement fort de la mondialisation, un sentiment partagé également par la République tchèque (70,6 %), les États-Unis (70,4 %), l’Autriche (69 %), le Royaume-Uni (67,5 %) et l’Allemagne (63,6 %). En revanche, des pays comme le Canada, ainsi que les nations émergentes et en développement en Asie, continuent de voir la mondialisation sous un angle positif, la Corée et la Chine en tête de liste.

Cela soulève un paradoxe : un monde parfait n'existe pas, les richesses et ressources étant dispersées. La tentation du repli sur soi, le retour du protectionnisme et les poussées nationalistes refont surface, avec les Chinois souvent perçus comme une menace en raison de leur capacité à casser les prix et réduire la valeur ajoutée. Mais ce raisonnement a ses limites, car la mondialisation a permis à des millions de personnes de sortir de la pauvreté, et à des millions d’autres d’améliorer leur niveau de vie au cours de ces dernières décennies.

Autrefois, acheter une paire de chaussures était un événement, une sortie en famille ; aujourd’hui, en deux clics, Sarenza vous livre trois paires chez vous. La Chine, par ailleurs, développe une politique d’investissements directs à l’étranger, et la France a reçu 49 milliards de dollars d’investissements sur ses titres en ce début d’année.

À l’heure de la fusion entre Renault et Fiat-Chrysler, et de son impact sur leur partenaire nippon, Nissan, il est évident que les défis de collaboration pour optimiser les recherches d'efficience sont complexes. Pourtant, de nombreuses multinationales ont compris que la clé de l’avenir réside dans l’ouverture et la collaboration pour croître sur des marchés mondialisés aux multiples acteurs.

Prenons quelques exemples illustrant cette recherche d’efficience par l’alliance et l’acquisition :

  • Le nouveau patron de Michelin, Florent Menegaux, face au défi de la croissance, devra désormais se concentrer sur la recherche d’économies de fonctionnement. Après avoir mis l’accent pendant une quinzaine d’années sur des pneus spécialisés, il doit maintenant attaquer la structure pour faire mieux avec moins. Cela implique des fermetures d’usines en Europe et la disparition de près de 5 500 emplois en France, mais les investissements réalisés, comme les rachats du canadien Camso, du britannique Fenner, ou encore de la start-up SYMBIO avec Faurecia pour développer l’hydrogène, laissent espérer un avenir durable.
  • Un autre exemple complexe est celui de Huawei. M. Ken Hu, le président, fait les frais des limites de la mondialisation des échanges. Considéré comme un leader dans la technologie 5G, Huawei se voit rejeté en Europe en raison de ses liens présumés avec Pékin, tandis que les États-Unis l'attaquent. Mais l’histoire de l’espionnage par la NSA, médiatisée par Edward Snowden, nous rappelle que la surveillance numérique est un problème global, peu importe l'origine du gouvernement.
  • Enfin, Qwant, l'alternative européenne à Google, s'associe à Microsoft, faute de pouvoir s’imposer seul face à la domination d'Android. Grâce à cette alliance, Qwant peut désormais indexer 100 milliards de pages par an et suivre les nouveautés sur le web français.

Ces exemples montrent que la mondialisation, tout en présentant des paradoxes, demeure une force motrice de croissance, impactant directement les entreprises, les États et les individus. Avec des défis comme la croissance économique, la réduction des inégalités, la gestion des infrastructures et du changement climatique, la mondialisation reste un sujet central. Le prochain sommet du G20, prévu à Osaka au Japon, les 28 et 29 juin, s’annonce comme une occasion importante de discuter de ces enjeux mondiaux.

À suivre donc, et en attendant, consommez, recyclez et travaillez bien ! 😉

Youssra Makdoud

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